Chuck Close et une visiteuse... pourquoi regarde-t-elle ailleurs ?Pourtant, franchement, Chuck Close c'est "facile" par rapport au reste !
Le musée Granet, bénéficiant d'un prêt effectué par le musée de San Francisco prsente jusqu'au 18 octobre une exposition exceptionnelle intitulée Icônes américaines.
Le San Francisco Museum of Modern Art est le tout premier musée destiné à l’art moderne et contemporain de la côte ouest des Etats-Unis. Ce musée, dont la collection a récemment été enrichie par un don exceptionnel de la famille Fisher, possède aujourd’hui l’une des plus belles collections d’art contemporain américain au monde.
Le SFMOMA est actuellement fermé pour des travaux d’agrandissement et rouvrira ses portes en 2016. Dans l’intervalle, le musée a accepté de prêter les plus belles œuvres de sa collection permanente et de la collection Fisher, avant que celles-ci ne réintègrent le musée de façon permanente. Et après le Grand Palais, les voici à Aix !
Euh ??...
... Ah !!!...
... Ben, voui, voui ...
... Enfin ... j'chais pas ! ...
Excusez-moi j'ai oublié de noter les noms des artistes, mais là, j'étais rassurée, ça oscillait doucement, c'était simple et reposant ... et puis, je connais, Calder ! Ouf !!
Andy Warhol, Sol LeWitt, Alexander Calder, Cy Twombly, Roy Lichtenstein, Chuck Close et bien d’autres sont représentés dans cette manifestation. Comment vous raconter cela, alors que, franchement, je n'ai pas tout apprécié, loin de là ? Alors, quand on ne sait pas et qu'on ne comprend pas, faut être humble et prendre le livret pour les enfants ! J'ai donc choisi de m'en inspirer pour vous faire visiter quelques œuvres "en jouant" !!
Réponses au bas de la page : attention, toutes les réponses apparaissent en même temps !!
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Chuck Close (né en 1940) est un artiste hyperréaliste qui se focalise sur le genre du portrait, mais de manière très particulière. Il commence à prendre une photographie de son modèle, centrée sur le visage, sur laquelle il trace ensuite un quadrillage. Il transpose ensuite ce quadrillage sur une toile, en l'agrandissant, afin de se constituer des repères. De près, l'oeuvre de Chuck Close semble quasiement abstraite, pourtant, si on s’éloigne un peu du tableau, le visage du modèle apparait, avec tous ses détails et ses particularités, très identifiable.
Robert par Chuck Close - 1996-1997
Il faut retrouver les carrés numérotés ci-dessus sur l'autoportrait du peintre.
Roy Lichtenstein (1923-1997) a fait partie du Pop Art, s'inspirant des techniques d'impression par points qu'il avait observé dans les comics et qui permettaient de mettre en couleur certaines zones. Ces points, appelés Ben Day, du nom de leur inventeur (Benjamin Day) sont régulièrement repris par Lichtenstein. Il crée ainsi l'illusion d'une impression mécanique alors qu'il applique ses points à la main. Il puisait ses sujet d'inspiration dans les images de bandes dessinées, de publicités ou dans l'histoire de l'art. Il disait "Je veux que mon tableau ait l'air d'avoir été programmé. Je veux cacher la trace de ma main. Dans la toile ci-dessous, sa référence artistique est Fernand Léger.
Figures with Sunset - Roy Lichetenstein, 1978
Et voici la peinture de Lichtenstein avec 9 erreurs par rapport à l'original au-dessus :
à vous de les trouver !!
Calder (1898-1976) : ingénieur et fils d'une riche famille d'artistes, Calder choisit la sculpture. En 1926, arrivé à Paris, il crée des jouets articulés qu'il présente au « Salon des Humoristes de 1927. » Les années suivantes et jusqu'en 1929, l'artiste passionné de cirque se consacre au Cirque de Calder, un ensemble de 200 personnages en fils de fer tordus et bouts de chiffons qui lui servent à présenter une performance de deux heures1, qu'il peut transporter et qu'il expose à Paris, puis à Berlin, New York... Dans ce spectacle, l'artiste joue le rôle de maître de cérémonie, de chef de piste et de marionnettiste en faisant fonctionner manuellement le mécanisme, le tout étant accompagné de musique et d'effets sonores. Les personnages représentent souvent des personnages connus de l'époque. Le « Cirque de Calder » a fait une dernière apparition à Paris du 18 mars au 29 juillet 2009 au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou : Alexander Calder, les années parisiennes, 1926-1933. En 1932, il expose pour la première fois ses premières sculptures abstraites, en tiges et plaques articulée, les Mobiles, peints en noir et blanc, et parfois réhaussés d'un ou deux aplats de couleurs qui connaissent un grand succès.
Eighteen numbered black - Calder 1953
Aïe, le mobile a tourné dans tous les sens et la photo garde trace de toutes ses positions :
combien de mobiles noirs comptez-vous ici ?
Dan Flavin (1933-1996) est un artiste minimaliste américain célèbre pour avoir créé des installations spectaculaires de tubes fluorescents du commerce. Né à New York, il est d'origine irlandaise, il étudie la prêtrise au séminaire préparatoire de l'Immaculée Conception à Brooklyn entre 1947 et 1952. Il rejoint l'United States Air Force avec son frère jumeau David John Flavin. Pendant son service militaire 1954-1955 il est formé à la météorologie et commence à étudier l'art. Ses premiers travaux, des peintures et des dessins, reflètent son intérêt pour l’expressionnisme abstrait. En 1959 il commence à faire des assemblages et des collages avec des objets trouvés dans la rue, des cannettes écrasées en particulier. En 1961, il présente sa première exposition personnelle de collages et aquarelles à la galerie Judson de New York. À partir de 1963, Dan Flavin réalise des pièces uniquement à base de tubes fluorescents de fabrications industrielles qu'il assemble différemment selon les installations. Il n'utilise que les couleurs standard (rouge, bleu, vert, rose, jaune, ultra-violet et quatre Blancs différents) et les dimensions du commerce.
Ses constructions marquent l’avènement d'une époque d'installation in situ, aujourd'hui banale.
Monument à V.Tatlin 1969 Dan Flavin
12 fois le monument à V.Tatlin ! Parmi eux, un faux et un seul !
Pas facile à trouver ... ne vous laissez pas aveugler par la lumière !
Andy Warhol (1928-1987) : au début des années 1960, Andy Warhol était tellement connu en tant que dessinateur publicitaire que le reste de son travail artistique n'était pas pris au sérieux.
Il présenta dans une galerie quelques-unes de ses œuvres, utilisant ces techniques, mais ce fut un échec. Reconsidérant son travail alimentaire et son travail de peintre, plutôt que de les opposer, il pensa à les réunir. Il eut envie d'élever les images de la culture populaire au rang de l'art élitiste, rejoignant ainsi les artistes du pop art, et devint même plus tard, le « Pope of the Pop ». C'est en 1963 qu'il adopta la technique qu'il utilisera pour ses œuvres les plus célèbres : la photographie sérigraphiée sur toile. Les photographies simplifiées en noir et blanc, sans gris, sont imprimées en sérigraphie sur la toile peinte de grands aplats de couleurs. Le motif est parfois reproduit plusieurs fois sur la toile, comme un motif de papier peint. C'est devenu le stéréotype du pop art. Les motifs de prédilection seront des noms de marques déposées, le symbole du dollar, les visages de célébrités. Le ton, à la fois populaire et iconoclaste, s'inspire de la culture populaire. Le thème des Comics, qui avait d'abord intéressé l'artiste, était déjà pris par le peintre Roy Lichtenstein qui en avait fait sa marque de fabrique. Jasper Johns avait choisi la typographie. Pour se démarquer, Warhol comprit qu'il devait lui aussi trouver sa marque. Ses amis lui conseillèrent de peindre ce qu'il adorait le plus, ainsi pour sa première exposition majeure, il choisit de représenter les conserves de Campbell's Soup. Les boîtes de Campbell's Soup ouvertes ou neuves, rouillées, aux étiquettes déchirées, uniques ou multipliées, en séries, en damiers, deviennent le thème récurrent de Warhol. Le choix des sujets est en rapport souvent avec son obsession de la mort, y compris pour les toiles célèbres de Marilyn Monroe (peinte après sa mort) ou de Liz Taylor (peinte alors que l'actrice était gravement malade).
Cette fois-ci, les faussaires ont fait fort : voici James Dean par Andy Warwhol ... mais sur ces 4 oeuvres, une seule est authentique : on attend votre expertise !!
1
2
3
4
Et voici les solutions :
CHUCK CLOSE Voici l'emplacement des carrés :
CALDER
Il y a 7 mobiles de Calder dans le montage : il suffisait pour les compter d'isoler une forme bien repérable et assez grosse et de compter cette forme
DAN FLAVIN
Voici l'emplacement du "faux" :
Et voici le détail de l'erreur du faussaire : il a rajouté des néons jusqu'au sol de part et d'autre des deux néons centraux ... alors que dans l'original, il n'y a rien à cet endroit.
ANDY WARHOL
La seule oeuvre authentique de Warhol est la photo n° 3
Passer de Canaletto à ces 'choses' ; voilà qui est bien osé ! Je me console de mon inculture artistique en comprenant que, vous aussi, vous vous posez certaines questions. Intrigantes ces œuvres pour lesquelles il faut dix pages de texte explicatif ! Cela me rappelle ce rideau de perles rouges et blanches que j'avais traversé il y a trois ans en entrant dans une exposition à la Douane de Mer à Venise, que j'avais pris pour ces rideaux de perles permettant de passer de la cuisine au patio dans l'Andalousie profonde et qui, horreur de mon inculture, méritait quasiment une page 297x210 pour m'expliquer qu'il s'agissait d'une métaphore du sida.
RépondreSupprimerBref, j'ai avoué ma bêtise et vous m'en excuserez j'espère.
Belle semaine dans votre estuaire.
OUi c'était le grand écart Michel ! heureusement nous l'avons fait dans l'autre sens, d'abord les icônes, puis Canaletto !!
RépondreSupprimerJe pense que mon début d'article vous a prouvé que j'ai la même approche dubitative que vous. D'où mon "jeu" d'ailleurs, car je m'en serais voulu de faire 10 pages de texte explicatif sur les oeuvres que je présente en début d'article (photos 2, 3 ou 4 !!)