PETIT KDO

Koka, croisée à Paris, m'a remis un joli cadeau... Préambule :

- "J'aurais dû le garder, cela aurait été bien pour ton anniversaire...mais j'ai trop envie de te l'offrir... Quand je suis tombée sur des broches à la Cristallerie, à Yvoire, j'étais toute contente"

C'est vrai que les broches, j'ai déjà eu l'occasion de le déplorer, sont devenues une denrée rare, question de mode, et moi qui en use et en abuse sur mes revers de tailleur, je suis toujours frustrée. Enfin ce sont ceux qui m'aiment qui sont frustrés car ils ont bien du mal à en trouver. Du coup, Koka, impatiente de voir ma joie, m'a donné au plus vite mon petit paquet. Et m'a conseillé d'aller visiter le site de cet endroit où l'on fabrique de jolis verres, ce que je vous propose de faire à votre tour ! Nous avons décidé que le cadeau serait mon cadeau de rentrée. Pourquoi pas ? Cela m'a permis d'être complimentée, réputée que je suis pour ma collection de broches en tout genre, mes collègues surveillent mes revers. Avouez que celle-ci est jolie...

L'idée du billet sur les cadeaux m'était déjà venue, car comme Koka, je saute sur tout objet susceptible de plaire à mes amies, mes filles ou toute autre personne de mon entourage, je les achète pour leur offrir dès que l'occasion se présentera, et parfois je cède à la tentation de voir leur plaisir tout de suite. Sinon je stocke. Et parfois, j'oublie... Car je fais l'écureuil et quand arrive l'heure de faire un cadeau, je ne sais plus ce que renferment mes armoires, du coup j'achète autre chose. Parfois je suis obligée de défaire des emballages pour voir quel objet renferme le paquet !!

Pourtant la technique du stockage est excellente. Elle permet d'acheter vraiment l'objet qui plaira, parfois dans de meilleures conditions, souvent au moment des soldes, ce qui n'est pas l'indication d'une avarice dissimulée, mais l'occasion de faire deux cadeaux au lieu d'un, ou de se permettre une petite folie qui fera encore plus plaisir. Parfois aussi j'achète des objets qui me semblent sympas, sans destination préconçue et lorsque je suis invitée ou en panne, je puise dans mes réserves. Cela m'évite d'acheter le traditionnel bouquet de fleurs qui fait passe-partout, et parfois d'offrir des objets qui surprennent mais qui, me semble-t-il, sont plus personnels.

Quand maman est décédée, et qu'il m'a fallu me livrer à l'horrible corvée du rangement de ses affaires, j'ai découvert une caisse aux trésors, emplie de petits cadeaux qui, de toute évidence nous étaient destinés. Certains étaient déjà empaquetés, d'autres en vrac. Et les Noël qui ont suivi, vous avez eu, les filles, vous en souvenez-vous, des présents que votre grand-mère vous offrait de l'au-delà. Des moments d'émotion qui nous ont marquées.