Quand on est sur la place, on n'a d'yeux que pour le Palais Farnèse... Pensez, l'ambassade France en Italie, Antonio da Sangallo, Michel-Ange, Vignole, Della Porta... bref une kyrielle d'architectes célébrissimes, à l'intérieur des fresques des Carrache, superbes... Et pourtant, en se retournant, on peut découvrir un autre palais d'importance, certes moins prestigieux, construit en 1520 par Baldassare Peruzzi, mais qui abrite un escalier absolument magnifique et qui vient tout juste d'être restauré. Pour le voir, il faut oser pénétrer dans la petite cour intérieure, qui ne paie pas de mine, et se retourner.
Ouvert sur la cour comme une loggia, il déploie sur trois étages une double rampe oblique, garnie de colonnes et d'une balustrade en marbre et en stuc. En fait l'escalier fut construit en 1720 par Alessandro Specchi chargé de restaurer et d'embellir le palais.
De la cour, le contraste entre les pleins et les vides s'anime et constitue une vraie surprise, comme une seconde façade pleine de charme qu'il est étonnant de découvrir dans cet environnement inattendu. Une solution novatrice avec laquelle l'architecte entendait rompre de façon magistrale avec la tradition précédente, qui consistait à placer l'escalier d'honneur à l'intérieur du palais.
Celui-là est collé contre le palais, et dessert par l'extérieur tous les étages, du plus noble au plus humble. Mais surtout, cela nous permet, sans avoir à guetter un jour d'ouverture ou à acheter un quelconque billet d'entrée, de grimper doucement les trois étages et d'admirer tout à loisir cette construction monumentale.
Les volées se succèdent, d'abord somptueusement ornées de mascarons, d'écoinçons, de guirlandes et de moulures multiples, puis de plus en plus sobre, jusqu'à atteindre une quasi austérité d'une grande élégance.
C'est aussi "accompli" à la montée qu'à la descente, et, suprême plaisir des yeux, la perspective change au retour...
Les masques grimaçants ou exotiques largement installés dans les angles de la première volée, sur fond de palmettes et de feuillages, s'assagissent en une simple représentation sobre à la seconde et disparaissent quand on arrive au troisième niveau.
On est dans le rococo triomphant, mâtiné d'une élégance romaine, c'est à dire d'une certaine réserve qui évite que le "baroco" soit trop envahi de "rocaille" (je rappelle que le mot rococo provient du mariage de ces deux termes, le portugais et le français, qui fait allusion à une ornementation imitant les rochers et les pierres naturelles et la forme incurvée de certains coquillages !!)
Une petite promenade inattendue derrière une façade élégante et austère, et qui vous consolera de n'avoir pu parcourir le Palais Farnèse, rarement accessible à la visite.
De la cour, le contraste entre les pleins et les vides s'anime et constitue une vraie surprise, comme une seconde façade pleine de charme qu'il est étonnant de découvrir dans cet environnement inattendu. Une solution novatrice avec laquelle l'architecte entendait rompre de façon magistrale avec la tradition précédente, qui consistait à placer l'escalier d'honneur à l'intérieur du palais.
Celui-là est collé contre le palais, et dessert par l'extérieur tous les étages, du plus noble au plus humble. Mais surtout, cela nous permet, sans avoir à guetter un jour d'ouverture ou à acheter un quelconque billet d'entrée, de grimper doucement les trois étages et d'admirer tout à loisir cette construction monumentale.
Les volées se succèdent, d'abord somptueusement ornées de mascarons, d'écoinçons, de guirlandes et de moulures multiples, puis de plus en plus sobre, jusqu'à atteindre une quasi austérité d'une grande élégance.
C'est aussi "accompli" à la montée qu'à la descente, et, suprême plaisir des yeux, la perspective change au retour...
Les masques grimaçants ou exotiques largement installés dans les angles de la première volée, sur fond de palmettes et de feuillages, s'assagissent en une simple représentation sobre à la seconde et disparaissent quand on arrive au troisième niveau.
On est dans le rococo triomphant, mâtiné d'une élégance romaine, c'est à dire d'une certaine réserve qui évite que le "baroco" soit trop envahi de "rocaille" (je rappelle que le mot rococo provient du mariage de ces deux termes, le portugais et le français, qui fait allusion à une ornementation imitant les rochers et les pierres naturelles et la forme incurvée de certains coquillages !!)
Une petite promenade inattendue derrière une façade élégante et austère, et qui vous consolera de n'avoir pu parcourir le Palais Farnèse, rarement accessible à la visite.
Quel plaisir de retrouver "son" ordinateur même convalescent pour lire un billet toujours si bien illustré et documenté...
RépondreSupprimerbonne journée Michelaise
C'est là qu'il faut bien avouer qu'on est un peu "addict" ! les premiers jours on flambe, mais non, il ne me manque pas mon ordi, et puis finalement, on s'impatiente et on est content de retrouver l'usage de la lucarne au clavier !
SupprimerC'est bien dans ce palais qu'habitait Julie Bonaparte?
RépondreSupprimerSi c'est le cas elle avait bon goût car à Paris elle résidait 142 rue de Grenelle aujourd'hui ambassade de Suisse
C'est bien possible Françoise, les Bonaparte ont squatté Rome avec ardeur !!
SupprimerTrès élégante, cette surprise romaine! Merci pour cet article précis, illustré de superbes images. Rome a aussi bien du charme...
RépondreSupprimerOh oui Anne, Rome, Naples, Venise, on ne s'en lasse guère...
Supprimermagnifique! Une découverte de plus, merci!
RépondreSupprimerC'est surtout le plaisir de l'a découverte, inattendue mais tellement agréable...
SupprimerJ'aime beaucoup ce bleu, ciel, ciel qui avec les stucs, donne un bel effet, très élégant...
RépondreSupprimerUne restauration récente d'un goût parfait Martine !
SupprimerSuperbe de délicatesse ! Je retiens cette idée pour une prochaine visite, car si j'avais visité (très partiellement bien sûr,très peu de pièces sont accessibles au public) le palais Farnese, je ne pensais pas que les autres demeures de la place pouvaient ouvrir leurs portes... J'ai beaucoup de retard dans mes lectures, Michelaise, et je n'écris pas partout un commentaire. Mais j'ai suivi avec un grand plaisir tous tes récits de Rome... y compris tes déboires "del babuino" qui m'ont bien fait sourire !
RépondreSupprimerNous avons eu la chance, en visitant l'exposition Le palais Farnèse de la Renaissance à l'Ambassade de France, en 2011, de découvrir l'intérieur du Palais de façon très détaillée, et c'est un grand souvenir...
SupprimerQuant à mes déboires du Babuino, c'est heureusement oublié, notre nouvelle adresse, dans la même rue fort admirablement située dans ROme, étant une pure merveille !! Ouf ... merci Odile de ta fidélité