A gauche, "Daddy's little girl ain't a girl no more" de Stéphanie Cherpin (2009) qui a pendu haut et court une sculpture de bois travaillée… à la tronçonneuse.
Des fenêtres, des barreaux ; une cabane une prison ? on dirait presque un carrelet démoli par la tempête !
Et à droite des photos de Nicolas Moulin (2006)
"Le fragment architectural est une figure emblématique de la narration. Les hangars désertés, les ruines de l'ère post-industrielle"...
"Ça veut dire quoi" grogne Alter en évitant vaille que vaille quelque touriste encombré d'une somptueuse glace... Voilà qui me donne une idée : après avoir donné une tentative d'explication un peu fumeuse, je suggère :
"Allez, on y va, on verra bien, et ensuite on ira manger une glace chez Lopez !"
Il a même trouvé une place le bougre, et pourtant, je vous jure, un dimanche après-midi de juin, cela vaut son pesant de cacahuètes le stationnement à Royan !
Au premier plan Estelle Deschamps joue sur l'équivoque avec ses colonnes en carton et en plâtre. Construction en cours ou démolition avérée ? Au fond, une photo de Cyprien Gaillard : une allée de graviers mène à un château de style classique. Et ces graviers, ce sont des matériaux de démolition d'immeubles modernes.
Mais bon, elle en valait la peine cette exposition organisée par les voûtes du port*, nettement moins pédante que l'exposé de présentation pouvait le laissait penser. L'idée était de revenir sur la figure, classique et si prisée par les artistes, de la ruine, pour en faire une lecture moderne, actualisée à travers des démarches artistiques contemporaines, donc aux supports variés, et, souvent, audiovisuels.
Ruine d'autant plus importante ici que Royan, nous le disions il y a peu, a été il y a une cinquantaine d'année, un vaste chantier de
décombres dont le souvenir hante encore les mémoires. Huit artistes - plasticiens, photographes, cinéastes - ont laissé libre
cours à leur imagination pour exprimer leurs impressions devant la
destruction de ce qui, un jour, avait été pensé, dessiné et construit pour
abriter. « Ils ont travaillé dans le champ de l'architecture avec ce
parti pris paradoxal d'en voir la fin : la destruction, le vestige,
l'oubli. Imaginer ou exprimer la façon dont l'architecture s'évanouit…
», résume Julien Rucheton, co-commissaire de l'exposition avec Frédéric
Lemaigre.
Sans titre de Dider Marcel 2004
Au fond, photos de Jan Kempenaers : Spomenik 2007...
Une vidéo de Louidgi Beltrame, sur l’île
japonaise "Gunkanjima", littéralement "l’île cuirassée". De son vrai
nom "Hashima", le lieu a été rebaptisé en raison de la singularité de
son profil architectural. Cet
îlot de 480 mètres de long sur 160 mètres de large, entouré de
murailles et construit d’immeubles en béton armé, n’était qu’un récif
désolé au large de Nagasaki,
jusqu’à ce que la firme Mitsubishi décide d’exploiter ses filons de
charbon en 1890. En
1916, est construit sur l’île le premier immeuble en béton armé du
Japon, puis pendant la Seconde Guerre Mondiale, on y implante un camp de
travail. Avec l’apogée de l’exploitation
du charbon, Gunkanjima devient en 1960 la ville la plus densément
peuplée au monde, avant d’être définitivement évacuée par Mitsubishi en
trois mois en 1974.
Une vidéo assez poétique de Cyprien Gaillard qui filme la destruction d'un immeuble dans une banlieue de Dublin, fantomatique écroulement au milieu d'un cimetière envahi bientôt par un épais nuage de poussière, qui révèle, lentement, en fondu enchainé, les chutes du Niagara de nuit.
Quant à la glace, pauvre Alter, il s'est fait avoir : la queue était telle chez Lopez que nous avons tourné casaque en se disant qu'au mieux ce serait l'heure de dîner quand nous aurions enfin la nôtre ! Allez, ce n'est que partie remise... cet automne !
* A voir très vite : elle se termine le 1er juillet !
* A voir très vite : elle se termine le 1er juillet !
Après quatre années passées à Turin, une heure d'attente pour un gelato nous semble si peu !
RépondreSupprimerPour un granité, tu arrivais à 23h, tu prenais un ticket, oh seulement 20 numéros avant le tien, c'est bon. Mais non, parce que sur chaque numéro 20 clients se greffaient !!!!
Bonne journée à vous deux.
Ah ah les gens s'organisaient, ils faisaient des achats groupés !!! Si tu savais ce que c'est Evelyne de vivre au fin fond de la province cachée !! cela rend misanthrope !! dire que la saison des queues va commencer ici ...
RépondreSupprimerHello Michelaise ! Je t'ai taggée pour la chanson de l'été de lolobobo (c'est l'initiateur du tag). Tous les ans il concocte une radio avec les tubes des blogeurs/gueuses qui se sont taggé(e)s mutuellement et ont publié chacun(e) une chanson de leur choix sur leur blog. C'est très sympa comme projet. Voudrais-tu y participer ? Si oui, merci d'avance !
RépondreSupprimerMerci Euterpe, j'avoue que je ne suis pas très tag et encore moins chanson, mais je vais aller voir cela et voir si je peux participer
SupprimerMichelaise, j'aime beaucoup votre cinquième photo. L'architecture en ruine, la mémoire, la fragilité et la vanité des constructions humaines et même, pourquoi pas, un rapport à la psychanalyse : il y a certainement beaucoup à dire sur un tel sujet. Mais est-ce seulement une impression ou l'aspect sensible de ce sujet était-il victime de son apparente aridité?
RépondreSupprimerMerci, en tout cas, de nous proposer un aperçu de cette exposition.
Je crois Anne, que le sujet, aride, n'a pas forcément été toujours inspirateur pour les artistes. Je suis restée un peu sur ma faim
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