Le cinéma de Saint Georges de Didonne se pique, à juste titre, d'une certaine qualité de programmation, et dans le cadre de cette prétention, inivte régulièrement des metteurs en scène à présenter leurs films. C'est ainsi que vendredi dernier nous avons eu l'occasion de voir un film plus que sympathique, première réalisation d'un jeune cinéaste belge, Romuald Beugnon.
Vous êtes de la police ? est assez résolument inclassable. C'est un documentaire sur les maisons de retraite, qui porte sur ces établissements si difficile à peindre, un regard tendre et réaliste, non exempt d'humour, et qui parfois prend aux tripes. C'est un vrai polar dont l'intrigue un peu farfelu se dénoue de façon inattendue, ou pour le moins originale. C'est aussi une comédie, et on rit franchement, porté par le jeu d'acteurs consacrés et qui collent bien aux rôles. Jean Claude Brialy, dont ce fut le dernier rôle, en gentleman vermeil, très crédible. Jean Pierre Cassel, décédé lui aussi peu après la fin du tournage, fait une performance d'acteur, toujours en fauteuil roulant, et prenant le profil cassé du pauvre flic mis en maison de retraite avec un talent évident. Micheline Presle est moins convaincante, et joue parfois un peu à côté. Les seconds rôles sont quant à eux très réussi : Philippe Nahon, à contre emploi d'après le réalisateur, interprète à la perfection un vieux rockeur kleptomane, et Yolande Moreau, que nous avions découverte dans "Quand la mer monte" incarne avec justesse une infirmière un peu trop impliquée dans sa mission.
Mais ce qui était le plus intéressant était de participer au débat qui a suivi, le jeune réalisateur faisant partager avec enthousiasme ses convictions et ses émotions au public. Même si ce film n'est pas le chef d'œuvre du siècle, il y a quelques maladresses évidentes, il faut absolument aller le voir s'il passe vers chez vous : vous aiderez à lancer un vrai talent, qui a eu lamalchance de voir son film sortir le 19 décembre, autant dire une date épouvantable pour vendre de la maison de retraite !!
Deuxième film du week-end : La nuit nous appartient
Encore la maffia russe, mais cette fois-ci à la sauce américano-bons-sentiments à fond. Linéaire, manichéen, un peu téléphoné, cela reste tout de même une excellente prestation : la guerre entre flics et truands, le bon fils et le mauvais fils, le triomphe du bien et la bonne parole sont au rendez-vous. La violence est présente mais supportable et la morale est sauve, on finit même sur un prêche très édifiant, et une double déclaration d'amour fraternelle qui vous arrecherait des larmes si vous aviez le mouchoir facile. En fait c'est une splendide leçon de mise en scène, d'une efficacité redoutable. Et la scène de poursuite sous une pluie diluvienne est un morceau d'anthologie, destiné à rester en mémoire.
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