Adorable : avant-hier, résultats du DCG... aucun étudiant, ancien ou actuel ne m'a encore rien dit, sauf... Élise, la jolie Élise, qui m'a avertie de son succès dans l'heure par un sms et m'a ensuite passé un gentil coup de fil le soir pour parler un peu de ses projets.
Bonheur : un long long coup de fil de notre galopin de Chine... il sortait à peine de sa longue retraite chez les jésuites, et repartait aujourd'hui pour Pékin. On a beaucoup parlé, beaucoup partagé, beaucoup échangé... je ne sais pas trop si c'est important pour lui de me raconter ses angoisses et ses espoirs, mais nous (car Michel a voulu tout savoir) nous pensons fort et souvent à lui, et notre préoccupation est qu'il soit heureux.
Surprise : Lénou m'a envoyé un sms pour me dire qu'elle était arrivée à Rome, le petit détail qui compte et qui fait tant plaisir.
Amusante : la photo de l'ardoise qui trône en bonne place dans la cuisine de Madeleine... oui au début de l'article ! Dessinée par Philippe, leur futur gendre basque, et écrit par Hélène. Le genre de truc qui va mieux en le disant, pas vrai !
Émouvante : la lettre remise par, je cite "votre voisin d'en bas", vous savez l'adorable lutin rieur qui habite juste en dessous de chez nous, et qui saute parfois notre mur pour rentrer chez lui. L'autre jour, il m'a interpellée en me demandant si c'était moi qui jouais du piano... un peu inquiète j'ai commencé à m'excuser du dérangement que cela lui procure et m'apprêtais à lui promettre que nous ferions attention, quand il m'a assurée qu'il adorait cela et que ça l'inspirait beaucoup. Quelques jours plus tard nous trouvions une lettre ainsi rédigée :
"Cher voisin,
Merci pour ces morceaux de piano qui me font faire silence chez moi certains soirs. Si j'ai quelque reproche à formuler c'est :
ni assez fort, ni assez longtemps, ni assez souvent...
Je me permets de vous soumettre un petit texte du mois de juin écrit dans l'instant () de l'une de vos performances. Ce n'est pas très joyeux, j'en conviens, mais seul le son du piano me permet de toucher à ma tristesse profonde, de l'expérimenter"
"Ma tristesse, ma tristesse comme je t'aime ! La corde du piano résonne en moi depuis la création du piano. Ma tristesse, ma tristesse comme je t'aime depuis que je sais qui tu es. Ma tristesse d'être humain si loin de la compréhension globale de l'arbre, de l'animal, si loin de l'intériorité, demeure de toute chose. Tristesse, ma tristesse d'amour, c'est dans tes bras que, finalement, je suis, réellement, et enfin, et pourquoi pas, moi-même, beau, déshabillé, dépouillé, un doigt dans le divin des choses.
Tristesse, tristesse, au-delà de ma joie sans limite, tu exprimes mieux que tous mes rires les plus spontanés, le ventre de maman, le ventre du cosmos, le ventre universel duquel je nais dans l'instantanéité perpétuelle. Ma tristesse, oui ma tristesse d'être séparé le temps de cette vie, le temps de cet éclair de non-lucidité, d'être séparé de l'arbre, de l'animal, du ventre de maman-cosmos, de son instantanéité.
Reste, oui ma tristesse, la corde du piano pour souvenir, pour ressentir dans ma tripe divine l'écart de vision produit par l'état d'être humain".
Elle va bien, pas vrai la vie, quand elle est émaillée de petits moments comme ceux-là .. .Même si au fond, nous partageons tous cette même tristesse, cette même fatalité d'avoir à n'être que des passants égarés sur la terre, ces éclaboussures de tendresses échangées nous rendent plus vivants.
Bonheur : un long long coup de fil de notre galopin de Chine... il sortait à peine de sa longue retraite chez les jésuites, et repartait aujourd'hui pour Pékin. On a beaucoup parlé, beaucoup partagé, beaucoup échangé... je ne sais pas trop si c'est important pour lui de me raconter ses angoisses et ses espoirs, mais nous (car Michel a voulu tout savoir) nous pensons fort et souvent à lui, et notre préoccupation est qu'il soit heureux.
Surprise : Lénou m'a envoyé un sms pour me dire qu'elle était arrivée à Rome, le petit détail qui compte et qui fait tant plaisir.
Amusante : la photo de l'ardoise qui trône en bonne place dans la cuisine de Madeleine... oui au début de l'article ! Dessinée par Philippe, leur futur gendre basque, et écrit par Hélène. Le genre de truc qui va mieux en le disant, pas vrai !
Émouvante : la lettre remise par, je cite "votre voisin d'en bas", vous savez l'adorable lutin rieur qui habite juste en dessous de chez nous, et qui saute parfois notre mur pour rentrer chez lui. L'autre jour, il m'a interpellée en me demandant si c'était moi qui jouais du piano... un peu inquiète j'ai commencé à m'excuser du dérangement que cela lui procure et m'apprêtais à lui promettre que nous ferions attention, quand il m'a assurée qu'il adorait cela et que ça l'inspirait beaucoup. Quelques jours plus tard nous trouvions une lettre ainsi rédigée :
"Cher voisin,
Merci pour ces morceaux de piano qui me font faire silence chez moi certains soirs. Si j'ai quelque reproche à formuler c'est :
ni assez fort, ni assez longtemps, ni assez souvent...
Je me permets de vous soumettre un petit texte du mois de juin écrit dans l'instant () de l'une de vos performances. Ce n'est pas très joyeux, j'en conviens, mais seul le son du piano me permet de toucher à ma tristesse profonde, de l'expérimenter"
"Ma tristesse, ma tristesse comme je t'aime ! La corde du piano résonne en moi depuis la création du piano. Ma tristesse, ma tristesse comme je t'aime depuis que je sais qui tu es. Ma tristesse d'être humain si loin de la compréhension globale de l'arbre, de l'animal, si loin de l'intériorité, demeure de toute chose. Tristesse, ma tristesse d'amour, c'est dans tes bras que, finalement, je suis, réellement, et enfin, et pourquoi pas, moi-même, beau, déshabillé, dépouillé, un doigt dans le divin des choses.
Tristesse, tristesse, au-delà de ma joie sans limite, tu exprimes mieux que tous mes rires les plus spontanés, le ventre de maman, le ventre du cosmos, le ventre universel duquel je nais dans l'instantanéité perpétuelle. Ma tristesse, oui ma tristesse d'être séparé le temps de cette vie, le temps de cet éclair de non-lucidité, d'être séparé de l'arbre, de l'animal, du ventre de maman-cosmos, de son instantanéité.
Reste, oui ma tristesse, la corde du piano pour souvenir, pour ressentir dans ma tripe divine l'écart de vision produit par l'état d'être humain".
Elle va bien, pas vrai la vie, quand elle est émaillée de petits moments comme ceux-là .. .Même si au fond, nous partageons tous cette même tristesse, cette même fatalité d'avoir à n'être que des passants égarés sur la terre, ces éclaboussures de tendresses échangées nous rendent plus vivants.
Oui c'est la vie comme on l'aime ça... c'est beau ces petites histoires, touchant, simple... ça doit être ça qu'on appelle les p'tits cadeaux de la vie !
RépondreSupprimerJ'aime bien l'histoire du piano... j'aime bien l'ardoise, j'ai envie de rajouter en dessous à la craie rose "nous aussi on s'aime plus que les autres !" ;-)
Coucou !!! vous êtes sur le chemin du retour... j'espère que vous avez passé de bonnes et belles vacances. Je crains que ta maman n'ait un gros coup de blues après de si bons moments
RépondreSupprimerNon non, ma tristesse n'est pas , surtout quand je lis tout ça, finalement c'est bon la vie !!
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