CANTO !

Mais non... je ne me suis pas mise au foot ! Je reste fidèle au Top 14, et si je rate ce week-end la finale au Stade de France, vous savez toutes les deux que c'est à mon grand regret. Nous sommes simplement allés voir le dernier Ken Loach et, s'il faut bien admettre que c'est un film un peu léger, je dois vous avouer m'être bien amusée.

Un Ken Loach inhabituel, il a laissé la critique sociale au vestiaire, et son message est des plus limités. Il y déploie même, une fois n'est pas coutume, un réel optimisme et c'est assez joyeux. Bon, je vous l'accorde, l'histoire ne tient pas debout, les dialogues sont trop verbeux, les bons sentiments sont déversés à la pelle, Cantona ne joue guère mieux la comédie que de la trompette, et les images d'anthologies des buts qu'il a marqués pour Manchester ont quelque chose de répétitif. Quant à l'allégorie à l'amitié, au côté salvateur de l'admiration portée à un modèle, cela a quelque chose de facile, voire binaire. Cantona débitant des aphorismes tous plus basiques les uns que les autres dans un anglais à couper au couteau et les traduisant ensuite de sa voix chantante, cela m'a cependant beaucoup réjouie. J'étais bon public ce soir-là, car ce n'est pas un grand Ken Loach ! Mais c'est sympa, et cela m'a semblé sans prétention.En fait, je crois que j'ai "marché" sur le jeu très convaincant de Steve Evets, à moins que son air de looser au cœur tendre ne m'ait séduite, allez savoir ! Quant à la fin, la fameuse (je n'en avais bien sûr jamais entendu parler) conférence de presse sur les mouettes, c'est une façon idéale de terminer cette petite pochade.