lundi 17 août 2009

CINQ CENT UN

Merci à tous et toutes de vos commentaires... et pardon d'avoir malmené vos méninges sur un truc introuvable, vous êtes très patients d'avoir joué le jeu !
DONC mon précédent billet était le 500ème depuis la création de ce blog, et comme j'ai la manie des fêtes et des anniversaires... C'est un travers qui m'a été inculqué fort jeune par ma mère, à une époque où il n'était pas encore dans les mœurs de fêter à tout crin le moindre événement, la moindre commémoration, la femme, la nature, la musique, la science, internet (rien que pour la première page de Google si vous tapez "fête de" !!) avec une régularité qui confine parfois à la maniaquerie. En ce temps-là, les anniversaires d'enfants ne donnaient pas lieu à des fêtes nécessitant l'intervention d'un traiteur, de 3 amuseurs et d'un monceau de ballons et de cadeaux. Au mieux, les parents modernes faisaient un gâteau sur lequel ils plantaient quelques bougies, offraient un jouet longtemps et secrètement désiré par l'enfant (on ne se serait pas permis de le réclamer sous peine d'en être privé définitivement), et il ne serait pas venu à l'idée d'aucune maman sensée de faire une "réception" d'enfants pour l'occasion. Elles sont devenues inévitables au point que tout enfant qui en serait privé serait une sorte de paria. En ce temps-là on ne fêtait pas les voisins, sa secrétaire ou les grands-mères, mais on ne coupait ni aux fêtes carillonnées ou votives, ni aux fêtes nationales, tant le lien social était puissant. Ces repères incontournables donnaient lieu à de nombreux jours fériés qui, d'ailleurs, nous sont restés, sans plus trop savoir à quoi ils correspondent. On les utilise pour prendre des loisirs, se distraire (genre feu d'artifice du 15 août), faire des ponts et aller se détendre. Pour autant, on a créé des foultitudes d'autres micro-événements qui maintiennent une forme de sociabilité nationale, voire internationale et qui se multiplient au gré des inventions marketing : Saint Valentin, Halloween, Thanksgiving... mêlant opportunément des traditions délocalisées à des comportements de générosité obligée qui entraînent une sur-consommation de bon aloi lors de ces dates fatidiques. Qui oserait, au risque d'une légitime scène de ménage, oublier de fêter par un présent la Saint Valentin à son later ego du moment, alors qu'il y a une trentaine d'années mes parents passaient en la matière pour de joyeux originaux en trinquant au son de "Your are My Valentin(e) !".
C'est une façon de lutter contre l'individualisme forcené qui caractérise notre société d'égotisme préconisé. On se rassemble, on se retrouve dans ces moments balisés qui créent des repères rassurants dans une vie agitée, et souvent trop compliquée à l'échelle de l'individu. Ces fêtes, parmi lesquelles on peut choisir un peu en fonction de ses goûts ou de ses affinités celles qu'on célèbrera, jalonnent de moments de rêve plus ou moins artificiel notre quotidien médiocre. Ce sont aussi d'excellents vecteurs de consommation, qui engendrent des actes d'achats un peu automatiques, et se révèlent de puissants moteurs d'économie.

Mais je m'égare et mon propos était de vous expliquer les "Cinq Sens". Bref, et malgré les réticences que je viens d'émettre, j'ai encore la manie des fêtes, plus individuelles qu'obligées, et je voulais célébrer dignement ma 500ème parution bloguistique. Le récit banal de l'excellent concert du soir, la narration circonstanciée de l'arrivée des enfants ou de leurs concours de billes sur la plage, l'étalage ému de ma superbe bague en pissenlit, la recette des dernières sustentations familiales plus tournées vers la frite et le poulet rôti que vers les inventions gastronomiques (avec 4 enfants sommés, à bon droit et avec un parfait bon sens, de manger ce qu'ils ont dans leur assiette, il vaut mieux éviter les fantaisies, sous peine de transformer leur repas en calvaire), tout cela fournissait, certes, un matériau journalistique de circonstance en période de marronniers, mais pas de quoi saluer honorablement ce numéro 500.
J'ai donc partagé mes soucis "professionnels" avec Koka, qui, toujours pragmatique, m'a dit :
- "500, ça te fait penser à quoi"...
- "Aux cinq sens?" ai-je avancé timidement.
Koka n'est pas quelqu'un qui perd du temps et se répand en considérations oiseuses et inutiles, propres à satisfaire un sens trop marqué de la perfection.
- "Bien, dit-elle, tu fais un article sur les cinq sens"
- "???"
- "Tu te débrouilles, tu mets des photos, des poèmes, des citations..."
- "... !!! Bien ma chérie, je fais ça ce week-end, tu le trouveras au retour de Bretagne, et ainsi tu ne vendras pas la mèche trop tôt !"
Poèmes, non ! Pas question de faire concurrence à Koka et d'ailleurs entre les devoirs de vacances et les fritures, vous n'avez pas trop l'esprit à la gaudriole parnassienne. Allons pour les citations, et encore, certain(e)s l'ont remarqué, à part le proverbe turc (!!) j'ai fait dans la facilité, j'ai pris ce qu'Evène me proposait sans finasser ! Quant aux photos, mes petits montages ont essayé de serrer au plus près des notions finalement plus conceptuelles que techniques !

Et voilà, le tour était joué, vous avez participé avec beaucoup de gentillesse, en vous demandant vraiment ce qui m'arrivait de recourir aux truismes préfabriqués, sans m'en tenir rigueur (faudrait quand même pas que je vous fasse cela tous les jours !), et Koka m'a donné son satisfecit. Le 500 est paru, vive le 501 ! On va pouvoir refaire dans le marronnier de l'été !!

10 commentaires:

  1. Voila une célébration qui change de celles mercantiles genre fête des mamies ou autres
    A la 1000ème!!

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  2. Et bien la prochaine fois que j'aurai une question je demanderai à la réponse à Koka au lieu de cogiter des heures ;-) Moi je reprends juste mon blog... et je passe sur les vacances... pas le courage !

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  3. C'est rigolo, Michelais, j'avais pensé à quelque chose de ce genre, j'avais regardé le compteur, essayer de regarder dans les libellés... Mais tu le sais, je suis nul en math et il faisait trop chaud pour compter !!! Pour les fêtes, je ne suis pas du tout fête officielle, même par mon anniversaire (!), j'aime bien trinquer à tout bout de champ, surtout à l'improviste, mais tout ce qui est un tant soit peu organisé m'ennuie, surtout quand c'est trop longtemps à l'avance, j'ai horreur de m'engager pour des dates lontaines, ignorant quelle sera mon humeur du moment. M'enfin, conventions, conventions... On en a déjà parlé !

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  4. Bonjour Micheline,

    Si j'ai tendance à oublier les fêtes, je me souviens des anniversaires. Lorsque l'opportunité me le permet, c'est pour moi un bonheur de passer quelques heures auprès d'êtres qui me sont chers. À défaut, une carte que l'on envoie ou que l'on reçoit fait toujours plaisir...

    Ces cartes que l'on découvre dans les boîtes aux lettres.

    À bientôt. Do.

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  5. Alors là bravo
    Ayant perdu un peu le contact depuis mes aventures qui déménagent, (des cartons partout, pas de téléphone ni d'Internet) je découvre le 500eme exemplaire et en reste comme deux ronds de flan, sachant le boulot que représente un simple billet !
    Nous étions hier sur la route entre Lisbonne (40º) et la Cantabrie (19º) et le retour sur la blogosphère se fait donc depuis nos alpages, je t'envoie 500 félicitations et autant de pensées pleines d'une amitié émerveillée.

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  6. Je suis le temps qui passe, il me semble pour le moins normal, avec un titre pareil, que tu aimes souhaiter les anniversaires ! Sinon tu ne serais pas à la hauteur ;-)
    Fred, entre ce week-end caniculaire et de début de semaine presque frisquet, nous avons eu sur place à peu près la même amplitude que toi ! Merci pour tes 500 bougies, mais c'est dur à souffler (je parle des félicitations bien sûr !)
    Colibri je te décerne la palme des matheuses heureuses (rien que pour te faire enrager) car tu avais eu la bonne idée... malheureusement, pour une raison qui m'échappe, le nombre de billets indiqué sur la liste d'archives (il faut faire une addition, peurk !!!) n'est pas le même que celui que m'annonce mon espace de gestion du blog... ce qui ne t'a pas facilité la tâche
    Emilie tu sais bien que Koka est la plus forte mais elle n'a pas kafté !
    Aloïs, merci pour cet encouragement, j'avoue que 1000 cela me semble incroyable ! J'ai peur de finir par me répéter un peu, beaucoup !!

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  7. C'est en effet un moment à fêter car semblant de rien, il faut du temps, de la patience et de l'inspiration pour en arriver là ! Félicitations

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  8. 500.................. incroyable !! je n'en reviens pas !!!! tu m'étonnes que je n'avais pas deviné ! j'en étais encore au score du PetitRe papier ... tu était déjà blogueuse avant l'heure ! 500 !!! bravo, c'est génial de nous faire partager tout ça, merci encore !

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  9. Bravo à toi Michelaise pour ce 500ème article ! Ça méritait bien une page spéciale, mais nous ne risquions pas trouver le sens caché de ton article... ;-)
    En plus vous vous êtes mises à 2 pour nous faire réfléchir. Vous êtes très dures les filles.... ;-)
    A part ça, J'ai beaucoup aimé cet article que je viens de lire. Tes réflexions sur les fêtes rejoignent beaucoup les miennes.
    Je te (nous) souhaite encore autant de bons articles à nous faire partager. Bises et bonne journée. Je vais aller voir le 501ème....

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  10. ....aaaah d'accord....je vois...enfin j'entends...non, je voulais dire...que je ressens ce que... ;))

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