lundi 14 septembre 2009

REGRETS

Allez savoir pourquoi, le thème m'attirait peu... sans doute parce que je n'ai guère un tempérament à me morfondre en regrets, préférant dans une situation donnée me donner les moyens, au risque d'escalader des montagnes, de réussir ce que j'ai entrepris... D'un naturel vaguement perfectionniste, quand je lache le morceau, c'est que j'ai tout tenté, tout expérimenté, tout défricher, pour arriver à mes fins. Donc de lamentation nostalgique, point. Il faut bien avouer que, l'âge venant, et l'expérience de certains échecs m'ayant appris la vie, je perds un peu de cette pugnacité, ou des motivations qui l'accompagnaient. Qui sait si je vais, au détour de ce chemin nouveau, apprendre l'art du soupir !
Pour autant, on n'a guère les moyens de faire la fine bouche, et quand un film potable se présente, il faut le prendre ! Et ce fut une très heureuse surprise. Certes le thème est celui d'une passion uniquement physique, comme dans Partir. Avec les invraisemblances et accommodements que l'on sait. Mais, autant le premier était creux, vain et tournait aux redites mal digérées, autant "les Regrets" est un film fin, filmé d'une caméra très souple, hyper évocatrice, et qui accompagne le propos et les aller retours de la passion avec une intelligence rare. Yvan Attal, sans la moindre inspiration dans "Partir", campe ici un personnage crédible et très sensible. Madame Soeur, moins talentueuse a priori que Kristin Scott Thomas, se sort remarquablement du challenge et même sa voix fluette lui est pardonnée, au profit d'une prestation bien dosée. Les images sont tout en vibrations contenues et en suggestions équilibrées. Seule la bande son gâche un peu l'ensemble par un côté convenu, qui détonne un peu sur un ensemble très équilibré. La passion, fruit de deux chairs qui s'attirent et s'affolent, prend toute sa dimension incontrôlable et le chemin de cette histoire d'amour qui cache une intense histoire de peaux est parfaitement balisé. On y retouve les affres de l'incertitude, la peur de ce qui vous arrive et les incohérences de la raison quand le corps mène la danse.

4 commentaires:

  1. Hum ! Tu racontes tellement bien que j'ai envie d'aller le voir,ce film qui relate la passion dévoreuse...

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  2. Je ne lis pas ton billet car ce film est sur ma liste de ceux que je dois aller voir cette semaine!!!
    A bientôt

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  3. Oui Enitram, il est largement visible !! Bien mieux que Partir, en tout cas...
    Aloïs pas de problème, on échange après !! mais tu sais je ne divulgue rien... en fait y a pas grand chose à divulguer, c'est plus l'histoire de la passion amoureuse qu'une histoire !

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  4. :) J'aimerais n'avoir aucun regret...et puis je me demande si ça n'est pas utile quand même...

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