N'ayant pas voulu soumettre les caissières de Super U à un interrogatoire serré, d'autant plus malvenu qu'elles étaient vraiment mal dans leur peau, et que tous les clients ont dû les soumettre à la question toute la journée, j'ai attendu l'article du journal local pour en savoir plus.
Six employés du supermarché Super U de Meschers-sur-Gironde ont connu une embauche terrifiante, lundi matin. À 6 heures, six individus armés et cagoulés ont investi le magasin. Les six employés ont été réunis dans une pièce et séquestrés ainsi plus d'une demi-heure. Le temps de réunir l'ensemble des salariés prenant leur poste dès l'aube, puis de se faire ouvrir le coffre-fort par un responsable habilité. Les braqueurs ont ainsi fait main basse sur les recettes des journées de vendredi et de samedi.
Le personnel a été délivré par l'un de leurs collègues, à 7 heures. « Les braqueurs se sont montrés fermes, mais n'ont pas été violents », témoignait, hier, Yves Stervinou, gérant du supermarché depuis avril. « Les six employés ont immédiatement bénéficié d'un accompagnement psychologique.
L'enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Saintes et à la section de recherches de Poitiers. Des éléments relevés sur place ne seraient pas sans rappeler plusieurs affaires similaires. Le Super U de Meschers, lui, a déjà été nuitamment visité en novembre 2008. En janvier dernier, des cambrioleurs avaient pu, cette fois, s'emparer du coffre.
Difficile de commenter les faits sans tomber dans le ragot de café... Oui les temps sont perturbés, était-ce mieux avant, la vie était-elle plus sûre et plus belle ? Que je sache, la criminalité n'est pas un phénomène nouveau, la nature humaine a toujours eu une propension marquée à vouloir s'emparer du bien de son voisin, à exercer un pouvoir qui lui donne sur l'autre une supériorité qui parfois dérape... Et aussi à regretter le passé comme ayant été idyllique. J'entendais il y a peu la belle BB se répandre en regrets sur un passé heureux, où tout, selon elle, n'était que confiance, insouciance et légèreté. Mais n'est-ce pas seulement la jeunesse qu'on regrette, où la confiance était parfois de l'inconscience, l'insouciance de la désinvolture et la légèreté de l'inexpérience. Ne se sent-on pas aussi plus vulnérable en vieillissant, un peu désabusé aussi, mélange angoissant qui, s'il est amplifié par la rumeur publique ou les médias finit par devenir prégnant ?
Ceci étant, les employés de Super U méritent toute notre compassion, car 3 cambriolages en un an c'est vraiment trop, et le dernier avatar sous forme de prise d'otage laissera chez beaucoup un traumatisme durable.
Heureusement que personne n'a été blessé! Cela doit faire un effet bizarre de se trouver réellement dans une telle situation. Les caissières ont notre sympathie. J'imagine qu'une telle expérience rend les collègues très solidaires et permet de relativiser bien des choses. Mais elles ont dû avoir une belle frayeur!
RépondreSupprimerAnne
Oui, heureusement mais le traumatisme mental est réel. Quant à la solidarité, je ne sais pas trop, je n'ose pas trop leur en parler car il vaut sans doute mieux plaisanter sur autre chose pour leur changer les idées. J'ai un peu peur qu'il y ait eu, lors des premières tentatives de novembre et janvier dernier, un climat de suspicion engendré par la crainte que les malfrats n'aient des complicités dans les lieux. Mais j'espère que ce point a été éclairci et que tout le monde se serre les coudes. Car c'est invivable comme situation !
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