Nous voilà, depuis jeudi en fait, sur le Nordnorge, un des bateaux de la flotte Hurtigruten, pour effectuer la croisière allant de Bergen à Trondheim, en longeant la côte norvégienne jusqu'à l'extrême Nord et retour. Je vais tenter pour vous les filles qui êtes parties prenantes dans le cadeau qui fut fait à votre papa pour son dernier "chiffre rond", de relater cette découverte au jour le jour, mais le débit est d'une lenteur... nordique ou polaire je ne sais, et pour l'instant je n'arrive pas à transférer la moindre photo, ce qui enlève pas mal de charme au récit. Mais je vais tenter d'autres méthodes... Les problèmes techniques se résoudront peut-être !
Le jour le plus long !! Se lever à 2h30, fut-ce pour partir en voyage, tient pour une marmotte patentée, de l’exploit dont on a du mal à se remettre. Tout cela pour, dans un premier temps, affronter la corvée des aéroports, lieux que je hais par définition, autant dire que notre 1er avril m’a semblé long.
Alter, pas ego pour une fois, supporte beaucoup mieux que moi ce type de tracas, d’autant qu’il s’est vu, entre Paris et Copenhague, confier une mission d’importance dont il était très fier. Assis près de la porte d’évacuation, on est venu lui demander en début de vol d’étudier sérieusement la notice d’instructions pour l’ouverture de la porte en cas d’urgence. Il s’est plongé dans les schémas, a examiné la porte sous toutes les coutures et aurait presque souhaité avoir à mettre en œuvre son savoir tout neuf, tant il était fier de son rôle !!
L’arrivée à Bergen, lieu d’embarquement, nous a permis, après avoir pris possession de notre luxueuse cabine, agrémentée de cadeaux de bienvenue divers, d’aller faire un tour de découverte de la ville avant le départ qui avait lieu vers 22h30.
Ancien port de la ligue hanséatique, la ville a brûlé entièrement en 1702, et le quartier du port, constitué en majorité de hangars de bois, a dû être entièrement reconstruit. Sans doute traumatisés par l’incendie de 1702, les norvégiens ont édicté une réglementation drastique, interdisant dans ces nouveaux bâtiments tout chauffage, toute chandelle et toute forme de flamme sous quelque aspect que ce soit. Tant et si bien que le quartier actuel date du début du XVIIIème siècle et présente un charme authentique particulièrement frappant. On y déambule entre les murs sévères d’entrepôts aux couleurs diverses, on se faufile entre les ruelles étroites qui quadrillent le quartier parfaitement restauré. Au fond, sur une petite place encore hivernale, se dresse une petite maison de pierre dont le fronton indique une date légèrement antérieure à l’incendie : 1666. On apprend qu’il s’agit là de la plus ancienne maison de la ville, construite dans le but d’y abriter les biens les plus précieux des marchands de la Ligue, et qui a ainsi sauvé dans ses caves solides les lingots et autres valeurs protégées, formant ainsi un véritable coffre fort ignifugé, ou si l’on préfère …
Au détour de la promenade, nous cherchions désespérément une librairie pour y acheter pour une amie collectionneuse de l’ouvrage dans toutes les langues, le Petit Prince en norvégien. Pas la moindre librairie en vue, mais il serait sans doute exagéré ou prématuré d’en conclure que les norvégiens ne lisent pas ! L’œil acéré, l’esprit en éveil, nous avons trouvé que les vitrines offraient des marchandises, fringues, objets, chaussures, décorations d’un goût douteux et assez fleuri. La ville était déserte sans qu’on puisse déterminer si c’était dû au week-end de Pâques qui commence demain, ou au fait que l’endroit comporterait plus de résidences secondaires que d’habitations à l’année, à moins que ce ne soit l’heure tardive (18h ???) qui ait vidé les rues. Les maisons étaient sombres, pas la moindre voiture pour troubler l’ambiance paisible du lieu. La seule présence humaine, dans ce pays protestant, était dans l’église Notre Dame, une longue table entourée d’une cinquantaine de convives qui, à la lueur de chandelles célébraient joyeusement la Cène.
Autant vous dire qu’après cette journée interminable et à peine avalé le buffet assez sommaire du repas du soir, nous n’avons pas trainé pour découvrir les salons, la piste de danse ou l’orchestre du bar… Je crois que nous nous sommes endormis avant l’appareillage !!
Vous comprendrez qu'ayant quelques difficultés à simplement changer de page, il m'est presque impossible de vous rendre visite, mais promis, je me rattrape au retour !!
Vous comprendrez qu'ayant quelques difficultés à simplement changer de page, il m'est presque impossible de vous rendre visite, mais promis, je me rattrape au retour !!
Bonne croisière à toi et à Alter, je rêve de faire ce voyage une fois dans ma vie, en dépit des désagréments des aéroports que je déteste, moi aussi !
RépondreSupprimerMais me lever à 2 heures 30 me plairait plutôt...
Profitez les Zamours, on ne vit qu'une fois!!!
RépondreSupprimerDes photos ! Des photos ! Des photos ! Des photos ! :))
RépondreSupprimerEt bien, bonne croisière à vous deux!!!!!!!
RépondreSupprimerJoyeuses Pâques sur l'eau!
Que votre voyage soit agréable et romantique en compagnie de votre Alter, Michelaise!
RépondreSupprimerAnne
Bon voyage.
RépondreSupprimerJ'ai pensé à vous tout vendredi jour de publicité pour Hurtigruten sur Radio Classique et en particulier l'Express côtier
Bon voyage, profitez en bien les amoureux !! A dimanche, au tel au moins ;)
RépondreSupprimerTu n'avais vraiment pas à t'inquiéter pour les éventuelles répétitions. Il n'y a pas les photos sur cet article et il faut avouer que dans le dernier paru, elles donnent vraiment beaucoup de présence à ton texte !
RépondreSupprimer