Mais si, je vous assure, il s'agit encore de travail !! Regardez d'ailleurs sur la photo, les gens qui sont dans cet amphi sont hyper sérieux, cravatés, hyper concentrés et plein d'application !!
Après une journée de travail donc, une idée absolument géniale pour détendre l'atmosphère : le cours de djembé ! C'est Arnaud Dubroca qui a lancé le concept. Il arrive avec son camion et, à l'intérieur, plus d'une centaine de tambours africains. Il les installe dans les rangs, un par siège, un par participant, et ensuite, pendant une heure, il apprend à son groupe à interpréter un morceau. Il commence par une présentation succincte mais intéressante de la musique Mandingue*. Il nous montre le baton de pluie, que vous connaissez déjà, le Krin (en haut à droite) de Guinée forestière, la calebasse, à la fois contenant pour la nourriture et caisse de résonnance de la Kora : en adjoigant à une calebasse 21 cordes (excusez du peu) posée à 90° par rapport à la courge évidée, on obtient un instrument particulière riche d'un point de vue sonore. Le symbole qui l'accompagne vous plaira j'en suis certaine, car 7 de ces cordes permettent d'exprimer le présent, 7 autres, le passé et les 7 dernières, le futur.
La calebasse utlisée "à nu" retournée vers le sol, donne une sonorité proche de la grosse caisse. Il nous montre ensuite le Tama, qu'il appelle plaisamment l'ancêtre du téléphone portable. En forme de sablier, il possède deux peaux tendues aux deux extrémités, et entre elles, un laçage serré. Le son produit par un tama peut être régulé très finement, à tel point que l´on dit qu´il parle. Le joueur de tama place l´instrument sous son épaule et le frappe avec une baguette courbée de différentes manières en variant la pression sur les cordes qui tendent la peau, provoquant des sons complexes. Le tama permet donc de communiquer à distance : à un ou plusieurs sons combinés, correspond un message : annonce de mariage, de naissance, de fêtes, de marché etc... L'udhu (udu) enfin, instrument utilisé par les femmes des ethnies igbo(ibo) au Nigéria, est une cruche en céramique dotée de deux ouvertures, et émet un son très doux, très modulé qui est très mélodieux.
Après cette présentation, assortie de quelques démonstrations, Arnaud Dubroca engage un challenge original : en moins de 45 minutes, grâce à un sens pédagogique très développé, un mode opératoire parfaitement rodé et un réel talent d'animateur, il nous apprend à jouer du Djembé. Entendons-nous : aucun de nous ne saura véritablement jouer à l'issue de cette séance, mais nous aurons exécuté, grâce à ses instructions et à son charisme assez étonnant, un morceau de percussions d'environ 5 minutes, parfaitement rythmé, bien agencé, polyphonique et très agréable à entendre.
C'est la magie du nombre qui opére : ayant des tambours de sonorités différentes, il suffit de jouer parfaitement ensemble pour donner un son très en harmonie. Ensuite, c'est une question de rythme. Ceux qu'il nous inculque sont simples mais marqués. Il les agrémente de quelques solos, dont la difficulté pour nous est simplement d'en repérer le début, pour lui laisser la "parole" et la fin, pour reprendre parfaitement ensemble. Il nous fait faire, en intro, une imitation du bruit de la pluie, une averse qui nait, enfle, tambourine, explose puis se calme, juste avec nos mains et nos doigts, qui est du plus bel effet. L'exercice est vraiment impressionnant et si vous avez besoin d'un break intelligent pour couper une séance de travail un peu ingrate, ou animer une soirée un peu coincée, je ne saurais trop vous recommander la prestation de Dubroca ! L'exposé de son parcours me donne l'impression qu'il intervient dans toute la France. Ce genre d'animation a, en outre, l'immense mérite de montrer que l'union fait la force et que de nos incompétences ajoutées, bien canalisées par un meneur qui maitrise, nous créons en moins d'une heure une "oeuvre" très correcte !
* Les Mandingues (ou Mandinka, Mandés) sont un peuple d'Afrique de l'Ouest originaire du territoire occupé par l'actuel Mali. Ils vivent essentiellement au Sénégal, au Mali, en Côte d'Ivoire, en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Burkina Faso et en Mauritanie.
En tout cas, c'est sympathique et semble convenir aux maigres talents de musicienne de certaines auxquelles je m'associe volontiers...
RépondreSupprimerUn passage très rapide ce matin, bonne journée Michelaise !
Norma
Je ne connaissais pas du tout Arnaud Dubroca,il faut dire que je ne suis pas tellement portée vers et par les percussions.
RépondreSupprimerToujours est-il que c'est une découverte bien intéressante que tu nous offres là,mais tu me connais je ne suis pas certaine de me convertir à ce genre de musique mais l'expérience est tentante
Quelle bonne idée... l'ambiance qui résultait de ce petit concert devait être époustouflante !
RépondreSupprimerBisous
Pas vraiment question de se convertir Aloïs, mais par contre, pour animer une assemblée générale de gens TRES sérieux, voire trop sérieux, il faut avouer que c'est époustouflant ! Ce qu'on en tire surtout c'est que l'union fait la force !!!
RépondreSupprimerL'ambiance était excellente Koka car même ceux qui, comme moi, n'osaient faire qu'un boum sur 2 ou 3, faute d'avoir le rythme, étaient au diapason !!
Moi, je m´inscris tout de suite pour jouer et danser après.
RépondreSupprimerTous ces peuples primitifs passent une partie de la journée à jouer de la musique et à danser.
C´est une très bonne thérapie,nous le savons, certains la pratiquent mais nous devrions ne pas l´oublier, nous aussi...
J'aurais beaucoup aimé jouer de ces percussions mais mon sens du rythme est déplorable... Ma prof de musique s'en arrachait presque les chevaux !!!
RépondreSupprimerAh là là, Anne si vous saviez ce que j'ai eu du mal à tenir le rythme !!!
RépondreSupprimerBonjour à toutes et à tous et merci pour cet article blog.
RépondreSupprimerPour ceux qui souhaitent plus d'informations sur mes interventions de Percussions pour séminaires ou autres conventions d'entreprises, vous pouvez me retrouvez sur mon site www.dubroca.net ou sur Youtube.
Cordialement
Arnaud Dubroca
06 80 966 906