Et voilà, j'en parlais il y a deux jours et IL est là !! Je vous conte l'histoire, ou plutôt, je vous la laisse raconter par Siudégonde, ma copinaute de Trieste qui est à l'origine de cette "non-surprise". Non-surprise car elle a dû me demander ma taille, mon adresse, mon choix, mais bien sûr pas la couleur !! Vous allez comprendre pourquoi. Je lui laisse la parole :
"Il s'agit d'une initiative de .... Trivigante, grand ami de mes enfants et mon ami aussi (ainsi qu'ancien auteur du blog re-censimento auquel j'avais un petit peu collaboré)(et aussi Botteghe oscure), et c'est une idée que j'ai partagée du début car, tu sais... le patriotisme, le tricolore, l'unité ... depuis que nous avons au gouvernement ces personnages grossiers et antidémocratiques de la lega nord qui ne font que parler de sécession, nos symboles d'unité nationale ont fini par acquérir une valeur tout à fait neuve et particulière: le 150enaire aidant... on les a vus en quelque sorte exploser, ces symboles, en fonction anti-leguiste et anti-berlusconnienne... ça a été possible surtout car Garibaldi n'était pas seulement un grand général; il était aussi et à tel point désintéressé, que pour tout ce qu'il a fait, il n'a pratiquement eu aucune récompense et c'est à cause justement de ça, je crois, qu'on l'aime: comme le héros de l'action... mais surtout - dans un pays hélas comme le nôtre - le héros de l'honnêteté et de la pureté d'ame et d'esprit."
Les pourquoi de l'opération on les trouve sur la page d'accueil du site créé par Trivigante : GARABLADA FA FARATA... Aïe, c'est quoi ce charabia, Michelaise doit réviser son italien ?? Mais non, vous connaissez notre comptine nationale :
"Buvons un coup ma serpette est perdue,
Mais le manche, mais le manche,
Buvons un coup ma serpette est perdue,
Mais le manche est revenu"
Mais le manche, mais le manche,
Buvons un coup ma serpette est perdue,
Mais le manche est revenu"
qui se transforme, pour la plus grande joie des enfants en :
"Bivis i ki mi sirpitt i pirdi,
Mi li michi, mi li michi,
Bivis i ki mi sirpitt i pirdi,
Mi li michi i rivini "
Mi li michi, mi li michi,
Bivis i ki mi sirpitt i pirdi,
Mi li michi i rivini "
soit, au total, 6 couplets avec l'original, et de joyeux fous rires ! Siù :
"Petite explication du nom du site (garabalda fa farata) : quand on était gosses, tout le monde chantait cette petite chanson:
Garibaldi fu ferito,
Fu ferito ad una gamba,
Garibaldi che comanda,
Che comanda i suoi soldà
(événement historique d'ailleurs, car le général avait effectivement été blessé à une jambe, sur l'Aspromonte je crois). La strophe se répétait 4 autres fois, et chaque fois on n'utilisait qu'une seule vocale: goroboldo fo foroto.. ghiribildi fi firiti.. la première étant toujours "garabalda fa farata", et voilà le nom de cette initiative"
Ensuite, me direz-vous ? Il me fallut choisir "mon" "mille", le nom d'un des compagnons qui suivirent Garibaldi dans son expédition. Épopée qui commença des années auparavant, mais qui, en 1860, partit de Gênes, et atteignit Marsala par des voies détournées pour éviter les navires des Bourbons. La cohorte de Chemises Rouges débarque, et pénètre rapidement vers l'intérieur de l'île. De nombreux volontaires siciliens se joignent à l'expédition en particulier des prêtres franciscains. L'accueil de la population est enthousiaste et Garibaldi déclare assurer la dictature de la Sicile au nom de Victor-Emmanuel. Il sait surtout prendre des mesures populaires, comme l'abolition de la taxe sur la mouture et des décrets en faveur des paysans comme la répartition des terres domaniales. Il fallait donc déterminer dans la liste quel compagnon je serais. N'en trouvant pas à mon nom, je m'emparai de mon arbre généalogique et trouvai un patronyme assez proche de celui d'une quelconque arrière-grand-mère : je choisis donc le numéro "568 MAGLIACANI Francesco fu Pietro, nato a Castel del Piano il 12 giugno 1842, residente a Piegaro, cuoco". La perspective d'être un des cuisiniers de l'expédition n'étant pas pour me déplaire, il ne me restait plus qu'à attendre l'embarquement.
Les "vraies" chemises de Garibaldi et de son fils Menotti, photographiées à Rome par Trivigante
Alors Garibaldi, me direz-vous, pour une française quel symbole cela peut-il représenter ? Outre le fait qu'il s'agit du cadeau de "ma" copinaute italienne et que je serai, à ce titre, trop fière de le porter, j'avoue avoir pour le "Héros de deux Mondes" une sympathie instinctive. Ce niçois qui combattait sur tous les fronts et dont le testament symbolique fut, dit-on, " Je lègue : mon amour pour la Liberté et la Vérité ; ma haine du mensonge et de la tyrannie" était toujours prêt à s'enflammer et à s'engager pour les causes qu'il jugeait bonnes. C'est ainsi qu'en 1870, il mit son épée au service de la France lors de la guerre franco-allemande, et remporta même, avec ses deux fils, à la tête de 10 000 tirailleurs français de l’armée des Vosges, une victoire à Dijon.
Et puis surtout, il n'est pas de ville italienne qui n'ait, campée fièrement et le visage tourné vers Rome qu'il ne réussit jamais à conquérir, une statue de ce "bandit" mythique dont la légende court plaisamment sur tous les guides. Garibaldi, c'est comme un trait d'union entre les peuples, une traînée de poudre qui entretient l'enthousiasme, un chiffon rouge agité devant les bonnes consciences un peu trop sclérosées. Avouez que j'aurai fière allure à Avignon dans ma tenue de "garibaldienne" (j'essaierai d'être un peu moins empotée que sur la photo, pas évident le retardateur ) !! Il faut que je trouve d'urgence un petit foulard noir ... Et si, à votre tour, vous avez envie de devenir un ou une des Mille n'hésitez pas, pour commander c'est là !!
Heu...certes ma mie, j'attends toujours un signe (mail ou tél)..Rob.
RépondreSupprimerFrancesco Magliacani, mon très cher frère d'armes et ami, je veux te remercier du plus profond de ma t-shemise rouge 16/1086.
RépondreSupprimersigné: Andretta Domenico fu Benedetto.
W Garibaldi !
P.S. Je te préviens: notre aide sera encore requis d'ici 150 ans pour que justice soit faite.
Comme on pourra le lire dans "le" blog de notre camarade Trivigante ( http://www.trivigante.it/public/tregenda/ billet du 7 luglio), on lui a volé son vélo. Le seul et unique moyen de transport qu'il possédait, et qu'il aimait, et qui surtout était encore et toujours le meme depuis 22 ans.
Allons-y, faudra garder les yeux grands ouverts, Garibaldiens de la Lombardie !
Bonjour, Michelaise.
RépondreSupprimerVive ta copine, vive son copain, vive Garibaldi, vive Michelaise...
Merci beaucoup.
Bon dimanche.
( je n'ai pas pu visionner la vidéo. )
Encore un article superbe aboutissant à un superbe teeshirt superbement porté.... il y a quand même un petit air de coccinelle derrière tout cela !
RépondreSupprimerAu début, quand j'ai vu le tee-shirt et la couleur, j'ai cru que c'était le Ché! et je me suis dit : "Wahou! Michelaise révolutionnaire!!!" J'ai voulu commander le 480, mais il n'est plus disponible!!!
RépondreSupprimerPour Georg-Friedrich, je me permet de préciser que le 480 n'a jamais été disponible car, comme on peut lire à la dernière ligne qui précède la liste des 1086, "La 480, la maglietta del Generale, non sarà di nessuno": le 480 du Général ne sera de personne.
RépondreSupprimerJ'ai eu la même impression que GF!!
RépondreSupprimerEt je me suis demandé ce qui t'arrivait.
Il ne figure pas encore sur les photos Google de Garibaldi mais cela ne saurait tarder!!
Tu crois qu'il me le faut pour mon séjour italien d'octobre?
Chers Michelaise,
RépondreSupprimer(pardonnez mon français du lycée) pour voir votre photo avec la chemise "Garabalda" est une grande joie pour moi: comme quelqu'un l'a dit dans les commentaires, en regardant les chemises du «Che» nous avons pensé que nous aussi, pauvres Italiens tués par dix-sept ans de Berlusconi, nous avons notre grand héros, Garibaldi. Et nous avons pensé que nous devrions nous rappeler et d'apprendre de ce qui a été. Et Garibaldi n'était pas seulement italien: il a été le brésilien, uruguayens, français, où il était nécessaire de lutter pour la liberté. Et nous sommes avec lui, car nous croyons que nous devons nous battre sans penser à l'intérêt.
Maintenant que "Garibaldi" est arrivé en France, nous avons décidé de voir jusqu'où il va: http://www.garabaldafafarata.it/varie_dove.php
Comme l'histoire vraie, a atterri à Londres!
Merci pour votre message et les photos magnifiques, j'aime beaucoup votre: attendent votre photo de Garibaldi à Avignon, et le publier avec les autres: http://www.garabaldafafarata.it/varie_foto.php
Peut-être l'an prochain, le 5 mai, serons-nous tous à Quarto, près de Gênes, de refaire l'expédition des Mille. Qui sait.
Pour l'instant, un gros câlin, au nom de Garibaldi, et merci beaucoup pour les belles choses que vous avez dit.
trivigante (n° 111, BIANCHI Ferdinando fu Costantino)
PS: et un grand merci à Siu
Une révolutionnaire comme toi...
RépondreSupprimerje marche à tes côtés camarade
et en plus, je t'embrasse
Roger
Trivigante, merci de ce long commentaire, d'autant que vous l'avez écrit dans un français très convenable !! j'ai bien compris ce besoin d'avoir un héros ... respectable et il faut avouer que Garibaldi, héros des deux mondes, universel et "propre" ça fait du bien à tous... Fut-il révolutionnaire n'est-ce pas, mais il est bon, parfois, d'être un peu révolté, en ces temps de consensualisme extrême !!! et puis l'idée est si sympa... le 5 mai ??? qui sait ??? il faudra aller jusqu'en sicile ?????
RépondreSupprimerMerci à tous de vos commentaires indulgents... Aloïs, bien sûr qu'il t'en faut un, toi aussi tu es susceptible, parfois, d'être un peu "révolutionnaire !! il le faut pour survivre...
La classe camarade !!!!
RépondreSupprimerAvanti !
Moi j'ai celui du Che, Louise n'avait pas trouvé celui de Durruti ;-)
Ces racines au coeur s'affichent si peu souvent, tant nous avons les pieds plantés dans cette Douce France que nos parents ont si vite et si fort aimée comme une évidence. L'air de rien, elles nous préservent d'un triste embourgeoisement, elles éclairent nos sourires, elles réveillent nos élans, elles nous réunissent parfois. Pourvu que nos enfants s'en souviennent !
Ciao bella !