La Provence accumule des merveilles monumentales qui s'ajoutent aux merveilles naturelles. Quoi de plus naturel qu'elle ait, à l'instar d'autres lieux chargés d'histoire et de soleil, attiré les artistes ? Ils se sont positionnés dans l'Histoire de l'Art par deux fois en ces lieux : au Moyen Age, pendant la période papale, les sites avignonnais se trouvaient souvent incorporés aux tableaux religieux. Plus tard, dès le XIXème siècle, les peintres provençaux ont apporté aux batailles de l'art moderne en ébullition, leur vision du paysage sur le motif, dont ils faisaient leur motif de prédilection. Un paysage vécu au plus près de la nature, et leurs toiles nous rapportent ce regard émerveillé sur leur environnement exalté, parfois magnifié. C'est ce regard que traduit l'exposition qui se déroule actuellement et jusqu'au 30 octobre, au musée Vouland d'Avignon.
Nous n'avons malheureusement pas eu énormément de temps à y consacrer, la vie du festivalier de base étant, en Avignon, franchement trépidante. Impossible par exemple, de trouver un créneau pour voir mon amie Pierrette, aussi stakhanoviste que nous et surbookée comme il se doit ! Mais parcouru avec un spécialiste tous azimuts de la peinture provençale (vous aurez reconnu mon "lecteur " avignonnais sans blog" !!), le musée nous a donné envie d'y revenir lors d'une prochaine édition, on se promet toujours de prendre le temps la prochaine fois, et nous avons consacré notre énergie à l'exposition temporaire qui mérite largement le détour.
Nous n'avons malheureusement pas eu énormément de temps à y consacrer, la vie du festivalier de base étant, en Avignon, franchement trépidante. Impossible par exemple, de trouver un créneau pour voir mon amie Pierrette, aussi stakhanoviste que nous et surbookée comme il se doit ! Mais parcouru avec un spécialiste tous azimuts de la peinture provençale (vous aurez reconnu mon "lecteur " avignonnais sans blog" !!), le musée nous a donné envie d'y revenir lors d'une prochaine édition, on se promet toujours de prendre le temps la prochaine fois, et nous avons consacré notre énergie à l'exposition temporaire qui mérite largement le détour.
Le musée Vouland, fondé par un industriel avignonnais, présente une riche collection d'arts décoratifs et un ensemble de peintures fin XIXème, début XXème, d'artistes provençaux. Il accueille en outre, pendant la durée du festival, deux pièces de théatre sur le thème "de la raison aux sentiments". On peut entendre, en alternance, "de la raison et l'art de se parler au Siècle des Lumières" (Voltaire) et "des sentiments et l'art de se plaire à l'âge du Romantisme" (Musset), joués sur le splendide perron de l'hôtel particulier côté cour, dont la façade classique offre un cadre de rêve aux metteurs en scène !
S'y ajoute une exposition qui mérite la visite à elle seule "une collection privée : la collection Dumon". Les Dumon, un couple de collectionneurs mécènes marseillais, a créé en 1997 une fondation "Regards de Provence, reflets de Méditerranée" qui a pour but " de rassembler, faire découvrir et valoriser le patrimoine artistique, culturel et musical de Marseille, de la Provence et de la Méditerranée, du XVIIIème siècle à nos jours". Elle possède actuellement plus de 850 oeuvres, liées de près ou de loin au territoire du Sud. C'est une centaine d'entre elles qui ont été prêtées au musé Vouland, pour un accrochage "sauvage", je veux dire disséminé au fil des salles, un peu comme le seraient des peintures dans une maison particulière. Les natures mortes sont dans la salle à manger, les nus dans l'intimité des chambres, cette disposition rendant les toiles plus proches, elle nous donne l'impression de les avoir choisies nous-mêmes !
On y croise des peintres provençaux bien sûr, les deux Félix Ziem (le grand-père, plus célèbre, et son petit fils, presque contemporain mais nettement moins connu), Camoin, Olive, Ambrogiani, Lacroix... mais aussi des peintres qui ont aimé la mer et les ports de méditerranée, les paysages méridionaux et tout ce Sud qui est si recherché depuis qu'ils en ont lancé la mode : par exemple les deux bordelais Marquet et Lhote sont ici bien représentés. Chez tous on déguste la lumière comme acteur principal du tableau, et l'eau, le soleil, la garrigue, tous ingrédients qui disent le midi et son charme sans cesse renouvelé.
Merci de parler de Vouland, encore peu connu des touristes. On ne connaît pas tous les Dumon. Mais on a tous, un jour, mangé du made in "Sodexo" (Mme Dumon). Ils ont un dada, la peinture. Leur fondation est très riche et ils viennent de racheter la Station Maritime construite par Fernand Pouillon. A l'Estaque la Fondation Monticelli (Marc Stamégna) est installée depuis peu dans un site magnifique:
RépondreSupprimerhttp://www.fondationmonticelli.com/le-musee/pratique
A l'Isle sur la Sorgue un des plus riches lieux consacré à la sculpture contemporaine vient d'ouvrir: la villa Datris (Da comme Danièle M. PDG du groupe RAJA leader européen de l'emballage):
http://www.villadatris.com/galerie11.php
Conclusion: il vous faut revenir...
Que de spectacles, que d´expositions à voir.
RépondreSupprimerQuel bonheur de pouvoir assister à ce festival.
Je te suis Michelaise.
Bon week-end
Merci Roberto de tous ces compléments qui donneront, j'en suis certaine, aux passagers de ce blog, l'envie de découvrir toutes ces fondations qui sont le sel de la culture à l'époque moderne ! Et comme tu le dis, à nous, en premier !! mais comment ferons-nous pour allier théâtre (nous sommes bien loin d'avoir vu toutes les pièces intéressantes du Off) et tourisme ??? A moins que d'attendre un âge que nous ne verrons peut-être jamais, un âge qui pour nous semble devenu mythique, celui de la retraite ????
RépondreSupprimerMerci Alba d'être de toutes les "fêtes", car, malgré ce que j'en dis plus haut, nous avons tout de même beaucoup de chance de pouvoir assister, au moins, au Festival...
Les belles collections ne manquent pas en province, reste à la découvrir .. je suis avec grand plaisir le festival à travers ton blog et celui de Claudia Lucia
RépondreSupprimerBonjour, Michelaise.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce transport de l'esprit et cette légèreté de l'être.
Trouver du temps au temps me semble tenir de l'exploit.
Mais tu y arrives. Et c'est si bien...
Merci beaucoup.Pour tout
On croit toujours que l'herbe est plus verte ailleurs (Paris) mais nos villes de province ont elles aussi de beaux musées dont elles peuvent s'enorgueillir et que les parisiens feraient bien de ne pas mépriser.
RépondreSupprimerDans mes meilleurs souvenirs,Nancy,Montpellier,Lille....
Je viens de lire plusieurs de tes billets sur "ton" festival, je ne sais pas comment vous faites pour choisir, cette semaine doit être étourdissante et en plus vous parcourez les musées! Quelle énergie !
RépondreSupprimerJe dis "chapeau" les michelais!!!!
Je reviens lire celui-ci...
Quelle horreur !!! je parle du cadre de la deuxième peinture !!!
RépondreSupprimerOui, Aifelle, Herbert, Aloïs, vous avez raison, les musées de province doivent être réhabilités, d'autant que nombre d'entre eux ont fait de sérieux efforts de présentation et ils offrent des collections de qualité. Parfois même c'est plus facile pour aborder l'art de n'avoir que peu d'oeuvres, on est plus disponible, plus attentif. Attention d'autant plus grande qu'on visite AU CALME.
RépondreSupprimerEnitram, nous ne l'avons, malheureusement, que parcourue assez vite cette expo, mais cela en valait la peine.
Gérard, c'est un cadre de l'époque de la peinture donc qui correspond à une certaine esthétique, celle du temps où elle fut réalisée ! On aimait le "style Louis XV"...