lundi 24 septembre 2012

NON REPORTAGE


Lundi matin, la fête est finie !! Il faut ranger l'appartement, aller faire une visite de stage chez un expert comptable (beurk) et rentrer sur notre estuaire. Mais avant de quitter Paris, Alter a "son" cours de piano et il profite des derniers instants dans notre somptueux appartement avec terrasse de la Goutte d'Or, un quartier fort agité ma foi et carrément haut en couleurs, pour faire encore quelques exercices. Ensuite, nous partons chacun de notre côté et nous devons nous retrouver après le cours, dans 4ème.
Arrivée un peu en avance, j'essaye de braquer mon appareil au hasard, me disant que Paris, tout de même, c'est plus riche en sujets que Meschers ! Mais quel challenge, il fait gris, je suis peu inspirée et j'ai la tête ailleurs.


Chaussée pour une visite en entreprise, je n'ai pas le pied particulièrement adapté à la déambulation, donc mon espace d'inspiration était réduit à quelques rues, et au petit pont sur le port de l'Arsenal. Pour finir je dispose d'une minuscule demie-heure, je tenté donc un reportage photographique sans prétention, car rentrer de LA capitale sans photo, quel dommage !


C'est dans ce quartier de l'Arsenal qu'on entassait la poudre à canons et que se trouvait l'hôtel de la régie des poudres. De 1776 à 1792 Antoine François Lavoisier, régisseur des poudres et des salpêtres y installa son laboratoire de chimie. Cet immeuble du boulevard Morland, récemment restauré, rappelle avec ses canons et ses bouches à feu la vocation du lieu.


Puis loin sur le boulevard, on croise un ensemble résidentiel inhabituel : il s'agit de la Caserne Schomberg, construite par Bouvard, en 1861. Construite en fer et briques, elle était destinée à trois com­pa­gnies de 150 hommes. Utilisée par la Garde républicaine, elle servit aussi, en 1901, d’École des élèves-officiers de la gendarmerie. Endom­magée par des bombardements en 1944, elle a été réhabilitée à la fin des années 90 en habitations.


La magie des portes fraichement repeintes opère partout, même quand le temps est gris et sombre, on a envie de les photographier !! Mais c'est un peu rebattu !


Ailleurs, c'est le jeu des bossages qui arrête mon objectif.


Allez, on continue, il va bien se présenter quelque chose de photographiable ??


Halte à la préfecture de Paris, devant laquelle se dresse cette caravelle qui symbolise la ville. Un petit jeu de lignes qui mérite qu'on le cadre... Ici, on apprend que le boulevard Morland occupe l'emplacement d'un petit bras de Seine qui séparait de la rive droite une île dite aux Javiaux, puis île Louviers, du nom de son propriétaire au XVème siècle. Annexe du port Saint Paul, l’île devint en 1700 propriété de la ville de Paris, et fut loués à des marchands de bois qui en firent un entrepôt. Récupérée en 1841 par la ville, le bras d'eau fit comblé dès l'année suivante et le quai Henri IV fut construit. Le percement des rues qui mènent à la Seine ne se fit qu'au Second Empire.


Il ne me reste plus qu'à longer le port de l'Arsenal. Face à la rue Mornay la passerelle conjugue son gris avec celui du ciel. Rien de spectaculaire !


Quelques reflets ricochent sur les bateaux sagement alignés. 


Même les tags de la passerelle sont  insignifiants, décidément tout est bien banal aujourd'hui !

On pourrait appeler cela "l'artiste, son chien et son œuvre "... oui, mais franchement cela manque singulièrement d'inspiration, et même le titre est pauvre !


Il ne me reste que la solution de faire "la" photo touristique du lieu : la colonne de la Bastille se reflétant dans les eaux du port. Mais même là, la grisaille ambiante me casse mes effets ! 

Pas de chance aujourd'hui pour l'apprentie photographe, le soleil montre enfin son nez, mais nous sommes déjà en route vers le Sud, il est temps de quitter Paris.


C'était "l'art de parler quand on n'a rien à dire, ou celui de photographier quand on n'a rien à montrer" ! Pas vraiment du grand art.

11 commentaires:

  1. N'est-ce pas là, l'art le plus difficile : l'humour.
    C'est un peu comme un artiste à qui on a passé commande et que le sujet n'inspire pas.
    Il est là devant sa toile ou son tas de glaise à se demander comment appréhender la chose, puis les premières esquisses arrivent et parfois un miracle se produit. Un exemple bien connu : La Joconde !! Non ce n'est peut-être pas le bon exemple. (rires)
    Pourquoi n'a tu pas photographié ton expert comptable, certainement un sujet plaisant non ?
    J'aime bien l'artiste qui à l'air de se poser des questions sur cette œuvre et le chien qui lui ne s'en pose déjà plus.
    Voilà j'ai fait un commentaire car, "Ce n'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa g...." .
    Gros bisous et très belle journée

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    1. Bien vu Mireille ... le chien était désabusé ! Pour le reste c'est un peu une croûte cette commande ... comme cela arrive souvent quand on se crée des obligations . Mais bon, ça montre que c'est pas évident de faire des billets.

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  2. Et voilà mon commentaire, justifié par la meme raison que celui de Mireille...
    On pourrait dire que meme quand il n'y a rien, il y a toujours quelque chose. D'ailleurs il y a pas mal de choses que l'on n'aperçoit que quand il n'y en a pas des plus éclatantes à l'horizon, pas vrai..?
    De toute façon, tes chaussures sont et restent retentissantes !

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    1. Ah mes chaussures, tellement stables qu'on croirait des "charentaises", enfin presque !!!!

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  3. Ces instants de grisaille font aussi partie du jeu.
    On en rencontre souvent de ces moments où tout semble dénué d'intérêt et pourtant: la chance d'être dans la Capitale, ces quelques couleurs qui donnent un clin d'oeil au passage,une touche de bleu par ci, du rouge par là et un peu de doré pour imiter l'éclat d'un soleil absent.Peu d'humain excepté ces belles gambettes chaussées de ces fameuses chaussures extravagantes de par leur déséquilibre, et ce jeune homme qui se prend pour Matisse sans grande illusion, mais qui sait, il trouvera peut-être un sponsor.
    Tu vois, l'imaginaire y va bon pas.
    Cela valait la peine
    Bon retour à la casa et semaine active, il va de soi!
    M de Sclos

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    1. Bravo Martine pour cette interprétation si indulgente de ces images plates mais, tu le dis, vivantes, malgré tout !! il suffit d'inventer et de rêver un peu !!

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  4. Et oui il est des jours comme cela
    C'est tout de même rare à Paris
    Je reviens rarement bredouille moi c'est davantage le temps qui me manque
    J'en suis à un billet hebdomadaire et finalement cela ne me convient pas trop mal

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    1. Ton oeil sur Paris est incomparable Aloïs, et ce billet était, en quelque sorte, un clin d'oeil à tes clichés toujours superbes !!!

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  5. Un reportage pour nous dire qu'il n'y a pas de reportage, c'est le summum de l'art de la communication..oui da!Les sandales à la japonaise me laissent sans voix , anéantie..même..j'ai pas connu ça du temps où j'avais les chevilles fines et agiles...mais ce que je préfère ,c'est la terrasse à la Goutte d Or...le piano...et la "Sonate" à Alter...dont les accords s'envolent allègrement dans le ciel parisien..

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    1. Anéantie, tu as raison Danielle !!! si tu savais ce que c'est confortable pourtant... j'avoue adorer attirer l'oeil vers mes pieds avec ces chaussures rien moins que provocatrice... quant à la terrasse à la Goutte d'Or, c'était, il faut bien l'avouer, totalement anachronique mais délicieux !! le quartier sonorisé par Bach ou Mozart, on s'amusait à regarder les passants...

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  6. Et tu dis que tu n'as rien à dire !!! Tu m'étonneras toujours !!! Cette déambulation dans un Paris tout gris, c'est de saison.
    La terrasse, mazette, super! avec ton pianiste préféré !!!!
    Même ici dans le sud ouest, on a eu les conséquences des perturbations du cyclone repéré au milieu de l'Atlantique... Il a plu cette nuit et aujourd'hui, c'est tout gris ! Serait-ce l'automne ! Les gens d'ici sont contents que la pluie soit enfin arrivée!!!
    Bon retour !

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