Déjà le dernier jour ! Comme l'Avent est passé vite... comme passeront très vite les vacances de Noël. Il me restait tant et tant de nativités à partager avec vous, souvenirs émus, découvertes, sujets d'admiration sans cesse renouvelés... Je voulais vous parler des Nativités du Nord, strictes, austères quoique somptueuses, mais où l'expression d'une joie débridée, de bergers sautillants ou d'anges gambadant n'a plus guère de place. On y adore l'enfant Jésus avec gravité, voire avec un rien de componction, le côté Presepe de Greccio*, tel que le décrit Saint François, est loin. Les Rois Mages, invités prestigieux de l'instant figé, l'emportent sur les bergers et donnent à la scène tout son lustre.
Je voulais aussi vous parler des nativités françaises du XVIIème, celle de Laurent de la Hyre (à Rouen), de Philippe de Champaigne (à Lille ou à Rouen), des frères le Nain, ou de Georges de la Tour (au Louvre) que le nouveau-né de Rennes sacre comme maitre incontesté de cette sobriété intime, où l'amour maternel se manifeste par une douceur et une lumière incomparables. Sobres, sans fioritures, elles sont recueillies, pleines d'une émotion presque populaire, en tout cas accessible à tous et revoient complètement le thème iconographique tel que l'avait fixé la Renaissance. Marie Anne Dupuy-Vachet vous en parlera mieux que moi dans son émission de Canal Académie.
Mais puisque le temps nous presse et que demain, déjà, c'est Noël, il me semble que nous pouvons terminer ce tour des nativités par cette adoration des bergers de Fragonard, qu'on admire au Louvre où l'on peut aussi voir un dessin préparatoire de la composition. Placé au centre exact du tableau, l'enfant, éblouissant de lumière diffuse autour de lui une clarté qui inonde la grisaille des jours. Les bergers empressés se prosternent au pied de l'enfant, sur lequel veillent quelques angelots et surtout, à peine suggéré dans un halo de lumière, le Père Éternel, à moins que ce ne soit Joseph. L'identification est hasardeuse. Il ne reste de la mise en scène traditionnelle qu'une vague silhouette du bœuf, à gauche, massif mais secondaire. Tout procède de l'avènement central, fondateur et la composition tourbillonne autour du berceau de nuages. Ici, tout est lumière, grâce et espoir. Que ces mots soient votre viatique pour les fêtes !
* Voici l'histoire telle que la raconte le site officiel des franciscains :
"Nous sommes en 1223 et François se trouvait à Greccio, une ville de
l'Italie. Il dit à l'un de ses amis, qui avait mis à la disposition des
frères une grotte dans la montagne: "Je veux célébrer Noël avec toi,
cette année, dans la grotte. Tu y installeras une mangeoire pleine de
foin. Fais venir un bœuf et un âne. Il faut que cela ressemble à la
crèche où est né Jésus".
Et tous les habitants de la ville vinrent entourer les frères et assister à la Messe de Minuit. Ils étaient si nombreux, avec leurs cierges et leurs lanternes, que le bois était éclairé comme en plein jour. La Messe fut dite au-dessus de la mangeoire qui servait d'autel.
La légende raconte que tout à coup, l'ami de saint François vit un petit enfant étendu dans la mangeoire. Il avait l'air endormi...Et François s'approcha, prit l'enfant tendrement dans ses bras. Puis le petit bébé s'éveilla, sourit à François, caressa ses joues et saisit sa barbe dans ses petites mains !
Et cet ami comprit que Jésus avait semblé endormi dans le cœur des humains et que c'est François qui l'avait réveillé par sa parole et par ses exemples.
François, qui assistait le prêtre à l'autel en qualité de diacre, parla si bien à la foule de la naissance de Jésus et de ce que veut dire Noël que tous furent remplis d'une grande joie.
L'année suivante, les habitants de Greccio avaient raconté avec tant d'admiration les merveilles de cette belle nuit de Noël que, un peu partout, on se mit à reconstituer, dans des grottes ou des étables, la scène touchante de la naissance de Jésus."
Et tous les habitants de la ville vinrent entourer les frères et assister à la Messe de Minuit. Ils étaient si nombreux, avec leurs cierges et leurs lanternes, que le bois était éclairé comme en plein jour. La Messe fut dite au-dessus de la mangeoire qui servait d'autel.
La légende raconte que tout à coup, l'ami de saint François vit un petit enfant étendu dans la mangeoire. Il avait l'air endormi...Et François s'approcha, prit l'enfant tendrement dans ses bras. Puis le petit bébé s'éveilla, sourit à François, caressa ses joues et saisit sa barbe dans ses petites mains !
Et cet ami comprit que Jésus avait semblé endormi dans le cœur des humains et que c'est François qui l'avait réveillé par sa parole et par ses exemples.
François, qui assistait le prêtre à l'autel en qualité de diacre, parla si bien à la foule de la naissance de Jésus et de ce que veut dire Noël que tous furent remplis d'une grande joie.
L'année suivante, les habitants de Greccio avaient raconté avec tant d'admiration les merveilles de cette belle nuit de Noël que, un peu partout, on se mit à reconstituer, dans des grottes ou des étables, la scène touchante de la naissance de Jésus."
Joyeux Noël, Michelaise!
RépondreSupprimerMerci Anne, à vous aussi...
SupprimerOui Lumière, Grâce et Espoir
RépondreSupprimerje ne peux rien souhaiter de plus Michalaise
A toi aussi Josette, une belle journée pleine de bonheur
SupprimerAutrement dit, tu nous donnes rendez-vous pour l'an prochain! J'aurai, je l'espère, un peu plus de temps pour lire tes billets!
RépondreSupprimerEn attendant, grosses bises et très, très beau Noël !
Merci à toi Marie Josée, j'espère que tu as passé un beau Noël CETTE année !!!
SupprimerDear my friend , I wish to you a Merry Christmas to be blessed with happiness, good health, prosperity, and also your entire family!
RépondreSupprimerWith much love, Grandma's scrapbook
Thank you for your wishes Grandma S.M...! And for you too, very beautiful and very happy Christmas and new Year holidays
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