samedi 9 février 2013

CONTE IMMORAL


Cette petite histoire paraîtra un peu compliquée aux non-initiés, mais finalement il s'agit d'un conte d'une universalité tristement avérée dont on peut comprendre les ressorts, même sans être au courant des détails ! Et puis la chute qui, quand elle me fut racontée par Mayalène, m'a finalement poussée à écrire ce navrant épisode, est très amusante, et, je vous le promets, totalement authentique. Comme le sont aussi, malheureusement, les faits que j'y évoque à demi-mots. Alter me conseille d'être cependant un peu plus précise, au risque que ce billet soit totalement incompréhensible.
En gros, j'enseigne actuellement dans un lycée de campagne, pourvu grâce à la pugnacité et à l'audace de notre ancienne proviseure, d'une licence comptable. Trois ans après bac, diplôme reconnu par la profession et par les pédagogues comme une réelle chance de promotion sociale. Un  autre établissement installé dans une grande ville aux multiples dotations universitaires, propose, dans le département une formation, comptable elle aussi, mais jugée moins prestigieuse puisqu'il s'agit d'un BTS (2 ans après bac). Par un joyeux mais assez scandaleux glissement, il a été décidé, de "haute autorité", de transférer la Licence dans la grande ville déjà fort bien pourvue en formations en tous genres, et de "donner" le BTS devenu inutile en pareil lieu à une autre petite ville, le tout au détriment du lycée où j'exerce et des jeunes du lieu qui disposaient là d'un réel et indiscutable espoir de promotion sociale par l'emploi. Pour être juste, "on" lui a accordé, en aumône, un BTS sans grand avenir qui est très loin de valoir, socialement et professionnellement parlant, le diplôme dont "on" l'a dépouillé.


L’histoire se passe dans un pays très lointain, où les mœurs politiques sont malheureusement bien loin de celles de notre belle démocratie, et toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait pure fiction. D’autant que de telles manigances seraient totalement hors de propos dans notre douce France.

Dans une campagne fort reculée de ce pays lointain, un endroit où le chômage sévit nettement plus fort qu’ailleurs et où les revenus moyens de la population sont largement inférieurs à ceux des populations urbaines, existait un lycée qui dispensait un diplôme débouchant sur des emplois certains, recherchés et permettant aux jeunes du lieu d’espérer sortir de leur modeste condition, sans pour autant ruiner leurs parents qui n’avaient, de toutes façons, aucun moyen de les envoyer dans les villes universitaires aux tarifs immobiliers exorbitants. Une sorte d’exception culturelle, ce diplôme, une chance d’ascension sociale dont certains eurent, durant des années, la chance de profiter pour devenir, métier inconcevable et inconnu de leurs familles, expert-comptable. Appelons Viaduc le lieu où se dressait ce lycée.

Et puis, un jour, suite à de multiples manigances et conspirations entre gens bien intentionnés, des sympathisants du Président de l’époque (un certain Cossar portant fort mal son nom car il était plutôt agité), il fut décidé que ce diplôme devait bénéficier à un autre établissement, situé dans une grande ville, pourtant déjà bien pourvue en formations supérieures et universitaires en tous genres. Mais le diplôme en question était prestigieux et le laisser à Viaduc fut, subitement, jugé inconvenant. Le Port devait en bénéficier, et comme il y  avait déjà dans cette ville une formation équivalente, mais légèrement inférieure en « prestige », on décida de « donner » cette dernière à la petite ville de Le Décollé*, pas très lointaine mais bénéficiant de la sympathie des conspirateurs.

Et voilà que des élections bouleversèrent les puissants aux manettes, et un certain Batave fut nommé Président de cette République bananière. Les victimes de la  première conjuration se reprirent à espérer : avec Monsieur Batave et ses convictions « sociales », les  jeunes de Viaduc allaient être sauvés, le bon sens allait l’emporter et on leur laisserait cette formation porteuse d’espoir professionnel. Cela faillit marcher, on fournit aux décideurs témoignages multiples d’anciens ayant obtenu le diplôme en question, tous disant que s’ils ne l’avaient pas eu près de chez eux, ils n’auraient pu suivre de telles études, leurs parents n’ayant en aucun cas les moyens de les loger à Le Port ou dans une autre ville universitaire. Et tous d’assurer que, depuis, ils avaient du travail, intéressant, sûr, évolutif, voire plutôt bien payé.

Mais c’était compter sans Madame Reine, la précédente favorite du potentat au pouvoir. Cette dernière avait d’ailleurs elle-même voulu, un jour, coiffer la couronne. Mais les habitants du pays n’avaient pas eu envie qu’il en soit ainsi et, depuis, elle se morfondait dans ses terres. Or Madame Reine avait une amie qui visait la municipalité de Le Décollé : en prévision, l’amie en question demandait que, dans son escarcelle, fut déposée la création dans sa jolie bourgade du fameux diplôme de Le Port. « Qu’à cela ne tienne, dit Madame Reine, nous allons carrément le fermer à Le Port pour vous le donner ». Malheureusement on oublia que les gens de Le Port ne le voyaient pas de cet œil : et que je te manifeste, et que je convoque la presse, la télévision et toutes les ressources médiatiques locales. Un scandale pareil ne pouvait avoir lieu … Pourtant Madame Reine tenait à son idée : « Mais à propos, et ce fameux diplôme que Viaduc s’accapare sans vergogne, ces bouseux, ils n’ont pas besoin de tant ! Qu’on leur prenne leur bien et qu’on le donne à Le Port pour compenser. Le Port n’en veut pas ?? Mais peu m’en chaut mes braves ! Le Décollé doit être pourvu et vite s’il vous plait. Convoquons le ministre de Batave, vous savez ce Réglons** qui fut mon directeur de campagne quand je tentais de conquérir la République. Il ne peut pas me refuser cela tout de même, moi qui suis si malheureuse depuis que j’ai perdu toutes mes élections. »

Les pirates ont, c'est bien connu, une certaine propension à détourner le bien d'autrui pour leur usage personnel !

Ainsi fut fait, et Viaduc se retrouva sans autre forme de procès dépourvu de sa formation jugée trop « brillante »  pour les trop rares péquins qui pouvaient, grâce à elle, échapper au marasme local.
Une licence ! Pensez donc, pour de pauvres gens qui ne sont même pas capables d’y comprendre grand-chose. Le Décollé fut, au nom de la ruralité (qu'évoquait fort imprudemment Viaduc !) aussitôt pourvu afin que l’amie de Madame Reine put aspirer en toute tranquillité à de "hautes destinées"... municipales. Quant à Le Port, "on" ne l’aimait guère certes, mais pas question, même entre faux amis, de se faire trop de crasses. Viaduc, seulement pourvu d'un sénateur hors sérail, un certain Le Gril*** qui, comme sa bonne ville, se révéla en l'espèce "has been", n'allait tout de même pas prétendre à défendre une cause entendue. C’est ainsi que le monde va, au caprice des puissants, et sans prendre garde aux petits. Le fait du Prince l'emporte forcément.

Mayalène, à qui je racontais en détail cette histoire, me déclara tout de go :
-      Alors là, cela ne m’étonne guère de Madame Reine. Je connais bien sa tante, je la servais aux serres, une sacrée chipie »
Mayalène, il y a quelques années, travaillait en effet dans des serres michelaises et, de fait, connait bien la population locale.
-          Ah bon, sa tante habite ici ? 
-        Oui, et je t’assure qu’elle se prend terriblement au sérieux. Par procuration sans doute, s’attribuant sans complexe les mérites supposés de sa nièce. Quand elle arrivait, il fallait s’occuper d’elle toutes affaires cessantes, la servir, l’aider à choisir, la conseiller. A la caisse, elle passait sans rougir devant tout le monde, on devait lui faire force courbettes, elle réclamait priorité et remises, qu’on lui accordait sans hésiter... C’était bien la seule, d'ailleurs, car je n’ai jamais vu personne avoir de prix dans ces serres. On lui offrait une plante, une fleur, et de roucouler et de la flatter. Ensuite il fallait lui porter ses petits pots de fleurs dans son carrosse et il ne lui venait même pas l’idée de remercier ou de sourire.
-          Et les gens ne protestaient pas ?
-         Si, certains mais la patronne leur expliquait l’air entendu : « mais voyons, c’est Madame Reine, vous savez la tante de … ». Et puis un jour, Madame Reine arrive, m’interpelle  alors que je faisais autre chose, il me faut tout lâcher pour la servir. Je réponds à toutes ses exigences puis, elle décide de me réserver une plante. Et moi, l’air très bête « oui, je le note, c’est à quel nom ? ». Tu aurais vu son air outré, elle en a perdu le souffle. Indignée, elle me répond, l’air suffisant « Au nom de Madame Reine … Vous vous en souviendrez ? » « Oh que oui, lui dis-je, comme les croquettes pour mon chien, pas de problème » !


Notes :


* Saint Jean Baptiste, décapité par Hérode à la demande de cette petite perverse de Salomé qui séduisit le puissant par ses danses langoureuses qui ont longtemps inspiré les peintres, est parfois dit "le Décollé".

** Régler signifie, entre autres, payer.

*** La "passio" de St Laurent, rédigée au moins un siècle après sa mort, prétend que ce dernier, diacre du pape saint Sixte II, fut mis à mort trois jours après le martyre de ce dernier et qu'il fut brûlé à petit feu sur un gril, ce qui, là encore, a inspiré nombre de peintres au cours des siècles.

26 commentaires:

  1. Il faut l'humour de Michelaise pour rédiger un tel article... doit-on rire, sourire ou pleurer ?
    Enfant j'entendais mon papa qui disait en soupirant "pauvre France"

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    1. Il ne faut surtout pas pleurer, mais prendre conscience que la chose politique est bien souvent le fait de caprices personnels. C'est triste et cela, comme tu le soulignes, rien de neuf. J'avais besoin de le raconter car on le sait, vaguement, au loin, on le soupçonne, mais quand on y est confronté, il est bon de le dénoncer.

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  2. très très clair , hélas et...je dirais très justement et joliment conté si ce n'était à ce point navrant .Une toute petite consolation? C'est partout pareil.

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    1. Et oui Danielle, c'est partout pareil. COmme je le disais à Josette, on en a conscience, vaguement... mais quand on y est confronté on tombe de haut. Il me semble qu'il est alors de notre devoir de le dire, même si cela n'a que le poids d'une goutte d'eau dans la mer, pour qu'un jour, qui sait, cela disparaisse. Il n'est pas de petit scandale, tous sont égaux du point de vue de la morale politique. D'où mon conte.

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  3. Ah ah ah. Très drôle et navrant en même temps, on reprend les mêmes et on recommence.
    Mais bon puisque c'est un conte.
    Bises et bon dimanche.

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    1. Mayalène m'a fourni cette anecdote qui m'a donné envie de raconter ces "petits" malheurs car j'étais assurée d'une fin amusante. Nécessaire quand on tente de "dire justice" pour ne pas paraître pontifiant !! Je n'avais pas imaginé raconter cela, car après tout ce sont des avatars banals, tristes mais courants, et tellement dérisoires par rapport à la marche du monde. Mais comment la marche du monde peut-elle être bien orchestrée par des gens qui se permettent de si petites vilénies ??

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  4. J'aime effectivement la chute et salue l'esprit très fin et frondeur de Mayalène!

    Je ne sais pas si les enquêtes de la commission Charbonneau ont des échos jusqu'en Douce France, mais c'est devenu un véritable feuilleton aux multiples rebondissements. il y est question de collusion et de corruption dans le milieu de la construction au Québec. En gros, nous payons toutes nos infrastructures 30% plus cher depuis des décennies à cause des pots de vin versés à droite et à gauche...

    Bises encourageantes et navrées tout à la fois

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    1. Collusion au Québec, corruption en Italie, petits arrangements avec la morale dans notre Douce France, les puissants sont tentés de faire de la chose publique leur chose. C'est humain mais toujours révoltant. Eux se servent, nous, nous tentons de dire notre révolte, ce qui, en soi, est déjà difficile. Tu vois Marie-Josée, Michelaise elle-même, fait des exceptions à la règle qu'elle a énoncé et que tu citais hier, elle parle parfois de ce qui fâche, il le faut même si cela n'a guère d'audience, cela fait du bien.

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    2. Ces moments de révolte constituent eux aussi le tissu de nos jours et je les préfère en définitive à l'indifférence.

      Quant à l'audience... Je crois que j'aime mieux avoir une poignée de personnes décidées qu'un ensemble de téléspectateurs qui regardent la corruption, appunto, exactement comme un spectacle et qui ne font rien ensuite, car cette commission Charbonneau qui est télédiffusée a des cotes d'écoute pas possible, tu imagines? Toi et moi ne pourrions certainement pas rester des heures assises devant des gens qui nous mentent en pleine figure et c'est très bien que nous soyons comme ça!

      Bises

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    3. Comme quoi, tu vois, ça fait du bien un petit coup de gueule de temps à autre !

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  5. La réaction de Mayalène était géniale, je crois qu'il faudrait toujours etre capables d'en avoir de pareilles quand on a affaire avec des gens comme ça.
    Quant à ce qui c'est passé dans ce "pays -ou... royaume ??- très lointain" c'est bien triste, pour moi, de constater que ce genre de choses n'arrive pas seulement dans le mien, de pays. Sujet, las, sur lequel on pourrait écrire des pages et des pages...
    Les memes d'ailleurs qu'il faudrait remplir, j'ai là un soupçon assez fondé, pour raconter tout ce que Michelaise a voulu et su faire, inventer, mettre en place pendant des mois, dans cette véritable, dure et inégale bataille, car je crois qu'elle s'est battue avec... les mots qui me viennent à l'esprit sont lucidité, limpidité, intelligence, coeur, sens de la justice, générosité, mais aussi et surtout ténacité, une ténacité absolue, incroyable, admirable, inépuisable.
    Et donc le fait que cette histoire, dans son issue finale, a rendu vaine une lutte que seulement un aveugle, un fou ou un malhonnete ne qualifierait pas de sage et digne n'est pas, à mes yeux, la moindre des raisons qui la rendent révoltante.
    Je reste de toute façon convaincue qu'une lutte d'une telle qualité humaine et morale n'est jamais vaine.

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    1. Oh Siu, merci de cette "justice" que tu me rends, et qui me fait très chaud au coeur même si je sais que ton avis est, par définition, indulgent !! Merci surtout de me dire que ces mois d'efforts, même s'ils n'ont pas abouti, n'ont pas été vains ! Selon une formule consacrée mais pourtant pas aussi gratuite qu'on peut l'imaginer, j'ai fait "ce que je pensais devoir faire", même si, au final, j'ai perdu la bataille. Ce qui me rassure c'est que, sans l'intervention in fine de Madame Reine, qui a tout simplement voulu "faire plaisir à son amie", mes arguments avaient été entendus et auraient pu, sans ce favoritisme révoltant, être retenus !

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  6. Le Sieur de la Pita Figa a bien apprécié ton conte des mille et unes journées: pas besoin de gravure d'époque.
    On n'est pas des gogos pour ce travail-là, on l'est pour plein d'autres choses, malheureusement, mais quel autre choix? La Révolte?
    Déjà, malgré l'impuissance d'un simple citoyen que l'on voudrait rendre invisible, faire savoir qu'on a encore , oui, encore et à jamais, la faculté de comprendre ces entourloupes, ces combines de pouvoir...
    -" Dame Machin, pour quelques "graines" que vous quémandez comme une mendiante brandissant vos passe-droits hautains, vous pourriez en ravir dans vos propres jardins et avoir la joie de les voir s'épanouir grâce à vos bons soins."

    Oui, Messire du Royaume du Sud a jugé que ton conte était celui d'une insurgée intelligente, qui ne mâche le foin de sa campagne sans se rebeller quand il le faut.
    Ce ne sont pas des combats contre des moulins à vent, il faut y croire bien que l'on en connaisse l'issue irrémédiable. Des petits grains de blé dans les rouages du pouvoir, ça germe un jour ou l'autre...
    Sa dame -avec un petit d- vous salue et vous applaudit,
    M de sclos, jardinière diplômée!



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    1. Encore un message qui me va droit-t-au coeur !!! Car en effet, la question était "mais quel intérêt de raconter cette histoire dont l'issue est maintenant certaine, qui n'est qu'une toute petite injustice sans conséquence gravissime, même si je persiste à penser que ce sera dommageable pour quelques jeunes de la région de Viaduc de n'avoir plus que des formations industrielles et dans le bâtiment comme avenir". Merci à la jardinière diplômée et à son Sieur qui a bien compris qu'il s'agissait surtout de dire "on peut nous faire des tours de cochon, mais on n'est pas des imbéciles, on comprend qu'on nous a roulés au profit d'intérêts un peu trop particuliers pour la chose dite publique."

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  7. Ce que c’est que le goût du pouvoir surtout lorsqu’inexorablement et progressivement il vous échappe. Je ne sais si je dois mettre un nom sur cette Mme. Reine et la voir plus en diablesse de Loudun qu’en ‘prenez-moi toute’ de Lourdes telle qu’elle voulait apparaître il y a quelques années. Vous vous rappelez, s’il s’agit d’Elle, de cette posture de vierge, bras tendus, mains ouvertes et ‘prête à peindre’ en bleu et blanc pour la parachever (achever allais-je écrire). Elle pensait quitter le bleu et blanc pour atteindre aux brillantes couleurs qui siéraient sur un perchoir. Mais ses amis semblent avoir posté quelqu’un d’autre. Et que dire… d’une fameuse élection…. En fin de compte il ne lui reste plus que le bec pour picorer quelques graines et laisser trainer les cosses vides sur son passage. Dans peu de temps, même le bec s’émoussera et il ne lui restera que les yeux pour pleurer. Cueillez, cueillez… comme disait le poète. Il ne vous restera alors que les ravages et une vague odeur nauséabonde de vieux fromage de chèvre. Enfin, on comprend, à vous lire, comment sont gérées nos belles régions et ce que sont ces Dames de pouvoir. Il y a beau temps que dans ce domaine (du pouvoir et de ses affiquets) elles sont nos égales !

    Courage à vous !

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    1. Mais oui Michel, elle s'y connait forcément en formage de chèvre la belle sainte nitouche ! Sachez qu'ici, nous la pratiquons et elle fait l'unanimité !!! Tous, de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs, on essuyé ses caprices et la décrivent comme une petite peste ! On voudrait que les femmes aient plus de vertu que les hommes quand elles font de la politique, mais alors feraient-elles de la politique ? En tout cas, votre commentaire est un bonheur et j'avoue être finalement ravie d'avoir raconté mes petits petits malheurs sur la toile, cela me vaut un bel écheveau de réflexions sympas !! On a besoin, parfois, de dire qu'on n'est pas les dupes de tout cela ....

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  8. Bravo Michelaise, toi qui dénonce avec vigueur "leurs comptes immoraux" sois en remerciée...

    Ce n'est pas pour te lancer des fleurs, mais ça fait du bien de parler d'autre chose que de la pluie ou du beau temps, il est grand temps.

    Je t'embrasse fort de fort.

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    1. Oh Danielle, nous savons toi et moi que d'en parler ne change rien à rien mais au moins, on se sent moins ... humilié ! Victime oui, mais victime éclairée ! faible satisfaction mais nécessaire. Tu as vu combien, au final, les magouilles sont universelles, chacun tachant de tirer parti de sa position pour quelque menu profit.

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  9. Ta prose me fait penser au style de Patrick Rambaud qui , à la manière de Saint Simon , a évoqué le règne de notre précédent monarque . Le style est enlevé mais la réalité triste et les coupes sombres continuent dans l'Education Nationale (suppressions de postes alors que l'établissement est à moyens constants ...) . Bonne soirée chère Michelaise avec un temps aussi pourri sur la côte que dans les terres . Bisoux

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    1. J'avoue que la prose de Patrick Rambaud me lasse vite car l'usage de ce genre de facéties est, malheureusement, vite répétitif !! Comme sont répétitifs les faits qu'on y déplore ... la réalité est triste et l'on ne fait pas sourire longtemps avec ce genre de conte ! Donc promis ce sera ma première et dernière incursion dans ce style qui ne me plait guère mais que, je te l'accorde, j'ai manie pour ce billet avec une réelle jubilation. Et c'était très cathartique : j'ai ainsi pu rire de ce qui m'aurait attristé, ce qui eût été dommage.
      Quant au temps, ma pôôôvre, vaut mieux attendre que le printemps fasse une tentative avant d'en reparler, pourri de chez pourri.

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  10. Bonsoir Michelaise.
    Il n'y a que toi pour dénoncer avec une telle verve les injustices des grands, leur manque de discernement et ces abus qui leur servent à des arrangements de "popote" perso...
    J'ai beaucoup aimé l'anecdote de ton amie. Elle a vraiment de la repartie et il faudrait beaucoup de personnes comme elle pour moucher ceux qui parfois abusent de leur renommée pour écraser les autres.

    J'ai beaucoup de retard de lecture sur tes pages. je file pour découvrir d'autres articles....
    Bonne semaine à toi

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    1. Oh oui, Oxy, j'aimerais avoir la répartie de Mayalène, mais je n'ai que l'esprit de l'escalier et il me faut une plume pour donner forme à mes idées !! C'est tellement mieux de moucher les pédants... Mayalène le fait avec un naturel qui m'épate toujours. Et une fausse ingénuité qui lui sied à merveille.

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  11. Superbe cette diatribe toute en humour et si une vilaine reine règne sur ton beau pays Meschers peut s'enorgueillir d'avoir une Marquise de ... donc belle marquise de rire ton texte m'a fait....
    Que de belles comédies il nous écrirait sur les "grands" de notre monde !!!

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    1. Oh que oui, même si nous avons un Patrick Rambaud (voir plus haut), nous manquons d'auteurs de la veine d'un Molière : il nous amuserait fort, c'est certain, et le plus étonnant est que ses écrits sont encore très, très modernes !!! comme quoi, le phénomène des "puissants" n'a rien de bien représentatif de notre époque, une triste et inévitable réalité que toutes les âges ont subie en essayant d'en rire. Il me prend parfois l'idée que, s'ils n'avaient ces avantages qu'ils s'octroient sans complexe, les puissants seraient moins nombreux à vouloir l'être, car quelle lourdeur tout de même que leur tache. Après tout, ils voient dans ces avantages une juste rémunération à leur engagement. Après tout, puisqu'il nous est permis d'en rire, le monde continue bien bravement sa route. Et ceux qui se mettent en première ligne, pour le pouvoir, entendent que ce pouvoir leur rapporte ! Quoi de plus logique... l'altruisme, le dévouement, la gratuité, sont des vertus fort rares, dans tous les milieux, même et y compris dans la politique !!!

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  12. Un seul mot: dégueulasse. Mais on connait le panier de crabe...

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    1. OH Noune, le mot est juste mais la situation tellement banale ... Merci pour ta participation, après tout fallait bien que ce soit dit !

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