mardi 5 février 2013

ONDANOMALA - MICHELE CIRIBIFERA


L'église de Santa Rita da Cascia, près de l'escalier Aracoeli et face au théâtre de Marcello, est  située sur l'emplacement d'une ancienne église médiévale "San Biago del Mercato" ou "del Mercatello". Reconstruite en 1653 sur un projet de Carlo Fontana, elle est évidemment baroque et l'architecte qui a conçu pour la façade de cet édifice un peu "coincé" entre des monuments antiques, une perspective plus diagonale que frontale : on a en effet du mal à la voir de face ! Après avoir été le siège d'une confraternité dénommée "Sainte Épine de la couronne de Notre Seigneur Jésus Christ", elle prit le nom de Santa Rita da Cascia. Elle fut carrément démontée en 1928, lors des travaux de construction du Vittoriano et stockée dans quelque hangar, dont elle ne ressortie que dix plus tard, pour être reconstruite à l'endroit où on l'admire à présent. Ce qui permet d'en voir très lisiblement le flanc gauche, recouvert d'éléments architectoniques qui font écho à ceux de la façade.


On y pénètre par un petit atrium. A l'intérieur, de plan octogonal, une voûte en berceau, ovale, est soulignée de corniches de stuc qui en rythment l'espace. Après avoir été réédifié, l'édifice fut concédé à la congrégation de "la Petite Œuvre de la Divine Providence" (admirez au passage les noms fleuris des différentes congrégations) avant d'être repris, en 1990; par la Commune de Rome, qui en fit un espace d’exposition.


C'est grâce à cela que nous avons pu la visiter et, par la même occasion découvrir Ondanomala. On entrait dans une ambiance bleue, assez paisible, bercée par le son des vagues. Bon, faut dire que nous, le son des vagues, cela ne nous surprend guère, mais, allez savoir pourquoi, de l'entendre dans une église romaine, avec le bruit de la pluie ou celui de l'orage, nous nous sommes sentis "chez nous". 


Et avons eu envie de continuer la visite. L'artiste, Michele Ciribifera, né à Perugia en 1969, invite le spectateur à entrer, physiquement, dans un monde d'ondes mouvantes, parfaitement équilibrées et constituées de formes de fer modulaires, qui s'encastrent et ondulent au rythme du souffle de l'air. 


On peut aussi, "chaussés" de gants blancs, impulser aux sculptures une faible cadence pour les faire vibrer et bouger doucement. Forcément, la première chose qu'a faite Michelaise, a été de donner aux formes une impulsion trop vive et tout s'est retrouvé par terre ! Mais passé ce moment de gêne, quelle brute Michelaise... tout a retrouvé son calme et son doux balancement bleuté, nous inspirant " un dynamisme serein qui nous faisait sentir comme une partie intégrante et respectueuse des équilibres naturels" (G. Simongini).



Ne souriez pas, les mots sont un peu convenus mais l'effet des sculptures de Ciribifera était très apaisant : une oscillation qui va en s'amplifiant d'abord puis, peu à peu en mourant, dans une sorte de jeu entre réalité et illusion, amplifié par les ombres portées.


9 commentaires:

  1. Le chant de la matière...
    Bonne journée Michalaise

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  2. Merci à vous... juste un billet un peu tardif sur un artiste qu'on n'a guère de chance de croiser en France, mais bon, l'idée était bonne et l'impression ressentie intéressante.
    Michelaise

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  3. Superbe! J'aurais bien voulu vous accompagner pour cette visite! Les expositions d'art contemporain se succèdent-elles de manière régulière et continue ou s'agissait-il d'une exception?

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    1. J'ai l'impression Anne que le lieu se consacre aux expositions d'art contemporain, et qu'il y en a assez régulièrement.

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  4. cela fait un ensemble plutôt réussi!
    Bonne soirée!

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    1. Oui, ces ondes qu'on peut faire vibrer, et l'ambiance aquatique du lieu étaient de fort bon aloi !

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  5. C'est le bleu que j'ai repéré. C'est fou comme j'ai besoin de bleu en ce moment...

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    1. Bleu du ciel romain, bleu de l'ambiance marine et vogue la nef ... vivement le printemps Enitram, mais tu sais, les oies remontent !!

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