mardi 2 juillet 2013

PROVINCE (1) : petit précis sémantique


Depuis que les bien-pensants et autres réformateurs du langage, revu et corrigé pour être "socialement et politiquement correct", nous ont affublés, nous qui  vivons loin de la capitale, du terme supposé flatteur de "régionaux" en lieu et place de celui, pourtant bien joli à cause de ses références historiques, de "provinciaux", nous nous rengorgeons et pensons que l'ère de la reconnaissance est enfin arrivée !!


Sauf, bien sûr, que nous ne sommes pas dupes de l'hypocrisie qui se cache derrière ces mots édulcorés, dont l'usage ne parvient pas à cacher les discriminations, trop réelles, et n'abolit nullement le sentiment de supériorité de ceux qui les emploient. Ils servent seulement à leur donner bonne conscience à peu de frais, ce nouveau vocabulaire se traduisant par des euphémismes pour désigner de manière supposée plus respectueuse des personnes appartenant à des minorités, qu'on a grand soin ainsi de ne pas stigmatiser.


Les néologismes ou autres litotes devenant à leur tour suspects, on en est parfois à la trois ou quatrième tentative de baptême. Le représentant est d'abord devenu VRP avant de s'appeler, ça pose tout de même un peu plus "Chargé de clientèle". Le "nègre", après divers détours, du "noir" au "black", en passant par la "personne de couleur" est maintenant, en toute simplicité et avec ses frères d'infortune, une "personne issue de la diversité". L'ouvrier, d'abord OS, puis prolétaire est maintenant "un opérateur". Le "vieux salarié bon pour la retraite", s'est reconverti dans un premier temps en "cadre de plus de 50 ans", voire en "cadre quinqua", avant de se voir affubler du titre, drôlement valorisant mais tout aussi éjectable, de "sénior confirmé". Je pourrais vous en aligner des dizaines de la même eau, et les articles sur le sujet font florès.


"La perversion de la cité commence par la fraude des mots" aurait dit Platon*, et ces mascarades confirment tristement cette assertion. Et tout cela pourquoi ? Parce que nous sommes simplement différents de la norme imposée ... provinciaux et non parisiens (du cœur ou de la périphérie ??), vieux et non jeunes, ronds qaund il faudrait être minces, pas très bien portants quand la santé est le signe tonitruant de la réussite, noir de peau ou constellés de taches de rousseur quand la norme est devenue blanc bronzé...  Il y a forcément quelque chose qui cloche et qui nous met sur la touche.

Ce qu'il y a de commode dans cette histoire, c'est qu'à y bien chercher, on a toujours un "plus petit que soi" qu'on peut railler ou mépriser, ou pire, accabler de condescendance, histoire de se sentir mieux dans ses baskets, forcément mal perçus par ceux qui sont certains de nous être supérieurs ! Même si, dans leur pusillanimité, ils font comme si de rien n'était et nous accordent, à coups de vocabulaire édulcoré, leur condescendance. Car nous sommes toujours le "minable" de quelqu'un, qui peut alors nous prendre de haut, nous jauger sans aménité, et nous appeler de divers noms, ancien ou nouveau genre, pour marquer son mépris, fut-il masqué. Bref, une vaste ronde où chacun se rassure en contemplant autrui, avec, selon son quant à soi, dédain, arrogance et un brin de pitié.


Hors Paris, point de salut et si l'on vous y "admet", il faut, au choix, faire oublier à force de souplesse, ses origines régionales, et c'est le mieux, ou savoir se tracer un sillage vraiment original comme Pierre Magnan, ou enfin faire preuve d'une réelle volonté de recul comme Marie Hélène Lafon dont je viens de lire et d'apprécier "Les Pays"**. Mais que l'on considère de près le propos de l'auteure (qui a, fort justement d'ailleurs, mérité il y a peu un "prix du style") : il suinte de son livre un débat angoissant, "je suis provinciale mais je l'assume (pourquoi "mais" ??) tout en ayant toujours rêvé d'être "parisienne" mais ne l'étant pas vraiment devenue (encore "mais"??)" le tout assaisonné de provocations, de remords mal digérés et de naïves fiertés proclamées... On sent que tout cela lui pose anormalement problème et se vit dans la douleur !! Comme si elle ne parvenait pas à se défaire du malaise de ses origines...

Mais comment n'a-t-elle pas compris, elle qui décrit justement avec subtilité l'aisance de son neveu, enfant de la mondialisation via internet, sans complexe et juste curieux du passé, qui pour lui inclut justement cette dichotomie entre les "grands" et les "petits", que nous ne sommes plus à l'époque des diligences ? Même si elle se plaît à décrire comme épique le voyage ferroviaire depuis Clermont-Ferrand, cela reste plus du domaine de la figure de style que mention d'une réalité plausible. Et la suprématie supposée de ceux qui vivent dans une capitale, quelle qu'elle soit, est surtout devenue un moyen d'en supporter les inconvénients. D'ailleurs, cette notion n'est-elle pas finalement très franco-française ??? Les romains n'ont pas l'air de mépriser les milanais, qui eux-mêmes sont sans aucun complexe à l'égard des premiers, certains de valoir mieux et fiers de leur province. Mais il ne s'agit que d'impressions, non étayées par une approche intime des comportements. (Siù confirmera ou infirmera !)

Quant à la province, on y vit bien, messieurs, mesdames, et pourtant il ne nous vient guère à l'idée de la ramener pour prétendre qu'on y vit mieux qu'à Paris. On y vit différemment, on a souvent fait le choix d'y rester, sans pour autant dénigrer la capitale ou marquer à l'égard de ceux qui y vivent une quelconque supériorité. Cela ne nous viendrait pas à l'idée ... alors comment se fait-il que l'inverse soit parfois vrai ?


Tout simplement sans doute parce que, finalement, on est toujours le "provincial" de quelqu'un : Pons (5 000 habitants) par exemple où je travaille, est méprisé par La Rochelle (76 000) où se passe la "vraie vie" !! Et où fleurissent les grands esprits... Quoique ?? que croyez-vous qu'en pensent les habitants de Poitiers (85 000 habitants seulement mais capitale de région ??). Il faut bien que la ville se hausse un peu du col face à Nantes (270 000 habitants) qui, elle-même, a à souffrir de l'arrogance de Bordeaux, moins peuplée certes mais dont la CUB dépasse les 700 000. Tout ce beau monde étant renvoyé dos à dos par l'évidente suprématie de Paris, qui met chacun d'accord. Et de qui Paris est-elle donc la province, dans notre univers mondialisé ? D'ailleurs, j'ai oublié de vous le dire, mais être pontois (habitant de la ville de Pons, 5 000 habitants) vous pose tout de même un peu mieux que d'être pérignacais (Pérignac 1 000 habitants), où là encore, et fort heureusement, on a ceux qui habitent "le bourg" et ... les autres, ceux qui s'égaient dans les quartiers proches, Préroux, Goux ou Peugrignoux... entendez-vous tout ce qu'il peut y avoir de révélateur dans ce PEU... Il suffit simplement de le prononcer pour le sentir : Peeeeuuugrignoux !!

UN PETIT JEU
Vous avez envie, vous, de faire un régime ??? beurk le vilain mot ! Alors, rebaptisons-le ! Je propose : entamer une procédure d'amaigrissement... à vous !!
A SUIVRE...

* Ce n'est qu'une citation "attribuée" au philosophe mais qui est assez juste pour qu'on la reprenne, avec les réserves qui s'imposent quant à son origine réelle.

** J'avais lu juste avant "Les Bourgeoises" de Sylvie Ohayon traitant de la farouche volonté d'intégration d'une petite banlieusarde de la Courneuve. En observant comme une entomologiste ces bourgeoises auxquelles elle aspira, dans un premier temps, de ressembler, elle s'offre une galerie de portraits acides de cette "espèce" qui, dans le fond, la fascine. Le livre est plein d'humour, et d’auto-dérision, assez savoureux et bien enlevé même si, au bout d'un moment, on se lasse du jeu, qui tourne un peu en rond !

23 commentaires:

  1. Je ne sais où me situer !
    Née à Paris de parents "provinciaux" (breton et charentais), ne conduisant pas et vivant dans une lointaine banlieue (lieu mis au ban de la bonne société ?) je me sens toujours exilée et rêve de vivre en ville...pour des commodités de transports... MAIS supporterai-je le bruit et l’exiguïté d'un appartement ?
    je vois Paris comme le centre d'une toile d'araignée.
    le parisianisme est exaspérant au plus haut point.
    être au régime : suivre les conseils adaptés à mon cas par MA diététicienne.
    bonne soirée Michelaise

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    1. Oh Josette, Mazette, si tu as TA diététicienne, tu n'as pas besoin de régime, tu manges équilibré et sage !!!
      Quant à tes origines charentaises et bretonnes, quel délicieux mélange !! Je crois que tu ne supporterais pas forcément l’exiguïté d'un appartement et que tu es bien dans ta lointaine banlieue !!

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  2. Je vais comme Josette dire que je ne sais ou me situer. Née d'une mère moitie berrichonne et moitié très parisienne depuis des générations (née Ave. De la grande Armée dans le XVIeme) et d'un père moitié charentais, moitié périgourdin ayant émigré dans le Var à l'âge de trois semaines et ne connaissant pas ton doux pays qui est aussi le sien, pour moi je suis du sud. Née à Monaco (oh la vilaine!)je suis dans mon cœur attachée à ma terre natale. Elevée à Nice je suis avant tout de cette ville. Ouf !
    J'aime Paris mais à petite dose, la ville est belle mais le sud me manque vite, ma famille habite encore la capitale et j'aime m'y rendre.
    Mais tu as entièrement raison je ne supporte pas non plus trop le parisianisme et je suis loin d'entrer dans son moule, mais les parisiens ne sont-ils pas finalement de vieux provinciaux.
    Les personnes qui ne comprennent pas que la province avance à notre époque à la même vitesse que la capitale n'ont pas compris grand chose.
    Je vis dans une région faite d'extrêmes contrastes et pourtant les gens vivants dans nos grandes villes "de riches", (ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les touristes qui n'ont rien compris) respectent les petits villages de l'arrière pays, et sont heureux de pouvoir partager les traditions avec eux. Ce soir sur la place de la Condamine à Monaco vont se retrouver tous les petits quartiers qui forment mon pays et les petits villages des alentours pour un partage de spécialités Monégasques, pour une partie de pétanque et pour un bal et cela arrive très souvent. C'est pareil à Nice et à Cannes. C'est peut-être le Sud qui veut ça, comme pour Rome et Milan que tu cites.
    Une autre façon de vivre qui peut-être dérange quelque part.
    Bon je suis hors sujet là.
    Un régime ! Beurk. Une procédure d'amaigrissement ! Re-beurk.
    Je refuse catégoriquement, je reste dans mon moule à savarin et mets le moule à yaourt à la poubelle.
    Gros bisous Michelaise. Belle soirée.
    Tu vas encore dire que Mireille est partie dans son délire. Je te promets, je n'ai pas bu.

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    1. Si ça continue comme cela, je vais être la seule qui n'a AUCUNE origine charentaise !! vous êtes terribles toutes avec vos ancêtres charentais !
      Je partage tout à fait cela "J'aime Paris mais à petite dose, la ville est belle mais le sud me manque vite"...
      Mireille j'adore tes délires, et si je me suis, forcément, un peu perdue dans tes ascendances, j'ai en tout cas bien ri à la lecture de ton commentaire, un vrai plaisir pour l'auteur du billet ! Tu n'es pas du tout hors sujet, au contraire, tu complètes fort bien mon propos. Et quand tu dis "Une autre façon de vivre qui peut-être dérange quelque part" je pense que tu es près de la vérité ! Pour autant, n'insistons pas outre mesure, faudrait pas que tout le monde désire quitter Paris !! On saturerait vite (comme on commence à saturer ces jours-ci, mais c'est pour deux mois !)
      Quant à ta prise de position ferme et définitive sur les régimes elle est SUPER !! Vive le moule à charlotte, à soufflé, à gaufre, à manqué etc etc ...

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  3. En effet je pense qu'il n'y a pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une prétendue ou supposée suprématie de la part des romains à l'égard des milanais, j'ai plutot l'impression que les romains tout simplement s'en f...... et vivent sans (trop de) souci leur (belle..!) vie.
    C'étaient plutot les milanais, en tant que représentants au premier rang du nord très travailleur, qui jadis se vantaient et tachaient Rome de vivre dans l'oisiveté en tirant profit du (surdimensionné) milieu politico-administratif, et "Roma ladrona !" a été pendant quelques années le slogan omniprésent de la Lega Nord. Cette meme Ligue qui, débarquée elle aussi à Rome, a démontré d'apprendre très rapidement, au point qu'un tel Belisto qu'était leur trésorier est actuellement aux arrets domiciliaires pour (je copie du Corriere della Sera) : "associazione per delinquere e truffa (escroquerie) aggravata". Nell'inchiesta è spuntato anche uno «yacht del valore di 2,5 milioni di euro» acquistato da Riccardo Bossi, figlio di Umberto."
    Parenthèse italienne "nel bene e nel male" fermée, je trouve moi aussi que les parisiens auraient plutot à gagner qu'à perdre, s'ils étaient un peu moins m'as-tu-vu, et plus ouverts et réceptifs à l'égard de l'immense et merveilleuse France qui -on aurait presqu'envie de dire à leur insu- heureusement existe.

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    1. Ah c'est intéressant de savoir comment cela se passe en Italie ! Sûr que les romains s'en contrefichent et ne le ramènent pas ! Et forcément que les milanais se haussent du col, mais si c'est ^pir devenir plus ladri que nature, c'est pas un cadeau !!
      Oui la France profonde existe et elle en est fière, elle est bien dans ses baskets et rigole doucement quand on tente de l'éblouir !!

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  4. Et oui ! et la liste est longue ! en témoignent tous les aveugles qui sont des non-voyants, tous les sourds, des mal-entendants etc.
    Par contre pour ce qui est de Panam, c'est historique: on monte à la capitale, on n'y descend jamais, c'est bien pour ça que les Parisiens tendent à regarder de haut les provinciaux !
    Merci pour ce charmant billet !

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    1. Ah mais voilà !! j'ai tout compris, merci pour Panam Philfff, il suffisait d'y penser, grimpons, grimpons !! ça vaut pas la grimpette à la "Bonne Mère" (avé l'assen), mais pour moi, supposée charentaise, toute grimpette est exotique !!

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  5. Un régime ??? au fond ce n'est que l'art de soulager sa balance ...
    j'aime bien ton billet, ce besoin de changer l'appellation des choses est navrant, tu as oublié la technicienne de surface et son côté robotisé que n'avait pas Femme de ménage sentant bon la cire et le plumeau.
    Le pire reste les sigles, sur un mail reçu ce matin je te propose la MCCM, DGESIP, UNAF et UDAF, CARSAT, CDAPH, CRIC, etc le meilleur reste le MCCM "mouvement contre la constance macabre"
    Vive la province et notre douceur de vivre qu'ignorent les parisiens.
    Bonne journée

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    1. Ah oui Robert, j'avais oublié les sigles !! j'avoue avoir totalement renoncé à les comprendre (je me demande même si, en la matière, je ne me fais pas plus bouchée que nature !!).
      En ce qui concerne la douceur dont tu parles, il faut absolument la préserver en laissant les parisiens dans l'ignorance !!
      Je retiens volontiers l'art de soulager la balance !

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    2. Du coup, Robert, je t'ai dédié l'article de ce soir !! Rien que pour toi... tu comprendras en le lisant !!

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  6. Je suis persuadée que chacun critique les autres pour se conforter dans ses choix, au bout du compte -parce qu'on a pas toujours totalement le choix, en fait, et qu'on a besoin de se convaincre qu'on a eu raison.
    En l'occurrence, j'adore Paris et je n'en bougerais pour rien au monde, mais si je daube volontiers sur la vie en province, c'est pour faire marner mes soeurs lyonnaises mais aussi parce qu'une partie de moi fantasme sur la campagne (j'ai trop lu "une année en Provence"...), et que je sais que l'immobilier et les temps de transport parisiens sont délirants.

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    1. Oui mais cet immobilier enrichit les parisiens qui, l'âge venu, se retrouvent à la tête d'une petite fortune et viennent coloniser nos campagnes en faisant monter les prix, oups !!
      POur le reste Blandine, tu as tellement raison, on a rarement le choix et il faut bien, pour trouver des boulots à la hauteur de ses projets et de ses ambitions, renoncer au petit Liré ! Et il est plus que normal d'adorer Paris, quand on est jeune et pleine d'avenir (oui ! oui !!)

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    2. Ca se discute : pour être propriétaire à Paris, il faut être riche, à la base - sans apport personnel, impossible d'acheter, et quand tu paies un loyer parisien, difficile d'épargner significativement; du moins il me semble.
      A moins que tu ne penses aux plus-values délirantes réalisées ces 20 dernières années ...mais maintenant, ça ralentit : je suis donc pleine d'avenir avec 10 ans de retard. Damned!!!

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  7. On est tous nés quelque part et je ne renie pas mes origines charente supérieur ou inférieur c'est du pareil au meme bises

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    1. Hi hi, toi tu es supérieure et Pascal est inférieur !! Voilà qui explique l'équilibre parfait de votre couple !!

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  8. Pour le régime je dirais : "Expérience masochiste estivale" ou "Processus d'allègement volontaire"
    Quant à nos lieux de vie : je suis née dans un village de 300 habitants et je vis dans un village d'un peu plus de 200 habitants. Je n'envie à la ville que la proximité d'une boulangerie et la possibilité de se régaler d'un pain frais le matin ou de savoureux croissants au beurre....
    Aïe ! quand je pense que j'ai commencé mon com en parlant de.... régime.... ;-))))

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    1. Oxy, je crois que je vais te décerner la palme pour "Expérience masochiste estivale" c'est absolument parfait : en effet, si l'été est une saison qu'on appelle de nos voeux, on se prend à regretter le temps des gros pulls et autres cache misère !!
      Ah oui, vive la France profonde, mais AVEC une boulangerie tout de même ... Il est vraiment tout petit ton nid !! Et tu dois en être réduite au pain des tournées ? car, j'imagine qu'il en existe encore ??

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    2. Eh non, pas de tournées chez nous avec le coup de klaxon du boulanger que l'on guette.....
      Nous en sommes réduits à stocker quelques pains dans le congélateur ou à faire des allers-retours en ville (à environ 6 km). On pourrait prendre notre vélo mais la Normandie est loin d'être plate comme certains l'imaginent....
      Il faudra que tu viennes voir ça.... :-)

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    3. Eh eh !! comme ici, c'est fou ce que ça monte parfois !! et ça descend rarement ;-(

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  9. Non, mais ça va pas Michelaise ? Juste avant les vacances, une telle éruption et une envie de changer le monde (peut-être le demi-monde parisien si je vous lis). La pire expression qui me hérisse est celle qui résume toutes les autres : ils sont 'en situation de handicap' Là oui... pompon ! Parce qu'à un aveugle, un bancal, un para-ou-hémiplégique allez donc lui raconter qu'il est en situation de... ! Lui ou elle a la franche certitude 'd'être' et pas 'en situation de...' Je me souviens d'une conversation avec un ami dans l'éducation (pour dire simple) dans laquelle il a déployé des trésors de dialectique pour me prouver que l'expression était la bonne. On nait avec un petit truc qui cloche, ou il vous tombe sur la calebasse au cours de votre vie et ce sont les circonstances environnementales qui vous amènent à la situation de handicap (équipements non adaptés, logements mal conçus et autres mises à l'écart dont ils ne sont en rien responsables). Donc ils sont en situation d'être handicapés si tout n'est pas mis en œuvre pour leur faciliter la vie. Eux ils voudraient bien... ne pas être en situation de handicap mais notre société ne fait pas grand chose pour qu'ils ne soient pas handicapés. En ce qui concerne votre 'protocole de dégraissage' c'est un peu tard face aux vacances qui arrivent. Même pas besoin de régime. On se regarde dans la glace, on se dit qu'on est comme ça, et qu'on n'a pas du tout envie que ceux à qui on ne plait pas, nous le disent ou même y pensent seulement. Et puis on fait comme les autres. On sait tous que ce n'est pas simplement en regardant un beau chou à la crème ou une religieuse, ou un verre de bon vin qu'on va prendre trois kilos. Et puis confidence pour ceux et celles qui redoutent ces choses : une heure de marche au rythme OMS (environ 5 kilomètres journaliers à pied en une heure) ça compense un chou à la crème. Alors ! Pourquoi se priver. Juste user ses espadrilles pour un plaisir de gueule.
    On aime bien vous lire lorsque vous vous irritez contre des moulins fussent-ils parisiens !

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    1. Ah Michel, le chou à la crème, c'est pour le billet suivant, dédié à Robert, mais j'en profite pour vous l'offrir aussi !!
      Vous partagez mes petits moulins Michel, j'en suis certaine, votre irritation face aux situations de handicap ou aux handicapés que nous sommes tous, le prouve aisément.
      Je sens que Robert va râler contre le rythme OMS mais si vous dites que c'est 5 kms par heure, cela me va tout à fait !! Faut dire que je viens de m'empiffrer d'une énorme part de Scofa, et que j'ai fâché mon miroir !! Tant pis, vous avez raison, dodo et demain il fera jour !!

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