dimanche 9 mars 2014

CLIC CLAC, MERCI KODAK


Montage réalisé à partir de photos extraites d'un article, sobrement intitulé "Ipad, un appareil photo avec lequel tu as l'air c.."

Alter avait entrepris ce matin la liste des objets, sans doute inutiles, dont nous ignorions l'existence il y a de cela 50 ans, et qui, aujourd'hui nous semblent, peut-être à tort, peut-être à raison, incontournables. Devant l'ampleur du désastre, je lui conseillais (le prof a pointé le bout de son nez) de prendre un papier et un crayon pour consigner tout cela par écrit, ce qu'il refusa, bien sûr, avec la première énergie. Et cela m'a rappelé les résultats de ce sondage, entendu il y a quelques jours sur une quelconque radio qui affirmait qu'il y a quelques années seuls 9% des sondés disaient prendre au moins une photo par jour, alors que ce chiffre avait plus que doublé en 2013, et de gloser sur l'usage si commode des téléphones portables pour fixer nos souvenirs.
Mais fixer quoi grand Dieu ?? Devant l'imprécision patente de mon information (un sondage oui, mais fait par qui, comment, sur quelle question au juste ?) je suis partie en vadrouille sur le net pour tenter d'en retrouver les caractéristiques. Et là, j'ai navigué entre l'augmentation du stress au travail des policiers à cause de ces fichus téléphones portables qui permettent de "voler" n'importe quelle image, à n'importe quel moment et de la publier en (presque) toute impunité, les gens qui se déclarent choqués, voire rendus malades en visionnant des images atroces, ceux qui s'inquiètent de voir leur image galvaudée de-ci, de là sans leur accord, celui qui, avant tous les autres, a pris une photo de son fils chaque jour pendant 21 ans et cent autres fantaisies comme cette hallucinante série de 365 photos d'elle-même publiée par une femme battue, une par jour pendant un an. L'idée en soi est déjà étonnante, mais les commentaires, Seigneur... les commentaires ! je savais qu'internet c'était aussi cela, mais je ne pratique jamais les forums, alors j'en suis restée scotchée sur mon clavier. En ne retrouvant pas pour autant trace de "mon" enquête.


Pour autant, rappelez-vous les photos de notre enfance !! Rares, réservées aux grandes occasions et gentiment posées, tirées sur de minuscules timbres poche et précieusement archivées dans d'immenses albums, affublées aux 4 coins de vignettes transparentes censées les fixer sur un joli fond noir au vert... Papa avait un appareil dont il était très fier et sur lequel je fis mes premières armes, armée d'une cellule photo électrique et calculant mes ouvertures du mieux que je pouvais ! Hallucinée quand j'ai rencontré Alter qui lui, enfant gâté, avait un appareil présentant un système de cellule intégrée, avec une flèche à mettre au milieu d'un rond pour s'assurer que la profondeur de champ était la bonne et l'ouverture de diaphragme choisie idoine !! Bref, l'art de la photo, qu'on développait en noir et blanc dans la baignoire après avoir changé l'ampoule de la salle de bain pour avoir une lumière rouge, était un art compliqué, souvent raté et on compte encore sur les doigts de quelques mains l’imagerie survivante de ces années-là.


Et nous voilà, au moins pour 20% d'entre nous, à prendre au moins une photo par jour. Une photo de quoi ? Pour en faire quoi ? Mon enquête ne le disait guère et j'avoue avoir pas mal cogité sur cet étrange phénomène qui nous fait numériser la mémoire à coups de pixels, me demandant pourquoi nous étions si friands de ces amas de clichés qu'on n'a guère le temps de visionner ou de mettre en forme. Besoin d'immortaliser l'instant, le souvenir, l'émotion, certes mais à quelles fins ? Pour les revivre évidemment... sauf que nous en avons à longueur de journée et que nous n'avons guère de loisir de les faire resurgir, étant tout occupés dans le nouvel instant. Pour les partager et les conserver... oui, bien sûr mais croyez-vous que nos enfants se plongeront dans ces milliers de fichiers que nous allons leur laisser, retraçant leur enfance, leurs premiers pas, leurs découvertes, puis plus tard nos voyages et l’apparition inéluctable de nos rides et des nos menues misères de vieillards ? Qu'en feront-ils d'ailleurs ? Car si nous avons soigneusement rangé dans quelques cartons consciencieusement étiquetés les albums de nos mamans, nous savons qu'il nous arrive juste trois fois par décennie d'aller y puiser et nous attendrir sur ces reliefs, somme toute modestes, d'un passé révolu. La rareté en fait le prix et c'est pour cela que nous les conservons.


Comment nos jeunes vont-ils gérer ces milliers de photos numériques, dont les trois quarts sont floues ou ratées mais que nous avons conservées car elles rappelaient une anecdote, un moment agréable ou une découverte passionnante. Ou qu'on peut en tirer quelque chose en la recadrant ou en la transformant en fausse aquarelle. Avez-vous essayé de les trier, de les ranger, de les étiqueter ? Cela prend des plombes et nous, qui les avons prises, sommes les premiers à nous lasser de l'exercice. Alors nos descendants !! Et je ne parle pas des chercheurs des temps futurs qui auront pour archive une pléthore tellement vaste de documents, que le métier sera carrément titanesque.


Bon, je sais, je raisonne en photographe d'avant le reflex ! Pour nous, les photos étaient traces, mémoire, réminiscence, souvenance aussi. Et nous les gardions, comme nous les gardons encore. Alors que pour eux, les jeunes, les nouvelles générations, elles sont l'instant, l'émotion immédiate, celles qu'on balance sur le net pour se montrer, s'exhiber, s'éclater (de rire ou d'émotion) et celles que l'heure d'après chassent aussi vite qu'elles sont arrivées. Pas que pour les jeunes d'ailleurs : témoin l'autre matin, sur France Inter, Pascale Clark recevait Gilles Jacob et, à brûle-pourpoint, alors qu'il venait de déclarer sans rire combien Twitter était important pour lui, voilà que l'animatrice y va de son idée lumineuse "Je vous propose une opération commune Gilles Jacob : nous allons nous prendre en photo, et nous allons la poster, comme cela nous allons faire fructifier nos comptes twitter respectifs". Totalement perplexe Michelaise (j'ai vraiment cru avoir mal entendu : je suis allée vérifier le podcast !!) "Mais qui regarde cela ?? qui est-ce que cela peut intéresser la photo de Madame Clark et de monsieur Jacob posant devant un téléphone portable ?" En plus, ils disaient cela vachement sérieusement... n'hésitant pas à inviter les auditeurs à aller voir la sus-dite photo !!!

Le selfie, un phénomène qui prend de lampleur   rihannaig

Cela s'appelle le selfie, et c'est hyper tendance (1). On l'utilise pour se faire un petit coup de pub, ou pour s'afficher dans une attitude provocante ou décalée, et faire rire (du moins on le suppose) amis réels ou virtuels. Cela relève, si on le prend au second degré d'une angoisse existentielle lourde, proclamant à qui veut l'entendre une vision de la vie où tout serait dérisoire et mâtiné d'un égocentrisme inquiétant. Mais au premier degré, on se demande vraiment qui cela peut intéresser, chacun étant plus préoccupé de publier son selfie que de regarder celui des autres. S'y affirme le besoin d'attirer l'attention, de se faire remarquer, ce dont on s'assure par le nombre de "j'aime" obtenus des autres internautes. Sauf que, forcément, tout le monde aime, car cliquer sur "je n'aime pas" expose à être soi-même retoqué lors de sa prochaine publication. Alors on se fait mutuellement plaisir, même si on trouve ça franchement nul !! Si l'on ajoute à ce phénomène autoportrait, teinté de narcissisme, les films tournés avec une caméra frontale, qui sont censés captiver l'univers entier et ne relatent finalement que d’absurdes banalités ou d'atroces réalités (y gagnant pour le coup  un croustillant qui leur fait faire le buzz), on se dit que tout ces ersatz d'images, étiquetées spontanées et présumées informatives, doivent être effacées au fur et à mesure pour faire place aux suivantes. Sous peine de périr étouffé sous le nombre.


Donc plus de stockage, plus de tri drastique, une photo pousse l'autre, la notion d'histoire disparaît au profit du présent, et l'on ne s'encombre pas des restes d'antan. Le montage, le recadrage, le redressement des clichés, c'est juste bon pour une ancienne du 6x6 (oui, oui, j'en eu un aussi !!) : nos disques durs gavés de pixels échoueront dans quelque déchetterie recyclante, et c'est très bien ainsi. D'ailleurs, l'avez-vous remarqué : quand, à la suite d'un incident technique, un ordi vous lâche, et qu'un technicien compatissant "récupère" le contenu de votre disque dur, ce dernier reste stocké dans un coin perdu de la mémoire de votre nouvel ordi, sans que vous ayez jamais l'occasion d'aller y farfouiller. Autant dire que si nous perdons tous nos "instantanés" historiques, nous n'en mourrons pas ! Juste le temps d'une brève contrariété et la vie continue ! Avec, au moins, un cliché par jour !!

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(1) On trouve même les conseils pour faire de bons selfies :
Donc, si tu veux entrer dans l’ère du self-portrait à la sauce Instagram il te faudra suivre quelques mauvais petits conseils :
- La duckface c’est has-been. Cette idée qui consiste à faire ressembler tes lèvres à un trou de balle n’est plus validée par les réseaux sociaux.
- Il faut absolument que ce soit toi qui prenne la photo. Sinon on appelle ça un shooting sauvage.
- Tu peux ajouter une légende drôle et qui te crédibilise genre « je sais que les selfie c’est d’la mouize, franchement je suis une ouf *smiley crotte mignonne* » ou « Allez c’est la dernière, juré *smiley filles qui dansent* ».
- Soigne bien le fond. En gros, tente d’ancrer ta photo dans ta vie super active : prouve que tu es une personne qui remplit son existence d’aventures et de péripéties. En voiture ceinture bouclée, après la douche alors que tu viens de te couper en te rasant le genou, dans une cabine à Zara alors que tu viens de t’étouffer en essayant de retirer ce col roulé taille XS. Laisse venir l’inspiration.
- Fais la tronche. Non, en fait tu peux sourire, mais moi j’ai toujours l’air d’un paresseux sous sédatif quand je me force à rire, alors je préfère faire la gueule.
Vous trouverez dans ce billet bien d'autres étrangetés :
"Autre dérive du selfie : les poses à poil. La mode est par exemple à te prendre en photo en montrant seulement le bas de tes seins ou un bout de fesse.
...
Quand on parle de selfie on parle généralement d’une photo de son visage ou de son corps en général. Après, je pense qu’on reste dans ce même phénomène en ce qui concerne les clichés de bouffe, de billets de train, de doigts de pieds (pour montrer sa nouvelle verrue trop swaggie), de déco en carton, de « j’ai acheté trois slips » — et que personne ne s’insurge, je ne fais que décrire mon propre compte Instagram"

10 commentaires:

  1. Je trie, je conserve mes photos numériques et, avec Alain, nous en regardons de temps en temps un diaporama avec grand plaisir : avouez que cela vaut bien certains films... Il m'arrive de visiter des expositions et d'en montrer les images à Maman qui est maintenant âgée, marche mal et ne peut plus rester longtemps devant les tableaux. Elle s'intéresse cependant à l'art et nous aimons bien en discuter. Les photos me permettent également parfois de compléter des notes écrites, de composer un dossier pour illustrer un sujet (est-ce que les enseignants ne font pas TOUS cela?) et d'essayer de nouvelles manières de photographier (le rendu immédiat est, à ce titre, fort utile et tellement moins onéreux que les tirages "papier"). Mais les images de qualité en noir et blanc argentique, la magie du révélateur, les discussions infinies dans l'atelier pour savoir quand fixer l'image, sur quel papier, etc... étaient un grand plaisir du temps de ma jeunesse. Je me moque éperduement de ce qui adviendra de mes photos après ma mort (un grand feu de joie?) comme du "selfie" des personnalités du moment. Mais j'aime beaucoup voir les photos que publient mes "copinautes", pour reprendre votre expression, surtout lorsque, comme vous le faites, elles sont accompagnées d'un article bien documenté et écrit avec autant de sincérité que de spontanéité. J'espère bien que vous continuerez à nous montrer vos images...
    Bonne semaine, Michelaise !

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    1. Merci Anne pour cette analyse détaillée de vos us et usages !! Oui, on regrette le temps des tirages en noir et blanc sur papier photo, enfermés dans la salle de bain dont on avait, pour l'occasion, changer l'ampoule par une ampoule rouge, donnant au lieu un air de lupanar distingué !!
      Pour le reste, nos photos seront plus faciles à "jeter" que des photos papier, moins de regrets !!!

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  2. Je rêve de trier les photos, j'ai essayé, abandonné... Combien en garder par année ? 12 comme les douze mois de l'année ? ce qui sera déjà beaucoup beaucoup plus que ce que m'ont laissé ces chers ancêtres ! Autre solution : imprimer un best-off annuel collé sur le frigo et dont l'étendue se limite à la taille du frigo ;-)
    Le selfie c'est à la puissance n+1 les photomatons débiles de notre jeunesse. J'en ai de mon père avec ses copains, je les adore, j'ai l'impression de le voir s'amuser, rire, il a 20 ans ou à peu près... Et puis une autre de Camille, elle est trop petite, je n'ai pas assez monté le tabouret, elle est trop belle, trop rigolotte.
    Il restera peut-être ça de certains de ces clichés, des moments de rire qui reviendront du fond des temps, montrer une part de nous inattendue.
    As-tu sauvegardé tes diapos ? Moi non, toujours pas.
    le selfie, ici c'est le complément du sms, pour un instant de ceux qui sont loin. N'empêche l'autre jour, à certains qui sont loin, j'ai écrit une vraie lettre, à la main, longue et affectueuse,une lettre qui s'attarde sur le quotidien et qui compte l'absence. J''ai ajouté des photos papier, du chocolat, du broyé, et même une BD, et j'ai eu un vrai succès !
    Bises !

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    1. QUe nenni, mes diapos sont toujours stockées dans la cave, et pourtant j'ai un merveilleux petit appareil qui les transforme en un tour de main en numérique !! mais bon, à quoi bon, y en avait déjà tellement de ces diapos ... elles sont très bien là où elles sont.
      Pour la conservation des photos numériques, que je ne tire jamais en photo papier, j'ai le livre photo (une forme "rangée" de la photo papier) et me dis que, comme souvenir, cela suffit très largement ... une sorte d'album évolué qui permet quelques fantaisies agréables.
      Ton "paquet" tendresse est devenu tellement rare qu'il est normal qu'il ait eu du succès, une "vraie" lettre, quel luxe ... et du broyé en prime, on croit rêver

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  3. J'ai une belle collection de photographes à l'ipad cela m'amuse énormément de les photographier
    Pour ma part je trie dès que je rentre
    je sélectionne celles qui me plaisent sur le moment
    Environ tous les deux mois je me plonge dans cette sélection et je fais développer celles qui me plaisent toujours et ensuite elles rejoignent deux boîtes "mes photos"et "pour les garçons"
    Les autres si je les perds cela m'est égal en fait mais elles ont toutes une raison que je suis la seule à comprendre généralement

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    1. On garde certaines photos susceptibles de "faire des fonds" ou d'être redressées ou recadrées... mais si on les perd, eh bien, tant pis !! Les autres, on les a, en effet, sauvegardées d'une façon ou d'une autre (voir plus haut)

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  4. Michel de Lyon10 mars 2014 à 10:14

    Être ou paraître, là est la question non ? Vous découvrez le selfie après l’enluminure ! Là où nous avions une bibliothèque ils ont des stocks d’images prises, parfois volées, dispersées, partagées avec des ‘tas d’amis’ ou pseudo-amis et les perdent régulièrement (ces images… et ces amis) au gré des différentes pannes d’informatique ou de téléphone portable. Tout ceci se régule naturellement par le biais de l’obsolescence. Nous vivons une autre époque Michelaise ; le regretter est un signe de notre âge et de notre déconnexion de la vanité du monde. La massification de tous ces objets technologiques et des pratiques qu’ils engendrent ne nous mettent qu’en face de nous-mêmes. Que de temps perdu à ces vanités puériles (de puer…enfant). Signe de l’immaturité et de la tentative de se valoriser en s’offrant au regard d’autrui, puisque par essence on n’a, probablement, pas grand-chose d’autre à offrir (que devient la conversation et la culture un peu élégante dans ce contexte). Bref, ignorer tout ça, en sachant que cela existe, que parfois il y a de bien jolies choses offertes à notre vue sinon à notre concupiscence (pour le vieux cochon que je suis c’est parfois une belle surprise) et continuer notre chemin en sachant que le monde de demain ne sera plus le monde d’aujourd’hui ! Mais je pense que toutes les générations se sont trouvées devant cette évidence lorsqu’elles arrivent à leur terme.

    Belle semaine.

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    1. Puissiez-vous avoir raison, Michel, et je suis terriblement sincère en le disant : si nous sommes vraiment déconnectés de la vanité du monde, c'est une excellente nouvelle... Je vous adore en "vieux cochon" quoique vos propos vous classent plutôt, en l'espèce, dans les "vieux sages" !!
      Oui les temps changent, mais le rythme du changement s'accélère et nous en sommes les témoins esbaudis, à défaut d'être consentants. Certes toutes les générations l'ont pensé et surtout ressenti très fort, mais on ne peut nier que tout terriblement vite en la matière. La culture "un peu élégante" est, de toute façon, honnie et la conversation, quant à elle, elle existe encore, Dieu merci : témoin notre échange qui, pour un format "internet" est toujours particulièrement "riche" : merci d'être celui par lequel ce petit miracle arrive Michel !

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  5. Mais comment faisaient nos ancêtres quand il n'y avait ni photo, ni textos ?

    Tout pareil que nous, ils vivaient d'amour et d'eau fraîche et un peu plus...Ni regrets ni remords, vivons à notre époque qui va un peu plus vite qu'avant.

    Jamais je ne regarde mes photos de famille, dès que je rentre comme dit Aloïs, je trie les dernières, mais comme je m'énerve vite, je bâcle, je mets tout dans le même sac et je range au fond du placard. On verra ça plus tard...

    Je mets quelques photos sur mon blog, quelques autres sur facebook où je n'ai pas plus d'amis que les doigts de mes deux mains... Pas de gaspillage d'égo...

    Se prendre en phoo avec des amis, son amie (i) c'est rigolo, on peut le faire pourquoi ne pas le faire...

    Et puis surtout, n'est pas photographe qui veut, on le sait bien, photographier n'est pas devenir photographe, amusons-nous, soyons heureux, clic clac Canon, Nikon ou Lumix avec Photoshop il y a du soleil partout...

    ça ne change rien pour les belles choses qui restent à voir, voyons-les... Et parlons-en...

    grosses bises du jour.





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    1. Regardons, surtout, car le danger de la photo mal pratiquée, est de ne plus regarder... alors que, pratiquée avec patience ou curiosité, elle pousse à détailler longtemps avant de clic-claquer !!

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