Hier soir nous parlions des nouvelles, et de l’humble talent qu’il faut au novelliste pour aller à l’essentiel sans faire dans l’anecdotique ou le superflu. Tu me disais ton admiration pour Buzatti et m’invitais à relire le K… J’évoquais avec émotion l’efficacité parfaite de Camiglieri. Et pendant que tu voles vers
Le réalisateur a eu l’idée d’adapter un poème du XVIIème au cinéma en confiant chaque strophe à un réalisateur différent. Se succèdent donc une bonne trentaine de films d’animation, à la fois disparates et cohérents, dessins fondus, strictes lignes au trait, couleurs criardes et teintes assourdies, pâte à modeler et figurines habillées, profond désespoir et petits éclats d’humour… chacun a essayé de suivre à la fois le texte et celui qui avait animé avant lui. Le lien est offert par la superbe caligraphie des strophes qui scandent l’histoire, et qui reviennent toutes les deux minutes pour nous inviter au repos. L’ensemble désarçonne un peu si l’on n’est pas prévenu, mais à la fin un reportage offre à comprendre le défi et à en savourer pleinement la réalisation. On a des préférences, des moments d’inattention, des images qui accrochent, d’autres qui désorientent, dans l’ensemble c’est un bien joli moment qui vaut le détour. C’est comme un prisme de sensations et d’émotions variées, parfois douces, parfois négatives, peu importe finalement, il faut se laisser porter. Et le jeu pour ceux qui l’ont vu est bien sûr de dire quel épisode vous a le plus séduit… Pour ma part, pour en revenir au novelliste, ce serait l’interprétation farfelue par un jeune anglais d’une strophe où il est question de voleur et d’arbre, sur un mode sommaire mais d’une immense efficacité. En une minute 30 tout y est, le banal, la surprise, la chute, la morale et l’éclat de rire. Avec un parfait respect du texte, et en même temps une liberté totale.
Ma modeste contribution à ce délicieux moment, c’est la photo qui éclaire mon article… Pour offrir à mes lecteurs (lectrices pardon les filles !!) une goutte de la magie dont on se sent vibrer quand on quitte le « relais de la côte de beauté » au soleil couchant. Car après avoir vu un film écrit par 36 personnes et illustré par autant, on se sent le droit de participer !
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