jeudi 26 juin 2008

AUGUSTE SANS CAMILLE


Michel avait une réunion avec l'URCAM à Poitiers, et pensait partir tranquillement en écoutant "le vice-consul" de Marguerite Duras, quand soudain sa tendre moitié, qui ne cesse de proclamer à qui veut l'entendre qu'elle déteste Poitiers, a décidé de l'accompagner. Faut dire que la moitié en question elle n'aime pas Poitiers parce qu'elle va toujours y accomplir quelque corvée pédago-pas-rigolo (du genre jury, correction ou autres fariboles) ! Là pour le coup c'était le contraire, la moitié s'est promenée pendant que Michel s'est tartiné le représentant agressif et rouquin de la CFDT, "gauchiste"(au sens historique du terme) patenté et hargneux, et la langue de bois pesante de l'administration de la santé.



Après un déjeuner sympa pris en tête à tête face au pompeux hôtel de ville, "chef d'oeuvre" 19ème aux accents renaissants et aux allures prétentieuses, chacun est parti de son côté. Pour la touriste improvisée d'une ville où elle est déjà venue 100 fois, visite de Notre Dame la Grande, balade dans la vieille ville, redécouverte du baptistère Saint Jean qui date tout de même du IVème siècle et reste l'un des moments majeurs de la Gaule chrétienne, puis quelques achats inutiles et frivoles pour profiter des soldes qui ont commencé hier.



La raison essentielle de cette virée à Potiers était la présence au musée Sainte Croix d'une exposition Rodin. En fait, j'en ai profité pour visiter le musée de façon approfondie. S'il ne possède aucune œuvre majeure (sauf une collection remarquable de vases de Marinot pour lequel j'ai une attirance particulière), il est remarquable par son cadre magnifique, une splendide architecture moderne des années 70 qui met en valeur le chemin muséographique et permet une visite lumineuse et paisible. Une petite exposition consacrée à Paolo Veneziano m'a permis d'apprécier des petits, mais remarquables panneaux de retable parfaitement présentés. Une autre exposition temporaire était consacrée à la science de la restauration et de la présentation des œuvres d'art, sujet qui m'a toujours passionnée, voire même émerveillée. Le jeu du "avant-après" qui accompagne les remises en état d'objet anciens, abîmés, voire totalement "illisibles" me fascine et me fait rêver.


L'expo Rodin, enfin, but de l'équipée, était modeste mais intéressante. En fait le musée Sainte Croix a accepté de prêter au musée Rodin, à l'occasion de l'exposition qui lui est actuellement consacrée à Paris, quelques œuvres de Camille Claudel. En contrepartie, il a obtenu le prêt de sculptures et de dessins du maître, consacrés à une série de danseuses assez épurées et très érotiques, dont l'ensemble formait une petite suite charmante. D'aucuns ont accusé Rodin d'être devenu libidineux quand il a réalisé ces œuvres : leur souplesse de réalisation et leur maîtrise révèlent surtout une liberté d'expression et un talent incontestables. Enfin des photographies récentes de Fernand Michaud réalisées parmi les sculptures des musées Rodin de Paris et de Meudon ajoutaient, en faisant évoluer un nu de chair parmi les nus de bronze et de pierre, un touche de sensualité à cet ensemble à la gloire d'une "femme" éternelle.

PS Mais pourquoi diable, Auguste sans Camille ??? 3 raisons à cela... je vous promets, ils veulent toujours dire quelque chose mes titres auxquels je tiens tant !!! Même qu'en fait, les articles, ce sont juste des prétextes pour remplir !!

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