mardi 17 juin 2008

BONHEUR EN PLUS

Week-end à Paris, pour voir des expos et pour voir nos filles... Parents indignes ou plutôt craignant toujours de trop en faire face à nos jeunes adultes tellement préoccupées d'affirmer, voire de revendiquer leur indépendance, nous avons du mal à admettre que nous allons à Paris voir nos filles. Cela aurait pour elles un côté formaliste et contraignant que nous sommes encore un peu jeunes pour supporter. On a encore besoin de quelques années avant d'admettre de n'être plus pour elles qu'une corvée incontournable mais ennuyeuse, dont l'accomplissement impose de renoncer à quelque plaisir forcément tellement plus attrayant. Donc on va voir nos minettes, mais on claironne à qui veut l'entendre que ce sont les soldats de l'empereur Qin ou les mystères de l'expédition Lapérouse qui nous attirent.

A la station Charles Martel, on a enlevé les décors et dessous, quelques restes d'anciennes affiches

Les bassins du Luxembourg, avec leurs petits voiliers plein vent !!

En fait quand il s'est agi d'y renoncer, nous nous sommes aperçus qu'on pensait tous les 2 que cette histoire de "Soldats de l'éternité", c'était sans doute un peu surfait, "une pompe à fric" a même décrété Michel, montée pour profiter de "l'effet Chine" qui balaie les médias cette année. Quant à Lapérouse, nous irons plus tard, ou mieux, nous nous offrirons le DVD qui retrace les aventures du navigateur albigeois. C'était tellement plus agréable et nostalgique de se sentir un peu utiles et de tenir compagnie à notre petite Marie convalescente... C'était tellement plus plaisant de voler quelques heures à Hélène avant son départ pour un périple incertain mais forcément trop lointain. Un week-end improvisé donc, comme le furent nos dînettes et nos bavardages, un petit cadeau de la vie, qui nous donné un grand bonheur, même au prix de menues inquiétudes !

Nous nous sommes quand même offert une exposition, pendant que Marie faisait une hyper sieste dimanche après-midi. Et là encore, foin des idées reçues. Je me demandais bien d'où venait l'enthousiasme hyperbolique de Marie concernant Vlaminck et comment elle avait pu trouver un tel plaisir à visiter l'exposition du Sénat. J'attribuais cela au souffle amoureux qui fait tout trouver superbe, à la seule condition que ce fût partagé. Vlaminck se confondait pour moi dans une suite indéterminée de peintres moyens, portés par une vague de mode tyranisante, qui nous enjoint de trouver belles des croûtes qui nous rasent.
Et j'ai découvert un vrai talent et une vibration coloriste qui m'ont vraiment enthousiasmée. Certes le talent des organisateurs de l'expo est pour quelque chose dans cette découverte. Ils ont su cerner leur sujet, en limitant les oeuvres exposées à une période bien précise, celle de la jeunesse et de la fougue exploratrice de l'artiste. Les toiles sont mises en scène, sur fond alternés de gris et de jaune, de façon élégante et peu chargée. Les tableaux irradient leur lumière sans se nuire ni se concurrencer. Ca et là quelques objets bien choisis ou quelques phrases du peintre, qui se piquait d'écrire, éclairent le parcours sans l'alourdir... il faut souligner la qualité muséographique de l'ensemble, discret, véritablement au service de l'artiste et non pédant.



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