mardi 29 juillet 2008

COURANT D'HUCHET

Depuis l'Entre-deux-Mers, direction les Landes. Arrivées vers 13 heures sur le lac de Léon, nous avons déjeuné dans sur une terrasse face à la plage. Devant la cabane des bateliers hermétiquement close, la foule s'accumulait, et je me disais que cela allait être une sacrée foire d'empoigne à l'ouverture. Que nenni ! Le système est bien rodé et après un appel des inscrits, auxquels on attribue par 6 un batelier, chaque groupe part tranquillement vers l'embarcadère, ses coussins sous le bras. Le règlement de la course se fait au retour, et cela permet un étalement parfait de cette opération !
En fait les bateliers sont organisés en GIE, beaucoup travaillent aussi à l'usine de Vielle Saint Girons qui transforme les dérivés du pin en colophane et essence de térébenthine. Le nôtre avait fait sa journée, commencée dès 6h, avant d'entamer la balade ! Sa galupe s'appelait Manech, comme lui, du surnom qu'un basque lui avait donné un jour au début de sa carrière. Manech signifie en basque mouton à tête noire et notre bâtelier en a carrément oublié son prénom !
Sagement installés sur la barque, bien équilibrée par les soins de notre guide, départ par le lac, couvert de nénuphars jaunes. Les blancs faisant les délices des canards, il n'en reste presque plus. Puis le marais, avec ses fougères arborifères, les hibiscus, les hortensias, les buddléias, les arums, les cyprès chauves de Californie et leurs racines en monticules... Au-delà la rivière, de plus en plus étroite et aux branches enchevêtrées, qui soudain s'éclaircit, se dégage et débouche sur la dune. Le courant d'Huchet est un des nombreux courants landais qui relient les lacs à l'Océan. Ici, comme ailleurs, la dune est fixée par des oyats, des liserons, des panicauts de mer et des euphorbes de littoral. Nous avons escaladé le sable pieds nus, menaçant de nous écorcher aux épines de ces maigres végétaux, pourtant fort agressifs. En revenant, super razzia de mures, et vogue la galupe pour un retour plus sportif pour notre batelier puisqu'il s'agissait de remonter le courant.


J'avais réservé pour la nuit une chambre à Hossegor, dans l'hôtel où officie Monsieur Béraud, l'ancien cuisinier de la Gourmandière. Notre balcon donnait sur le lac, et nous avons dégusté notre cocktail face au soleil couchant en reluquant les rugbymen à l'entrainement sur la plage. Le repas, fin, inventif, parfait, fut à la hauteur de nos attentes et nous avons bavardé avec Monsieur Béraud, toujours aussi timide mais talentueux !

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