Le "burn out", ou syndrome d'épuisement au travail, sévit gravement dans les professions de santé, de nombreuses études le montrent. Il s'agit d'une véritable destruction psychologique personnelle du professionnel dont toute l'énergie se trouve consumée sous l'effet d'un travail contraignant. Une étude du Bureau International du Travail identifie, sur une liste notée de 0 à 10, les professions les plus exposées au stress. Et les dentistes arrivent en 4ème position avec 7,3 après les policiers (7,7) les gardiens de prisons et les pilotes d'avion (7,5). Il semble que la difficulté la plus importante de ce SPES (syndrome d'épuisement professionnel des soignants) soit les surcharges de travail en temps limité. Mais alors qu'un des indicateurs de burn-out est, pour les professions salariées, l'absentéisme, lié aux pathologies que l'alourdissement de la charge de travail entraîne, les professions libérales ne connaissent pas l'arrêt de travail et les effets néfastes s'accumulent, jusqu'à l'épuisement physique total.
Outre les troubles musculo-squelettiques (que de maladies du dos et des jambes !) et de maladies cardio-vasculaires, les risques de maladies psychiatriques sont tels que le taux de suicide dans cette profession est nettement plus élevé que la moyenne. Un autre risque apparait chez certains, comme chez la plupart des travailleurs exposés au burn-out : c'est ce qu'on appelle le "workaolisme" que notre société acclame (travailler plus pour gagner plus) et qui n'est autre qu'une intoxication au travail. Ces addicts du travail, voire du stress lui-même vivent dans une lutte permamente contre le temps, puis contre les autres, devenant de véritable bourreaux de travail.
Une enquête menée en Haute Garonne et qui, fait rare qui démontre bien l'importance du problème, a reçu 82% de réponses, a confirmé que les principaux maux dont souffrent les dentistes, dans des proportions alarmantes, sont l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation d'autrui et l'inaccomplissement personnel, certains malheureux conjuguant les 3 phénomènes.
Mais alors ? Quid de la retraite à 70 ans ? Car enfin, si travailler doit consumer et détruire à petit feu, il est clair que le bonheur des retraités qui s'affiche de façon insolente et quelque peu provocatrice parfois, est justifié et enviable. Cela remet en cause le concept de l'épanouissement par le travil et réduit cette déclaration d'intention à un maquillage hypocrite que tous fuiront sans autre forme de procès, pour se protéger des effets déplorables d'une activité trop contraignante et dévastatrice pour la santé.
En tous cas, moi, mon dentiste perso, depuis qu'il "m'a fait" une maladie cardio-vasculaire, même "sans certitude de corrélation avec le stress professionnel" je fais mon possible pour le convaincre que la retraite c'est plutôt à 60 ans !!
Une enquête menée en Haute Garonne et qui, fait rare qui démontre bien l'importance du problème, a reçu 82% de réponses, a confirmé que les principaux maux dont souffrent les dentistes, dans des proportions alarmantes, sont l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation d'autrui et l'inaccomplissement personnel, certains malheureux conjuguant les 3 phénomènes.
Mais alors ? Quid de la retraite à 70 ans ? Car enfin, si travailler doit consumer et détruire à petit feu, il est clair que le bonheur des retraités qui s'affiche de façon insolente et quelque peu provocatrice parfois, est justifié et enviable. Cela remet en cause le concept de l'épanouissement par le travil et réduit cette déclaration d'intention à un maquillage hypocrite que tous fuiront sans autre forme de procès, pour se protéger des effets déplorables d'une activité trop contraignante et dévastatrice pour la santé.
En tous cas, moi, mon dentiste perso, depuis qu'il "m'a fait" une maladie cardio-vasculaire, même "sans certitude de corrélation avec le stress professionnel" je fais mon possible pour le convaincre que la retraite c'est plutôt à 60 ans !!
Inpréssionant(ll).
RépondreSupprimerJ'espère que je ne vous ai pas fait perdre la vocation de devenir dentiste !! c'est aussi un métier plein de points positifs, dont l'indépendance, la responsabilité, la souplesse d'exercice ! tout n'est pas noir quand même !
RépondreSupprimerEtant dentiste, par vocation, et étant en burn out depuis quelques années ; je confirme qu'il ne va pas être évident de s'en sortir...n'ayant pas de possibilité de me mettre en arrêt maladie (il me faudrait au moins 6 mois de coupure à un an) et n'ayant que 39 ans ...
RépondreSupprimerLe seul moyen de vous en sortir, me semble-t-il, serait de relativiser le stress... à l'usage on finit par apprendre !!! car les années risquent d'être longues et difficiles si vous continuez à mal vivre votre profession. En effet pas d'arrêt maladie envisageable, même si "la bête" est à bout ! courage
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