Les immeubles, "petites cages obscures", m'ont toujours fascinée, car le soir, quand ces carrés sombres s'illuminent, il nous faut bien admettre que derrière ces carreaux impersonnels se déploient des vies multiples, empilées avec inélégance mais détermination. Ce n'est pas l'existence de ces vies qui m'étonne, mais leur proximité anonyme et leur parité inévitable. Or, nous nous croyons uniques et de découvrir à travers ces scintillements impromptus que d'autres vivent, à l'instant et si près, des émotions dont nous prétendons avoir l'exclusive et des bonheurs que nous imaginons individuels, a quelque chose de subversif. L'Autre, ce n'est plus seulement celui que j'aime et que je côtoie et auquel je fais mon possible pour accorder attention personnalisée et intérêt réel, l'Autre ce sont alors tous ces individus protéiformes qui m'entourent et dont, quoi que je fasse, je ne peux intégrer la réalité humaine.
Mais ce n'est pas le sujet... Je voulais juste esquisser une tentative de réponse à Décadence 2... qui reprenait nos tentatives d'interprétation de Décadence 1 ! Un de ces jeux amicaux que permettent les blogs !
Sombre, mais avec panache !! Il faut finalement tenter de positiver nos angoisses, qui, d'ailleurs n'ont rien de bien neuf !! Le thème de la décadence d'autres s'y sont frottés avant nous, et déjà Cicéron, Horace, Ovide, Pétrone, Properce, Quintilien, Salluste, Sénèque, Tacite, Tibulle, Virgile, saint Augustin, Tertullien (je vous renvoie au site d'"Educnet") qui déplorent à qui mieux la perte des valeurs, la fin d'un âge d'or et les turpitudes d'un présent égoïste et corrompu... Faut-il avoir peur de l'évolution du monde occidental ? Et de notre égoïsme dévastateur ? Qui commence, il faut bien l'avouer, à notre porte, dans notre incapacité à nous dépasser dès le nombre de 2... Quelle est la part, dans notre angoisse du monde qui nous attend (et que nous sommes en train d'élaborer), des peurs attaviques et inéluctables, et des réalités véritablement inquiétantes, basées sur les conséquences irresponsables de notre égoïsme fondamental ?
Sombre, mais avec panache !! Il faut finalement tenter de positiver nos angoisses, qui, d'ailleurs n'ont rien de bien neuf !! Le thème de la décadence d'autres s'y sont frottés avant nous, et déjà Cicéron, Horace, Ovide, Pétrone, Properce, Quintilien, Salluste, Sénèque, Tacite, Tibulle, Virgile, saint Augustin, Tertullien (je vous renvoie au site d'"Educnet") qui déplorent à qui mieux la perte des valeurs, la fin d'un âge d'or et les turpitudes d'un présent égoïste et corrompu... Faut-il avoir peur de l'évolution du monde occidental ? Et de notre égoïsme dévastateur ? Qui commence, il faut bien l'avouer, à notre porte, dans notre incapacité à nous dépasser dès le nombre de 2... Quelle est la part, dans notre angoisse du monde qui nous attend (et que nous sommes en train d'élaborer), des peurs attaviques et inéluctables, et des réalités véritablement inquiétantes, basées sur les conséquences irresponsables de notre égoïsme fondamental ?
Il me semble que le changement fondamental dans cette crainte que chaque génération a développée, de créer un monde inhumain et allant à sa perte, est que nous ne l'étayons plus sur le regret d'un âge d'or supposé mirifique que nous regretterions, comme le faisaient tous ceux qui nous ont précédés. La peur des conséquences imprévisibles de nos errances égocentriques s'appuie sur une perception aigue d'un progrès indéniable mais tellement multiforme que nous sentons bien qu'il nous échappe. Et, le passéisme étant devenu impossible, il faut avancer vaille que vaille, on a le sentiment qu'il est déjà trop tard pour retourner le sablier. Ainsi, le temps nous fait toujours aussi peur, et comme nous lui avons ajouté la dimension "espace mondial", nous sommes parfois saisis d'effroi... et parfois saisis d'exaltation!! Avec l'envie folle de dompter l'avenir, qui nous... qui VOUS appartient, vous les jeunes générations qui aurez à transformer l'essai que nous vous avons légué et dont nous avions nous-mêmes hérité.
Je n'ai pas encore lu ton article, mais rien que la photo..; je me sens dans une angoisse incroyable, j'ai même du mal à la regarder !! ça m'opprese !
RépondreSupprimerPauvre génération future, bon je crois qu'il vaut mieux que je m'abstienne de tout commentaire en ce moment car je suis assez pessimiste... c'est pas tout le temps mais là j'avoue que...c'est un peu pour ça aussi que je n'ai pas continué mon commentaire Hélène, ce que je voyais n'était pas ce que j'aurais préféré voir !! surtout de la future génération !!
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