samedi 29 décembre 2007

LISBOA JOUR 1

Mais non ! Ce ne sont pas des portugais pour faire couleur locale, juste une photo Mac Do !!

Arrivés hier au soir après un vol d'une longueur un peu exaspérante, les retards accumulés dûs au brouillard nus ont finalement occasionné un voyage de 12 heures, nous avons pris d'assaut le premier petit resto typiquement portugais, plein à craquer de nés natifs en goguette, et fait un super repas de poissons, joyeusement arrosé.

La vue de l'appart de Fred, en reflet Michel, en face une superbe brune !
Au réveil, le brouillard était encore au rendez-vous, et si le lever de soleil vu de l'appartement de Fred avait quelque chose de magique, on ne pouvait pas prévoir qu'il était vers Belem d'une densité à couper au couteau. Le chauffeur de taxi, trop aimable pour être honnête, qui nous y a conduits, en a profité pour nous faire faire 2 fois le tour de la ville, passant même devant le monastère sans qu'on le voit, au motif qu'il s'était perdu ! Nous avons ri aux éclats de la mésaventure qui lui a rapporté une course triple, lui aussi devait être content de notre candeur. A part cette drôle d'histoire, les chauffeurs de taxi de Lisbonne sont très honnêtes et les courses très bon marché, et nous en avons usé et abusé car les montées de cette ville sont terrifiantes.

Le podium du départ, noyé dans la brume
Dans le quartier de Belem, partout podiums, barrières, tentes blanches et panneaux multicolores, le départ du Lisboa Dakar, alias Paris Dakar, se préparait activement, ignorant du sort malheureux qui l'attendait.


Au monastère des Jeronimos, impossible d'avoir une vue complète de l'église, tant la visibilité était réduite. La surcharge décorative extrême du style manuélin n'empêche pas l'ensemble d'être harmonieux, et le cloître est de loin la plus belle réussite du lieu.


Dans les bâtiments qui prolongent la perspective, nous avons admiré une succession d'expositions somptueuses, dont une présentation étonnante sur des bijoux énoooooormes, tout d'or tressé et des volutes gracieuses, utilisés lors de fêtes traditionnelles dans un village portugais, et un trésor impressionnant, pièces, torques et barettes de manteau. J'ai même réussi, par le jeu des vitrines, à essayer un torque somptueux !



Après un en-cas rapide mais lourd, que ces préparations huileuses sont bonnes, nous avons découvert, au bord du quai, le célèbre monument dédié aux explorateurs. A peine si l'on en voyait la poupe, tant le brouillard était dense. Le pont Vasco de Gama qui passe au dessus était invisible, pas plus qu'on ne voyait la tour de Belem, au loin.



A Belem, la foule se pressait dans le petit escalier en colimaçon, et la montée a pris des allures d'exploration, pour arrivant au sommet, contempler une mer de nuages épais et vaguement suggestive. L'endroit, chargé d'histoire et évocateur, prenait dans le brouillard des allures mystérieuses.

En descendant, le soleil a fait une apparition un peu coquette, juste le temps de nous offrir les nuances étudiées de son coucher sur le centre culturel de Belem. Grande bâtisse moderne, belle mais froide, aux pierres orangées et aux volumes savamment imbriqués.


Le centre accueille depuis juillet 2007, une fondation d'art moderne importante, et nous avons décidé de tenter l'expérience, avançant les arguments traditionnels, il ne faut pas être borné, cela peut être intéressant, on ne va quand même pas mourir idiots. Que dire sinon que nous y avons mis beaucoup de bonne volonté mais que l'histoire s'est soldée par une grande déception, et un état fortement dépressif à la sortie du musée, ayant subi sans arriver à réagir, une suite invraisemblable de provocations inintéressantes, allant de la collection avouée d'échantillons de verres industriels au couple pornographique grandeur nature, étalé sur le sol d'une salle, dont les visiteurs évitaient avec soin de s'approcher, créant autour d'elle un vide révélateur de la gêne provoquée par cette étreinte hyper réaliste. Le plus drôle fut l'égouttoir à bouteilles de Marcel Duchamp : l'œuvre exposée portait le numéro 4/8, et la date de 1964. Un panneau expliquait que l'original datait de 1914, Duchamp avait 27 ans et il s'agissait d'une provocation plutôt sympatique. Ce qui l'est nettement moins c'est que 50 ans après, il décida d'en refaire un tirage, de 8 exemplaires numérotés, dont on imagine sans peine qu'il en tira une fortune ! La vue du monastère de Belem, au soleil couchant, était superbe du musée d'art moderne.



La journée s'est terminée en queue de poisson. Il nous est venu à l'idée, parce que nous aimons vraiment le fado, de nous offrir une soirée spectacle dans un des multiples restaurants du quartier de Baira Aixa. Un peu méfiante, je suis allée demander l'avis du gardien de l'immeuble, afin qu'il nous indique un endrit pas trop frelaté. A croire que les gens de Lisbonne ne portent pas un grand intérêt au fado, il nous a dirigé vers les boîtes à touristes les plus détestables qui soient. A l'arrivée, les taxis déchargeaient à la pelle des dizaines de japonais devant des enseignes connues. Nous avons parcouru le quartier en tous sens à la recherche de la perle rare, et introuvable. De guerre lasse nous avons choisi un resto que le guide qualifiait d'authentique et familial. Las, une catatrophe. Parqués au rang des français, coincés entre le mur et la porte d'où venait un air humide, nous avons été pris en main avec brio, repas complet expédié en 60 minutes, entrée et dessert compris. Le brouet était insipide, à moitié froid et mal cuisiné. Quelques interprétations moyennes de fado par le patron et les serveuses, et illico, l'addition, exorbitante (3 fois le prix du repas le plus cher de notre séjour), dehors une nouvelle fournée attendait son tour en piétinant. Mais le pire, était une tablée d'italiens qui occupait le fond de la salle et qui, à chaque nouvelle interprétation, haussait le ton d'une conversation déjà bruyante, pour couvrir le "bruit" de la musique. Impossible de leur faire baisser le son, ils étaient déchainés et odieux. Nous sommes rentrées tristement en commentant, en peu en boucle, les méfaits du tourisme de masse à la recherche d'une impossible authenticité. Las...

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