Ce matin, j'admirais à la bibliothèque de Meschers, un oiseau de terre cuite noire, lisse et arrondi comme un galet. "Mais il faut aller au Temple"... et voilà comment, rebutée par une affiche esthétique certes, joli graphisme, mais peu représentative des pièces exposées, j'ai failli rater une exposition de sculptures qui m'a enthousiasmée.
Deux artistes s'y côtoient et s'y opposent en toute harmonie. L'une, Isabelle Abate, travaille la terre en surfaces grumeleuses et accidentées; l'autre, Jean-Claude Carlet joue sur les polis et les lumière d'une céramique noire qui s'arrondit sous l’œil et attire la main.
Isabelle Abate travaille la terre en grains marqués, ses pièces ont parfois une texture ligneuse et pleine de rugosités. Ses sources d'inspirations sont multiples et comme vous le verrez sur son site elle est à la fois classique, abstraite et inventive. Ses œuvres ont des contours parfois longilignes, parfois trapus, et elle semble aimer explorer diverses voies, presque contradictoires.
Isabelle Abate travaille la terre en grains marqués, ses pièces ont parfois une texture ligneuse et pleine de rugosités. Ses sources d'inspirations sont multiples et comme vous le verrez sur son site elle est à la fois classique, abstraite et inventive. Ses œuvres ont des contours parfois longilignes, parfois trapus, et elle semble aimer explorer diverses voies, presque contradictoires.
Jean-Claude Carlet est plus typé dans ses choix : il travaille l'agile fine de Bourgnogne en utilisant la technique étrusque du bucchero nero : il recouvre ses pièces d'un engobe sigillé et après les avoir cuites dans un four à bois à 1000°, il les enfume en fin de cuisson. Ses réalisations roulent sous la main et incitent à la caresse. Ses dernières recherches sont parties de l'idée d'inclure la lumière dans ces formes noires, d'un poli parfait. Il ménage dans la masse deux fenêtres en regard dans lesquelles il place des plaques de verre translucides qui accrochent les rayons lumineux. J'avoue avoir aimé tout particulièrement cette idée, mais ses formes sont devenues trop rondes pour moi, trop proches du galet. Je préférais ses formes travaillées où la courbe se heurtait avec délicatesse sur une arrête vive, sur un plan inattendu. Je pensais que l'inclusion de vitres lui imposait des contraintes techniques qui auraient fait naître ces nouvelles formes, que je juge plus banales. Il m'a dit avoir beaucoup hésité, mais il avait envie de privilégier la rondeur. Puisque tu viens en fin de semaine mon Hélène, j'espère que tu auras envie d'aller voir cette exposition qui dure jusqu'à vendredi soir.
PS ... et à votre avis, quel artiste a ma préférence ? Et la vôtre ???
PS ... et à votre avis, quel artiste a ma préférence ? Et la vôtre ???
Je pense que tu aimes les deux mais que tu préfères les formes épurées de J.C. Carlet : tu aimes trop les galets tout lisses et Brancusi pour ne pas être séduite par ces formes... Je me trompe ? Merci en tout cas pour cet article qui m'a tout particulièrement intéressé ;)
RépondreSupprimerIl est beau tonton dans la neige !
Bisous ma douce maman...
Tu as tout juste mandarine ! Même dans les raisons pour lesquelles je préfère a priori Carlet, et ensuite j'aime vraiment les deux, les acrobates et les sages de Abate m'ont aussi conquise... et toi ? les deux n'est-ce pas ?
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