Un superbe week-end en perspective, et, revenant de la grisaille parisienne, il n'en avait que plus de prix... Même si nos projets de "presque retraités" te font sourire Marie, tant ils sont simples, il est toujours agréable de s'y adonner sans complexes.
Pourtant quand il s'est agi de partir pour voir les Chaises de Ionesco, Michel soudain a été pris d'un désir violent de nous en dissuader. Il a tout fait pour me retenir, persuadé que nous allions passer deux heures atroces à écouter de vieilles lunes démodées et déprimantes. Il n'est venu que pour voir ma déconfiture, convaincu que je crierais pitié avant lui, détestant paraît-il ce théâtre de l'absurde des années 50. C'est vrai, je ne supporte pas Becket et j'y retourne toujours la fleur au fusil. Mais, bien que les Chaises égrène l'histoire de deux vieux, non dans une poubelle mais dans un phare, Ionesco est dépourvu de l'aigreur et de l'amertume qui entachent Becket, et son théâtre, bien joué, est drôle. Déchirant mais pas absurde. L'histoire de ce vieux couple inutile qui radote ses rêves inaboutis, ses possibles ratés et son message oublié a quelque chose d'émouvant malgré l'agitation factice qui règne sur scène. L'interprétation était juste et la mise en scène du Moulin Théâtre était parfaite et bien enlevée. La suppression des sonneries assourdissantes de la fin de la pièce n'avait rien de choquant, même si Ionesco réclamait à corps et à cris le respect de SES didascalies. Michel a beaucoup aimé aussi et admis que nous aurions eu tort de rater cela.
Juste le temps de boire un jus de tomate et nous étions repartis pour le film du soir, Harvey Milk, qui nous a valu un autre bon moment. Je sais que tu avais envie de voir le film Marie, et t'ai demandé l'autre soir si vous y étiez allés. J'avoue avoir zappé la réponse, ainsi je ne sais pas si tu l'as aimé. En ce qui nous concerne, nous avons admiré la mise en scène, brillante et efficace. Sean Penn joue admirablement bien et rend l'histoire passionnante de bout en bout, bien que le sujet soit un peu convenu. On peut regretter que le propos soit trop simplificateur, les homosexuels sont tous inévitablement bons, beaux, gentils, sympathiques et pleins de bons sentiments. Les hétéros sont caricaturaux et méchants sans discernement. Mais tout cela est joué avec un réel talent, filmé avec beaucoup de métier et c'est du bon cinéma.
Juste le temps de boire un jus de tomate et nous étions repartis pour le film du soir, Harvey Milk, qui nous a valu un autre bon moment. Je sais que tu avais envie de voir le film Marie, et t'ai demandé l'autre soir si vous y étiez allés. J'avoue avoir zappé la réponse, ainsi je ne sais pas si tu l'as aimé. En ce qui nous concerne, nous avons admiré la mise en scène, brillante et efficace. Sean Penn joue admirablement bien et rend l'histoire passionnante de bout en bout, bien que le sujet soit un peu convenu. On peut regretter que le propos soit trop simplificateur, les homosexuels sont tous inévitablement bons, beaux, gentils, sympathiques et pleins de bons sentiments. Les hétéros sont caricaturaux et méchants sans discernement. Mais tout cela est joué avec un réel talent, filmé avec beaucoup de métier et c'est du bon cinéma.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Enfin cliquer sur Publier
Le message sera publié après modération.
Voilà : c'est fait.
Et d'avance, MERCI !!!!