Guiseppe nous a soignés mieux qu’il ne l’aurait fait pour des cousins proches : il a pris les clés de notre voiture pour aller faire réparer un faux contact, nous a offert du vin, du fromage, nous a indiqué toutes les bonnes adresses à ne pas manquer, a réservé pour nous la chambre suivante, m’a procuré et offert un adaptateur pour ma prise d’ordinateur, s’est inquiété de tous nos désirs et les a exaucés avant même que nous les ayons exprimés. Nous avons dîné ensemble, visité ses travaux, discuté longuement et amicalement de leur vie, de leurs projets et les avons quittés à regret. Après de multiples promesses de revenir, de s’envoyer des mails et beaucoup d’embrassades, nous quittons le gite des Ruffino où nous avons passé un séjour terriblement chaleureux, pour notre prochaine étape : une maison d’hôte près de Castelvetrano. Tenue par des italiens de la péninsule, venus s’installer « au vert » dans une somptueuse demeure, elle se présente comme un hôtel de grand luxe avec, ici encore, un accueil très cordial. Le cadre est paisible, la maison étant située entre des champs d’oliviers, et l’aménagement un peu pompeux reste de bon goût. Tout est prévu pour un confort extrême, le parc offre de nombreux coins de repos autour d’une piscine malheureusement pas très envisageable avec la météo qui continue à nous tourmenter. L’ambiance est moins personnalisée qu’à Balestrate mais on s’y sent quand même très bien accueillis.
Malgré un temps couvert et menaçant, nous consacrons notre après-midi à la visite du site grec de Selinunte, un nombre important de temples dans des états divers, une acropole bien conservée et un environnement magnifique, le site étant tout à fait au bord de la mer. Après avoir exploré les différents champs de ruines, nous décidons d’aller à quelques kilomètres visiter les carrières, à fleur de colline, d’où furent extraites, il y a 2500 ans, les pierres qui ont permis la construction de tous ces bâtiments.
L’endroit, difficile à trouver ce qui nous vaut de multiples détours dans des champs d’oliviers à perte de vue, est, à la tombée de la nuit, terriblement suggestif. Exploitée pendant 150 à peine, la carrière a été abandonnée assez brusquement après la déplorable défaite de Selinunte, massacrée par l’armée des carthaginois. Tout est resté en l’état et on croise des blocs de pierre, équarris il y a 2500 ans, en attente d’être transportés sur les chantiers de la ville, des colonnes à peine dégagées de la roche, certaines en cours de dégagement, debout, ou roulées pour être emportées. Ces blocs monumentaux rendent encore plus impressionnant le travail surhumain accompli pour réaliser les matériaux nécessaires pour ces constructions gigantesques. C’est émouvant et très évocateur.
Nous dînons assez simplement dans une des rares trattorias ouvertes à Castelvetrano qui est plus un gros bourg agricole qu’une ville touristique.
Nous dînons assez simplement dans une des rares trattorias ouvertes à Castelvetrano qui est plus un gros bourg agricole qu’une ville touristique.
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