Et même quand Lénou est partie, il faut continuer à notre boulot de festivalier consciencieux !!! Et pour répondre à ses précieux carnets qu'elle encolle au fil des pièces avec une fidélité jamais prise en défaut, suite de nos errances théâtrales.
L’argument de cette œuvre est certes la jalousie mais encore plus la manipulation mentale: le machiavélisme d’un Iago fourbe ayant le don de mettre sous influence tous les êtres qui l’approchent afin d’assouvir ses propres désirs. Utilisateur pervers et égoïste de la nature humaine, Iago est de tous les temps.
Les personnages d’Othello noyés dans des couleurs et dans l’ambiance du XVII siècle côtoient le monde du XXI siècle… Sont-ils si différents ?
Je suis incorrigible : je ne veux jamais aller voir Othello parce que Jago est trop méchant, trop odieux, que cette grande andouille de maure se fait avoir A CHAQUE FOIS et qu'il tombe toujours dans ses pièges grossiers... Pas plus que je n'ai envie de voir Roméo et Juliette car, quoiqu'on puisse en espérer, ça finit toujours mal. Et pourtant à chaque fois j'espère, je me dis que ce n'est pas possible Othello va comprendre qu'il est victime d'un abominable manipulateur, ou au moins, rien que ça, qu'il ne va pas tuer Desdémone. Servi par une jolie mise en scène et des acteurs inégaux, cet Othello n'a pas fait exception à la règle. D'autant que le parti pris du metteur en scène était de peindre particulièrement noire l'âme de ce sinistre manipulateur. Et j'en ai été pour mon déplacement : ça s'est encore terminé tragiquement et la jalousie a triomphé de l'amour.
Les personnages d’Othello noyés dans des couleurs et dans l’ambiance du XVII siècle côtoient le monde du XXI siècle… Sont-ils si différents ?
Je suis incorrigible : je ne veux jamais aller voir Othello parce que Jago est trop méchant, trop odieux, que cette grande andouille de maure se fait avoir A CHAQUE FOIS et qu'il tombe toujours dans ses pièges grossiers... Pas plus que je n'ai envie de voir Roméo et Juliette car, quoiqu'on puisse en espérer, ça finit toujours mal. Et pourtant à chaque fois j'espère, je me dis que ce n'est pas possible Othello va comprendre qu'il est victime d'un abominable manipulateur, ou au moins, rien que ça, qu'il ne va pas tuer Desdémone. Servi par une jolie mise en scène et des acteurs inégaux, cet Othello n'a pas fait exception à la règle. D'autant que le parti pris du metteur en scène était de peindre particulièrement noire l'âme de ce sinistre manipulateur. Et j'en ai été pour mon déplacement : ça s'est encore terminé tragiquement et la jalousie a triomphé de l'amour.
Un père et un fils. Deux exils, deux histoires qui s'affrontent, en un duel non moucheté !
Sans artifice, ces deux comédiens (père et fils "pour du vrai"), se balancent vérités, anathèmes, convictions, colères. Qui confrontent deux choix de société, l'un tourné vers les valeurs des démocraties laïques occidentales et l'autre vers le repli communautaire et l'intolérance religieuse. Mais ici, sur scène, pas de manichéisme
Sans trop se l'avouer, nous avions peur que cela soit manichéen et un peu complaisant. Mise en scène échiquier, le blanc et le noir s'affrontent, se déchirent, s'aiment, se disent ce qu'ils ont tant de mal à s'exprimer fusse face à eux-mêmes. Je croyais que le père allait opposer à l'intégrisme de son fils un islam bienveillant et une vision adoucie d'Allah. Mais il défend une laïcité pure et dure, symbole de démocratie et de liberté. C'est joué avec émotion et sans pathos excessif, cela parle aussi de l'amour paternel et de l'amour filial, c'est un très beau moment de partage sous couvert de guerre verbale.
Sans artifice, ces deux comédiens (père et fils "pour du vrai"), se balancent vérités, anathèmes, convictions, colères. Qui confrontent deux choix de société, l'un tourné vers les valeurs des démocraties laïques occidentales et l'autre vers le repli communautaire et l'intolérance religieuse. Mais ici, sur scène, pas de manichéisme
Sans trop se l'avouer, nous avions peur que cela soit manichéen et un peu complaisant. Mise en scène échiquier, le blanc et le noir s'affrontent, se déchirent, s'aiment, se disent ce qu'ils ont tant de mal à s'exprimer fusse face à eux-mêmes. Je croyais que le père allait opposer à l'intégrisme de son fils un islam bienveillant et une vision adoucie d'Allah. Mais il défend une laïcité pure et dure, symbole de démocratie et de liberté. C'est joué avec émotion et sans pathos excessif, cela parle aussi de l'amour paternel et de l'amour filial, c'est un très beau moment de partage sous couvert de guerre verbale.
Six ados qui chattent dans le confort anonyme de leur chambre. Ca commence gentil et puis ça dérape.
Un incommensurable besoin de communiquer pour se découvrir, trouver l'autre, le séduire ou le manipuler, se réfugier dans un clan, parfois apprendre les jeux pervers du pouvoir. C'est carrément dangereux mais c'est aussi très solidaire et accueillant.
Six jeunes comédiens s'emparent de cette cyber-version de "Sa Majesté des Mouches", mais qui se termine mieux…
Comme souvent aux Doms, une réussite : sur un rythme très enlevé, parfaitement réglé d'un point de vue mise en scène, chorégraphie, lumières, joué avec beaucoup de finesse et de crédibilité, une analyse subtile des dangers du chat, des malaises et malfaisances de l'adolescence, de son côté lumineux et généreux aussi... Nous allons aux Doms sans savoir ce qui nous attend, mais la qualité de la programmation est telle qu'on est assuré d'y faire des découvertes de qualité à chaque fois ou presque.
Un incommensurable besoin de communiquer pour se découvrir, trouver l'autre, le séduire ou le manipuler, se réfugier dans un clan, parfois apprendre les jeux pervers du pouvoir. C'est carrément dangereux mais c'est aussi très solidaire et accueillant.
Six jeunes comédiens s'emparent de cette cyber-version de "Sa Majesté des Mouches", mais qui se termine mieux…
Comme souvent aux Doms, une réussite : sur un rythme très enlevé, parfaitement réglé d'un point de vue mise en scène, chorégraphie, lumières, joué avec beaucoup de finesse et de crédibilité, une analyse subtile des dangers du chat, des malaises et malfaisances de l'adolescence, de son côté lumineux et généreux aussi... Nous allons aux Doms sans savoir ce qui nous attend, mais la qualité de la programmation est telle qu'on est assuré d'y faire des découvertes de qualité à chaque fois ou presque.
mais...elle est passionnée ! :)
RépondreSupprimerHélène est peut être partie mais (hum) j'aime bien cette partie d'Hélène ;)
RépondreSupprimerQuelle intéressante série de critiques de ces spectacles Michelaise ! Tu as vraiment l'art de résumer et de donner juste ce qu'il faut de mots pour susciter l'intérêt et la curiosité...
RépondreSupprimerChic, je vais te tirer les oreilles ! Mais tu as raison, c'est charmant ce petit bateau sur fond de rêve !!
RépondreSupprimerOxy, je sais que mes critiques restent pour beaucoup théoriques, mais qui sait, peut-être un de ces billets lus par un festivalier pourrait amener des spectateurs à une pièce que j'ai aimée... et en tout cas, cela nous fait revivre les moments partagés avec Hélène !
Michel a dit:
RépondreSupprimerThéâtre des Doms: nous avons découvert cette salle il y a déjà plusieurs années et, après avoir "osé" l'année dernière des spectacles qui nous ont enthousiasmés, nous sommes devenus des commensaux de cette salle assez vaste et confortable et du petit jardin sous les arbres où l'on mange de bien bonnes salades toujours renouvelées. Les Doms ce serait une sorte de mini "Inn" belge puisque les pièces sont présentées par la communauté francophone de Belgique. Quelques moyens financiers donc, ce qui ne gâche rien, et une programmation originale sans bizarrerie excessive. Pour nous, une des perles du Off.
Tu as raison de saluer la pertinence et le caractère novateur de la programmation du théâtre des Doms... et l'excellence des salades de son bistrot !!
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