mardi 28 juillet 2009

TOUT POUR LA GOULE !


Je n'ai, pas plus qu'à l'ordinaire, l'intention de concurrencer les gastronomes émérites qui nous régalent chaque jour de recettes inédites et d'idées cuisine qui me font saliver. Je veux simplement vous partager la découverte d'un produit (dont, paraît-il, la télé aurait parlé ce qui fait que sa postérité serait assurée pour bientôt).
Toujours est-il que mon supermarché préféré n'en a que rarement en rayon, et que, le produit ayant une période de conservation assez longue, dès que j'en trouve, je stocke. Idéal donc pour un retour de vacances, inspiration zéro, et envie encore plus faible d'aller me confronter aux hordes touristiques pour faire des courses.
Mon menu était simple et pour cause : une cargaison de tomates nous attendait dans la cuisine et l'entrée était (et sera) obligatoire pendant un certain temps : salade de tomates. Quant au dessert, mon congélateur m'a fourni les fameux (fameux pour vous les filles qui connaissez mes errances !) "blancs mangers" à la framboise et à la pistache, que Picard offre à mon humeur littéraire et nostalgique.


Un autre de mes fantasmes culinaires, c'est la pibale et, vu la rareté du produit, mes projets de préparation en plongeant les alevins vivants dans la farine afin que, sautant en tous sens, ils s'enduisent eux-mêmes de poudre blanche, restent et resteront longtemps à l'état de rêves. Mais voilà que j'ai trouvé un produit basque, La Gula del Norte, "mets festif et délicieux, d'une forme originale"( dans ce lien, n'hésitez pas à ouvrir le frigo !!). Encore un Lapsus ! Et oui, Gula évoque angula, anguille. Et la forme quant à elle est vraiment celle des civelles qu'on ne trouve plus que de très rares jours de chances, en allant soudoyer les pêcheurs sur le port de Mosnac. L'élaboration du produit est à base de surimi, donc de poissons variés et l'allure de cet aliment, légèrement bruni à l'encre de seiche sur la tranche, rappelle précisément le précieux poisson. Préparées comme des pibales, en faisant revenir dans une bonne quantité d'huile d'olive de l'ail et du piment d'Espelette, avant d'y plonger les Gula del Norte, ces dernières offrent au consommateur de bonne composition une illusion presque parfaite et se révèlent un délicieux produit ! Je les avais servies avec du riz lotus Thaï et des crumbles de légumes (avec, vous vous en doutez des tomates, courgettes et poivrons dont on regorge, recouverts d'un mélange épais de chapelure et parmesan râpé), et si la photo de l'assiette est floue, c'est que nous avions hâte de les déguster !

12 commentaires:

  1. J'en trouve moi aussi dans mon supermarché,c'est très bon mais je trouve tout de même que le produit n'étant que du surimi ils exagèrent un peu quant au prix.
    Certes moins cher que les pibales dont je vais finir par ne plus me souvenir du goût,les dernières remontent à quelques années mangées au bord de l'Adour

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  2. Ah ces pibales dont nos souvenirs remontent tous à "quelques" années !!! plutôt plus que moins !

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  3. mon estomac est beaucoup plus doué que moi pour ce genre de commentaires...je transmets quand même.....brrrpffmmmrrr...ça veut dire en plus court : miam ;)

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  4. J’avoue n’avoir jamais succombé devant ce produit espagnol. Le fait de manger des alevins, même figurés me posait une sorte de problème. C’est peut être parce que le nom de ce produit en espagnol GULA signifie ni plus ni moins que gourmandise, au sens de péché capital. Autant dire qu’il est enveloppé d’un parfum d’anathème.
    Mais voilà que tu ouvres de nouvelles perspectives !

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  5. Ah, les pibales, Michelaise, tu me fais remonter dans le temps ! Comme Autourdupuits, j'en ai oublié le goût, je parle des frais pêchés, bien sûr ! La première (et dernière !) fois, c'était à Coulon, Oli et moi on avait loué un gîte dont le propriétaire était pêcheur d'anguilles. Il me prenait pour une princesse exilée, et nous avait gâtés comme des rois !!! Je crois que je n'avais jamais mangé quelque chose d'aussi délicieux... Peut-être que l'ambiance de la Venise verte, la chaleur de l'accueil de nos hôtes, l'amour-toujours dans nos coeurs... y étaient aussi pour quelque chose... A part ça, les surimi, je n'aime pas du tout..., sauf fait maison, c'est hyper facile. Une recette, peut-être, prochainement (en fait, je me demande pourquoi je publie si peu de recettes intéressantes pour les autres ??? Pas d'inspiration pour trouver le lien avec les dépendances (le texte), peut-être...).

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  6. Chic, je me doutais que tu étais un GOURMAND ! Vois le commentaire de Fred...
    Fred, ne sois pas puriste, les civelles elles sont produites et vendues actuellement aux japonais ou je ne sais à qui pour donner des anguilles... on en mange quelques très rares, distraites de cette utilisation principale, quand on arrive à trouver le bon jour, au bon endroit, le bon pêcheur qui accepte de t'en vendre quelques unes à prix d'or ! Pas grand risque pour l'espèce qui est, de plus, très prolifique.
    Quant au surimi, certes c'est vraiment de l'attrape nigaud mais c'est le bonheur des enfants (enfin les miennes qui croquent cela plutôt que des Tagadas, toutes ravies qu'elles sont que ce soit peu calorique !!) ! Cuisinés comme cela, ces erzatz sont très agréables ! Et pour finir Colibri, en ces pays de mer, une bonne et simple poêlée de chutes de poissons divers, au gré des pêches et du marché, avec quelques filaments de safran et un trace généreuse de crème, c'est incomparable !
    Quant à tes recettes, elles sont passionnantes, à lire et à manger !

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  7. :) quoi ma goule qu'est ce qu'elle a m...(oui je sais je sais)

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  8. En mini me, elle a un air TRES coquin monsieur Chic !

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  9. Je signe sans hésiter pour les tomates et le crumble de légumes mais j'avoue quelques réticences pour les p'tites bêtes trempées dans la farine....

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  10. Ah oui,les vraies pibales c'est spécial, un peu barbare... Faut dire que les surimis c'est plus "tranquille"

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  11. Je comprends votre intérêt gastronomique pour la civelle, mais cette phrase m'a fait bondir : "Pas grand risque pour l'espèce qui est, de plus, très prolifique."

    J'aimerais savoir d'où Michelaise tient ça ?

    La population d'anguilles européennes est classée comme "en grand danger d'extinction", notamment à cause de l'exploitation de la civelle, ou pibale dans les estuaires. Cette situation a motivé un règlement européen pour sa reconstitution. Il est appliqué en France dès cette année et devrait entre autres limiter ces ventes "sous le manteau" et le braconnage en instaurant un système de traçabilité de la vente des anguilles.

    Merci de vous renseigner sur cette espèce (page "anguille européenne sur Wikipedia par exemple), et de manière générale sur l'ensemble des espèces marines que vous consommez.

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  12. Je voulais dire que quand une anguille fait des alevins, elle en fait beaucoup, pas 2 ou 3 !!!
    Quant au risque que je fais courir à l'espèce, je me permets de vous faire remarquer que justement, je préconise de consommer du surimi en forme de pibale, et affirme, au grand dam des gastronomes, que grâce à la préparation identique à celle des pibales, on y croirait !!! enfin, ma consommation de pibales se résume à une seule et unique expérience il y a 35 ans... autant dire que, comme je le souligne, il y a plus de fantasme et de nostalgie que de danger pour l'espèce...
    Mes informations sur la préparation m'ont été données par une amie, et datent du temps où il y en avait encore !!! c'est à dire en ce qui concerne l'amie en question il y a 40 ans.
    Votre leçon de morale est sans doute pleine de bonnes intentions, mais je crains qu'elle ne soit plus contreproductive qu'autre chose !! J'ai une vocation inébranlable à me faire reprendre comme une sale gamine pour des méfaits imaginaires, mais j'avoue qu'en prenant de l'âge je suis fatiguée d'être toujours la pauvre c... à qui on fait la morale...

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