Vous connaissez les filles, notre goût pour le tourisme lent... Ainsi, nous avons décidé de mettre à profit ce petit séjour en Baroquie, pour découvrir les alentours immédiats, très immédiats de notre chambre d'hôte. L'an prochain, nous changerons de chambre d'hôte, et écumerons une autre région, pas très lointaine !
Aujourd'hui donc, ce fut un rayon de 15km maximum autour de Coursac. Que voulez-vous, il n'y avait que des merveilles : des châteaux à chaque virage, des églises fortifiées impressionnantes, des ruelles plein de charme... un moulin sur la Dronne, une fête au village... Tout est prétexte pour musarder ! Michel, alors que nous hoquetions à 15 à l'heure sur un chemin blanc emprunté pour ne rien rater, m'a décrété avec le sérieux que vous lui connaissez : "Nous sommes en diligence, tagada, tagada..."
Et les deux moments forts de la journée, l'abbaye de Chancelade, hantée par le souvenir de celui qui l'a rendue à la vie au XVIIème siècle, un certain Alain de Solminihiac, et le prieuré de Merlande. A Chancelade on admire aussi un Christ aux outrages qui fut attribué autrefois à Georges de la Tour et qu'on donne aujoud'hui plus vraisemblablement à Van Honthorst. Il est toujours merveilleusement surprenant de croiser de tels chefs d'oeuvres dans un coin reculé !
Quant à Solminihac c'était une personnalité intéressante, qui consacra sa vie à la renaissance de Chancelade avant de se trouver "condamné" par Louis XIII à devenir évêque de Cahors. Peu désireux d'assumer une telle charge et d'abandonner son abbaye, il refusa la première charge que lui offrit le roi, s'attirant l'ire royale, fermement exprimée par Richelieu qui, lors de la deuxième nomination, lui fit savoir qu'il était impossible de refuser.
Dieu que la France est belle et riche, que toutes ces haltes sont passionnantes, et qu'on a envie de s'y attarder. Pourtant le roman périgourdin paraît bien pauvre après celui tout en délicatesse de l'Angoumois. Ici des églises sans collatéraux, à chevets souvent plats, sans ornementation ni sculptures excessives. De robustes bâtiments rectangulaires ou en croix latine, aux allures de forteresse obligée : nous sommes, je vous le rappelle, à la frontière "entre le léopard et la fleur de lys", autant dire que les temps y furent troublés, tant à la fin du Moyen Age qu'au moment des Guerres de Religion.
Plus de 600 églises romanes subistent sur l'ancien diocaise de Périgeux, il semble qu'il y en eut plus de 1000 ! Elles sont modestes, mais belles avec leurs coupoles en file, leurs chevets plats et leur portail sans parure.
Et les deux moments forts de la journée, l'abbaye de Chancelade, hantée par le souvenir de celui qui l'a rendue à la vie au XVIIème siècle, un certain Alain de Solminihiac, et le prieuré de Merlande. A Chancelade on admire aussi un Christ aux outrages qui fut attribué autrefois à Georges de la Tour et qu'on donne aujoud'hui plus vraisemblablement à Van Honthorst. Il est toujours merveilleusement surprenant de croiser de tels chefs d'oeuvres dans un coin reculé !
Quant à Solminihac c'était une personnalité intéressante, qui consacra sa vie à la renaissance de Chancelade avant de se trouver "condamné" par Louis XIII à devenir évêque de Cahors. Peu désireux d'assumer une telle charge et d'abandonner son abbaye, il refusa la première charge que lui offrit le roi, s'attirant l'ire royale, fermement exprimée par Richelieu qui, lors de la deuxième nomination, lui fit savoir qu'il était impossible de refuser.
Dieu que la France est belle et riche, que toutes ces haltes sont passionnantes, et qu'on a envie de s'y attarder. Pourtant le roman périgourdin paraît bien pauvre après celui tout en délicatesse de l'Angoumois. Ici des églises sans collatéraux, à chevets souvent plats, sans ornementation ni sculptures excessives. De robustes bâtiments rectangulaires ou en croix latine, aux allures de forteresse obligée : nous sommes, je vous le rappelle, à la frontière "entre le léopard et la fleur de lys", autant dire que les temps y furent troublés, tant à la fin du Moyen Age qu'au moment des Guerres de Religion.
Plus de 600 églises romanes subistent sur l'ancien diocaise de Périgeux, il semble qu'il y en eut plus de 1000 ! Elles sont modestes, mais belles avec leurs coupoles en file, leurs chevets plats et leur portail sans parure.
Belle promenade.
RépondreSupprimerPauvre Solminihac,quelle infortune tout de même se retrouver au château de Mercues!!!
En bonne lotoise on ne m'a pas conté l'histoire de la même façon,il aurait été appelé à la cour pour recevoir un évêché,mais n'en voulait pas.N'ayant pas obtenu gain de cause auprès de Richelieu il serait allé voir Louis XIII lui demandant de ne pas lui imposer une telle charge.Le roi qui pour la première fois aurait été face à un abbé refusant un évêché jugea que celui qu'il lui destinait n'était pas assez important et le nomma à Cahors l'un des plus considérables du royaume.
Les lotois disent même qu'il se plaisait à Mercues.
Ce qui est sûr c'est que Mercues est un endroit magniique
Il y a en effet des régions trés riches en histoire, culture, architecture... Et bien souvent on vit à côté sans les voir à force de trop les voir (Oulàlà quelque chose me dis que c'est pas trés clair comme raisonnement ! J'vais me coucher ça ira mieux demain !)
RépondreSupprimerBises et trés belle soirée
Bon diou que la France est belle, c'est ben vrai!!!!!!!!! Boenne fin de promenade!!!!!!!
RépondreSupprimerNos histoires ne se contredisent pas Aloïs... il semble qu'il ait en effet rempli sa charge avec beaucoup de sérieux et qu'il ait multiplié les visites pastorales. Il a fini sa vie à Cahors et certes, je trouve personnellement Mercues plus attrayant que le vallon humide de Chancelade ! Pour autant, sa modestie semble réelle et l'étonnement de Louis XIII non feint !
RépondreSupprimerQue oui Enitram, nous en sommes bien d'accord ! Et gwen a raison, faut juste se pousser à deux pas de chez soi parfois pour en profiter...
Extraordinaire Chirist aux outrages, je ne peux que saluer la présence de ce trésor dan ton blog qui en est un autre. Ò délices de l'art roman, ô Douce France chantée par les bloggueurs, on en viendrait; depuis l'exil choisi et assumé , à regretter ses choix de vie en te lisant !
RépondreSupprimerTrès belles photos Michelaise et très beau coup d'oeil...bravo
RépondreSupprimerChic, toujours indulgent, les photos sont juste là pour animer le verbe !
RépondreSupprimerFred, tu as d'autres bonheur dans ta superbe ville de Lisbonne. Mais oui, la France aussi est belle, sous toutes les coutures !
Oui, la France est vraiment très belle et son histoire riche. Nous avons la chance d'avoir beaucoup de traces du passé chez nous et c'est formidable de savoir (et de pouvoir) prendre le temps de musarder et de découvrir toutes ces merveilles...
RépondreSupprimerTu as raison de souligner notre chance, beaucoup de pays n'offrent pas de telles merveilles. Certains ont de fort beaux paysages et c'est aussi le cas chez nous, mais tant d'endroits du monde sont tristes et déshérités...
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