Dernier concert de la saison des jeudis romans... en fait une déconvenue : rendus difficiles sans doute par l'ambiance chaleureuse, brillante, mélomane et pourtant bon enfant du Festival "Les vacances de Monsieur Haydn", nous avons été un peu déçus par cette soirée convenue et sans relief. Le sujet était, certes, difficile : les sonates et partitas de Bach pour violon solo constituent une musique assez ardue, qui demande au moins de références ou une certaine habitude de la musique classique, pour être appréciée. Sinon, l'ennui guette vite l'auditeur moyen. Or le public était tout sauf mélomane, ceci dit sans la moindre pédanterie de ma part. C'était un ensemble de gens de bonne composition, prêts à venir écouter "un concert" mais certainement pas cette musique trop savante. Il a été très sage, le public, mais il rêvait de se précipiter au cocktail de clôture du festival qui suivait la manifestation, et on ne peut guère lui en vouloir. Tout le monde n'est pas censé apprécier d'écouter, sur des bancs plus qu'inconfortables, une heure trente de notes égrenées sur 4 cordes et écrites il y a presque 3 siècles.
Etait-ce le public, qui a pourtant mis beaucoup de bonne volonté, le lieu, perdu au fond de nulle part (le petit bourg d'Epargnes, Charente-Martime a dû lui sembler marquer la fin de ses ambitions internationales !), la soi-disant humidité de la soirée, ou quelque autre raison personnelle, mais l'interprète pourtant consacrée, Helène Schmitt, était d'une humeur de dogue. Et cela se voyait tant dans ses sourires forcés, qui montraient trop qu'elle se sentait indigne du lieu et de nous, que dans son jeu, haché, sec et sans âme. Ce qui, du coup, rendait la lisibilité de l'œuvre de Bach encore plus pénible.
Je crois que c'était une erreur de programmation d'avoir mis ce concert en fin de festival, alors que les mélomanes, nécessaires en une telle occasion, ont depuis longtemps regagné les rives de la Seine et que le public local aurait été beaucoup plus comblé par quelque compositeur plus accessible, dans une formation moins ingrate qu'un violon seul. Du coup, tout le monde était mal à l'aise. J'espère que les spectateurs ont eu droit à une bonne récompense dans la salle des fêtes, car ils l'avaient, malgré leurs toux intempestives et applaudissements au milieu d'une phrase musicale, bien mérité ! Cela n'enlève rien au mérite des Jeudis des Eglises Romanes dont j'ai déjà dit grand bien, mais hier soir, c'était une erreur.
Pour preuve que jouer les sonates et partitas n'est pas flatter le public, j'ai trouvé dans You Tube cet extrait, interprété par Madame Schmitt qui a eu l'idée, pour les rendre plus accessible,s de s'adjoindre un danseur pour accompagner ses mélodies. Cela est d'autant plus justifié que les partitas sont construites autour de 4 rythmes de danses, et que cela n'a rien d'iconoclaste de le sprésenter ainsi. Mais notre Festival n'avait sans doute pas les moyens de s'offrir les deux artistes, qui ont composé un ensemble "Sei solo". Dommage pour le public local, qui aurait gagné à cette idée !
Je crois que c'était une erreur de programmation d'avoir mis ce concert en fin de festival, alors que les mélomanes, nécessaires en une telle occasion, ont depuis longtemps regagné les rives de la Seine et que le public local aurait été beaucoup plus comblé par quelque compositeur plus accessible, dans une formation moins ingrate qu'un violon seul. Du coup, tout le monde était mal à l'aise. J'espère que les spectateurs ont eu droit à une bonne récompense dans la salle des fêtes, car ils l'avaient, malgré leurs toux intempestives et applaudissements au milieu d'une phrase musicale, bien mérité ! Cela n'enlève rien au mérite des Jeudis des Eglises Romanes dont j'ai déjà dit grand bien, mais hier soir, c'était une erreur.
La prochaine fois tu me fais signe,je quitterai mes rives de la Seine;je les écoute très souvent interprétées par Hilary Hahn, avec les suites pour violoncelle que je possède en plusieurs interprétations mes préférées étant Gastinel et Queyras cela fait partie de ce qui me suit partout,mais je reconnais que l'on n'apprécie pas à la première écoute
RépondreSupprimerBonsoir Michelaise,
RépondreSupprimerJ'avoue être un peu perdue dans la partie purement technique de la danse classique, J'en ai pourtant fait durant quelques années, contrainte, il y a longtemps... ;-) J'étais comique à voir. Cet art est pourtant très gracile. Je suis une inconditionnelle de Bach ! J'ai écouté je ne sais combien de fois la Toccata et fugue en ré mineur. (Ma préférée)
Je profite de mon passage pour te remercier de tes mots bien appréciés laissés sur mon espace.
Au plaisir. Do.