Laurent Mulot investit le musée de Royan au travers d’une exposition intitulée « Vues / Entendues ». Cet artiste contemporain, après avoir pratiqué la sculpture, s’est tourné vers la photographie et la vidéo. Reconnu au niveau international, il a notamment été labellisé par l’AFAA pour participer à l’année de la Chine en 2005. Son label a été reconduit en 2009 par Cultures france pour l’année de la France au Brésil.
Le travail montré au musée s’intègrera à l’œuvre Middle of Nowhere qui consiste à implanter un geste poétique sur les six continents. Ce geste est concrétisé par la pose d’une plaque attestant la fondation d’un Centre d’Art Contemporain Fantôme dans des lieux inhabituels pour un centre d’art et avec des gens qui n’ont aucun lien avec l’art contemporain. Un site internet dédié à l’œuvre et des expositions relient ces sites les uns aux autres. Middle of Nowhere dessine ainsi un réseau géographique et humain particulier et propose, entre autres, une réflexion sur l’art et la globalisation.
Dans cette exposition, l’artiste veut faire résonner un écho entre sa ville d’origine, Le Havre, et Royan. Ces deux cités ont connu la destruction et la reconstruction ; une ville nouvelle construite sur les décombres d’une mémoire enfouie. Lors d’une résidence en avril dernier à l’occasion des « Lectures de ville », Laurent Mulot a saisi des images de Royan et recueilli des paroles de ses habitants. C’est ce matériau, interprété par l’artiste, qui constituera « Vues / Entendues ». Complètement intégrée à l’œuvre Middle of Nowhere, cette exposition questionnera les racines, les attachements au territoire, les déplacements, la disparition, ici comme ailleurs.
Bon, je vous l'accorde, cela est un peu fumeux et j'aurais dû me méfier. Mais le prétexte me semblait intéressant : le parallèle entre Le Havre et Royan, villes détruites, villes reconstruites, villes blessées et vivantes malgré leurs blessures, me semblait valoir le déplacement. Dire que j'ai été déçue est un euphémisme. Quelques vagues, très vagues photos sans grande originalité, quelques vidéos en plans fixes prises au hasard d'une traversée vers le phare de Cordouan, une bande son indigente et volontairement inaudible, je n'ai absolument rien trouvé à sauver dans cette "exposition". Monsieur Mulot s'est fait plaisir, le Musée de Royan lui a fait plaisir en lui offrant un espace d'expression, mais c'est tout. Nous, nous en avons été pour notre déplacement et pour nos frais. Le musée de Royan nous offre souvent de bons moments, on ne va pas lui en vouloir de s'être laissé gorger de mots gratuits, mais l'affaire doit être entendue, c'était un songe creux que cette exposition.
Bonsoir Michelaise. Si tu parles merveilleusement des choses que tu aimes, tu parles aussi très bien de ce que tu n'aimes pas. Tu as raison de dénoncer le blablabla d'une présentation d'expo qui se trouve être en fait "plate" (nulle) comme disent les québécois.
RépondreSupprimerBravo !
Ah oui, plate j'aime bien, je retiens l'expression !
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