AQUATIQUE

OCEANS

Celui-ci, je suis certaine que la plupart d'entre vous iront le voir. D'un point de vue strictement technique, une pure merveille : des images magnifiques qui dégagent une grande poésie et une émotion souvent palpable. Le travail sur le son qui nous immerge dans cette fluidité bleutée, rend l'ambiance terriblement vivante et, même s'il pêche par une certaine facilité, il rend le film très prenant. Il y a des scènes qui resteront dans les mémoires et de vrais prouesses techniques dont on aimerait connaitre les détails pour mieux les apprécier. Le bonus qui sera vraisemblablement livré avec le DVD sera, à cet égard, passionnant à regarder.
Quelques secrets de tournage relevés chez Allociné :
Filmer sous l'eau, à grande vitesse : Comment ça marche ?
Pour pouvoir filmer les espèces marines au plus près, le chef opérateur, Philippe Ros a dû user de plusieurs stratagèmes. Une caméra a été spécialement conçue pour restituer toutes les nuances de couleurs de l'Océan. Pour suivre les animaux les plus rapides, elle était intégrée dans un caisson étanche et hydrodynamique aussi rapide et agile qu'une otarie. Un autre appareil "mi-air, mi-eau" permettait de filmer des animaux, comme les phoques, qui nagent la tête hors de l'eau.
L'approche des baleines à la télécommande
Les scènes extérieures ont été filmées avec des caméras classiques mais pour des prises très proches des animaux, l'équipe technique s'est servie d'un mini hélicoptère électrique télécommandé. Cet hélicoptère, le birdfly, appartient à Fred Jacquemin et a été adapté pour l'occasion. Silencieux et minuscule, il pouvait s'approcher en toute discrétion des plus grands cétacés lorsque ceux-ci étaient en surface.

Pour autant, j'avoue avoir trouvé le discours écolo-culpabilisant d'une niaiserie totale. Contrairement à certains critiques un peu idéolo-maniaques, je ne reprocherai pas aux réalisateurs d'avoir accepté d'être sponsorisé par des sociétés "de mauvaise réputation" : après tout on ne peut reprocher à Total de verser des deniers pour une bonne cause, et à Véolia d'être un méchant destructeur d'environnement océanique qui tente de se refaire une virginté à peu de frais. Il faut cesser de faire la fine bouche sur tout, si on veut que des prises de conscience se fassent.


Mais si ce film voulait être pédagogique, il aurait pu présenter cela sur un ton moins préchi-prêcha, avec des commentaires moins emphatiques. Le ton beaucoup trop moralisateur casse complètement l'ambiance ! Et finalement, fallait-il être pédagogique ? Les spectateurs étaient tous acquis à la cause de la protection des espèces et il ne pouvait en aucun cas être l'objet du film de changer leur comportement pour, à leur modeste échelle, sauver l'Océan !En faisant quoi diable ? En cessan de manger du thon rouge ? Mais c'est déjà fait !! Le résultat est, selon moi, un film un peu brouillon, mal construit, dont on ne saisit pas l'argumentaire, et qui, tant les images sont belles, aurait pu se contenter d'être un hommage à la création et au monde marin. A voir en s'abstrayant des commentaires, jetés de ci de là sans grand talent.