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Pour moi, c'est un zéro pointé... Hadewijch est le nom de religion que veut prendre Céline, jeune fille mystique, qui se dit amoureuse de Jésus Christ. L'idée aurait pu être bonne. Hadewijch d’Anvers (vers 1200 - vers 1260), femme très cultivée, forte personnalité qui instruisait des groupes de compagnes, écrivain mystique, est le premier auteur à rédiger ses œuvres spirituelles en langue vulgaire. Elle appartient au mouvement des béguines qui tentent, face à la corruption générale, d’amorcer un renouveau spirituel dès la fin du XIIe siècle. Cette poétesse et mystique flamande est l'auteur de poèmes d'inspiration courtoise, de lettres et de visions où l'amour, traité en thème privilégié, tend à se substituer à Dieu, au terme d'une expérience extatique dont l'expression passionnelle est rendue avec une particulière sensualité. Cet amour, affiné jusqu'à l'absolu, se pare d'un mélange de prudence et d'audace, qui réduit Dieu et sa création à la permanente manifestation de cette révélation amoureuse, qui confine à la quête alchimique.
Mais Bruno Dumont nous inflige une série de poncifs tellement hallucinante qu'on en reste scotché sur son siège : le couvent où il fait si froid qu'on ne peut parler sans faire un nuage de buée, le beur de banlieue déjeunant chez les bourgeois au 17 quai d'Orléans sur l'île Saint Louis (clin d'oeil à Aloïs : l'intérieur vaut le détour) dans un décor digne d'une publicité pour "Belles demeures de France", l'indifférence abyssale de parents par définition bornés et sans âme, la scène supposée lassive où Julie Sokolowski nous dévoile une nudité enfantine, les amalgames douteux du genre Islam égale terrorisme, les acteurs qui récitent péniblement un texte creux, la scène supposée émouvante où la jeune fille proclame une foi universelle entre trois musulmans intégristes qui lui prennent tour à tout les mains avec émotion, l'improbable visite en Palestine, l'attentat place de l'Etoile, le maçon repris de justice qui sauve l'héroïne du suicide... J'en passe, et de pires. L'amateurisme des comédiens, la pauvreté des dialogues, l'insupportable longueur de quelques scènes de complaisance, la rigidité poussive du scénario, la souffrance qui sourd de cette jeune exaltée sans qu'aucune émotion ne nous saisisse jamais, bref tout concourt à faire de ce film un ratage complet, que la référence à la poétesse et mystique flamande du XIIIe siècle ne saurait en aucun cas sauver.
Pourtant Hadewijch a remporté le Prix de la critique internationale Fipresci au Festival de Toronto en octobre 2009. Il a également fait partie de la Sélection officielle de San Sebastian 2009. D'aucuns ont prétendu qu'il suscitait de vives polémiques et d'ardents débats. Sauf à se poser en pédant en voulant voir dans cet opus une fable spirituelle qui décrirait la quête de la divinité quand il n'égrène que des raccourcis consternants à la limite de la caricature, l'enthousiasme d'une certaine presse me semble vraiment suspect.
Mais Bruno Dumont nous inflige une série de poncifs tellement hallucinante qu'on en reste scotché sur son siège : le couvent où il fait si froid qu'on ne peut parler sans faire un nuage de buée, le beur de banlieue déjeunant chez les bourgeois au 17 quai d'Orléans sur l'île Saint Louis (clin d'oeil à Aloïs : l'intérieur vaut le détour) dans un décor digne d'une publicité pour "Belles demeures de France", l'indifférence abyssale de parents par définition bornés et sans âme, la scène supposée lassive où Julie Sokolowski nous dévoile une nudité enfantine, les amalgames douteux du genre Islam égale terrorisme, les acteurs qui récitent péniblement un texte creux, la scène supposée émouvante où la jeune fille proclame une foi universelle entre trois musulmans intégristes qui lui prennent tour à tout les mains avec émotion, l'improbable visite en Palestine, l'attentat place de l'Etoile, le maçon repris de justice qui sauve l'héroïne du suicide... J'en passe, et de pires. L'amateurisme des comédiens, la pauvreté des dialogues, l'insupportable longueur de quelques scènes de complaisance, la rigidité poussive du scénario, la souffrance qui sourd de cette jeune exaltée sans qu'aucune émotion ne nous saisisse jamais, bref tout concourt à faire de ce film un ratage complet, que la référence à la poétesse et mystique flamande du XIIIe siècle ne saurait en aucun cas sauver.
Pourtant Hadewijch a remporté le Prix de la critique internationale Fipresci au Festival de Toronto en octobre 2009. Il a également fait partie de la Sélection officielle de San Sebastian 2009. D'aucuns ont prétendu qu'il suscitait de vives polémiques et d'ardents débats. Sauf à se poser en pédant en voulant voir dans cet opus une fable spirituelle qui décrirait la quête de la divinité quand il n'égrène que des raccourcis consternants à la limite de la caricature, l'enthousiasme d'une certaine presse me semble vraiment suspect.
L'autre ciné du week-end, ce fut "le rêve italien", titre mal traduit de l'original "il grande sogno" qui donne, et c'est plus adapté au sens du récit, "le grand rêve". Un film correct pour qui veut passer une soirée agréable. On y trouve aussi quelques poncifs mais finalement il est bon de réaliser que les italiens ont inventé mai 68 dès le 29 février de la même année et d'admettre que nous n'avons pas l'exclusive de ces agitations étudiantes dont nous avons tendance à croire que nous les avions "inventées". Le film est loin d'être un chef d'oeuvre, un peu trop brouillon, il tend à sombrer dans la deuxième partie dans un mélodrame plutôt larmoyant, c'est romantique en diable. Mais cela a un certain accent de vérité, et c'est ce qui le rend attachant malgré ses maladresses. Le film s'inspire des souvenirs de son réalisateur Michele Placido, lui-même policier venu du Sud pour devenir acteur au théâtre. Placido précise qu'il s'agit de"son journal de bord, un roman populaire et politique reliant l'ombre de la violence des années Soixante-dix. En 68, on était créatif : on dansait, on jouait... C'était la fête".
J'ai préféré, et de très loin, la grande fresque La Meglio Gioventù (Nos meilleures années) de Marco Tullio Giordana, qui suivait une bande d'amis des années 60 à nos jours et nous offrait 6 heures tellement plus intenses et humaines. On y parle aussi de 68 et des années de sang qui ont suivi en Italie. Mais bon, après la déception de la veille, ce petit opus valait pour une certaine sincérité qui est toujours bonne à prendre. Les montages images d'archives-images de film sont plutôt bien faits, même si cela fait un peu leçon bien apprise. Et puis, on n'allait pas bouder la jolie petite trogne de Riccardo Scamarcio, qui jouait déjà dans La Meglio Gioventù et qui nous fait craquer avec son physique avantageux, un peu dans le genre caravagesque, l'oeil pervenche en prime... il faut avouer que sa scène en dialecte des Pouilles (il est originaire d'Andria et joue avec un naturel qui force le respect) est un moment qui vaut le détour.
Encore une question technique. Je n'arrête pas d'enquiquiner le bloggeuses ces temps-ci.Mais j'apprends.
RépondreSupprimerComment fais-tu pour que la personne puisse cliquer directement sur un nom et arriver sur un site ?
Béatrice, tu prends l'adresse du site sur lequel tu veux envoyer en "copié" puis dans ton texte tu surlignes (tu mets en surbrillance) le texte qui fera le lien. Tu cliques sur le petit signe "lien" (une mappemonde avec une chainon, situé entre la couleur et la justification sur tes outils en haut de la zone de rédaction), cela t'ouvre une fenêtre dans laquelle tu n'as plus qu'à coller l'adresse copiée précédemment.
RépondreSupprimerIl y a aussi une méthode pour éviter que la personne qui clique sur le lien ne quitte ton site, mais c'est nettement plus compliqué... essaie déjà cela, on verra après !
Sympa la critique ,en ce moment je manque de temps,donc pas de temps à perdre ,pour aller voir des nav.....
RépondreSupprimerJe suis certaine que tu sauras me dire dans quel film on a pu voir dernièrement Riccardo.Je cherche depuis ce matin après la lecture de ton billet