La vie est belle, si si je vous assure... On ne mesure pas sa chance surtout pour les choses les plus simples, quand on les a à sa disposition sans effort... Ainsi, le soir où nous avons retrouvé l'électricité post-tempête, cela nous avait procuré un sentiment d'intense bien-être, la perspective d'une bonne douche chaude étant sans doute le plus aimable des agréments liés à la Fée Bleue. On arrivait à se chauffer avec la cheminée, à pique-niquer vaille que vaille sur le Butagaz, mais la toilette avec une grande marmite d'eau chauffée sur le réchaud, c'était moyen. Certes cela faisait très campagne, voire un peu écolo sur les bords, mais on s'en lasse vite !
Du coup, pas question de se plaindre, mais depuis nous vivions sans frigo, carte électronique grillée, sans congélo, carte électronique grillée, sans machine à laver la vaisselle, dois-je vous en donner la raison ? Et voilà que l'électricien vient de me redonner accès à toutes ces commodités dont nous nous passions allègrement depuis une quinzaine de jours. Ce qui est marrant, c'est la façon dont on s'habitue à tout, et j'en arrivais même à dire à Alter "finalement, la vaisselle, ça va plus vite à la main, essuyage et rangement compris". M'enfin, les meilleures choses ont une fin, et ce soir, sur l'estuaire, on se croirait dans une vraie maison moderne, dans un pays civilisé, oui, oui. Oh certes, côté audio-visuel, c'est toujours la dèche absolue, plus d'écran, plus de magnétoscope, plus de lecteur de DVD, et pas plus d'ampli pour la chaine. Mais chaque chose en son temps, et nous allons voir les matchs du Tournoi chez les amis. Finalement c'est plus convivial, et j'ai ramené de notre virée chez Marc et Fanfan une recette de lotte dont vous me direz des nouvelles quand je vous l'aurais présentée. En attendant, je tourne autour de mon frigo comme une sauvage qui a découvert les bonheurs du standing ! Etonnée...
J'ai pensé en lisant ton article à "Roses à crédit", d'Elsa Triolet, une sorte de fable qui raconte la découverte par son héroïne, Martine, de la société de consommation et du confort mécanique qui détruit le monde moderne.
RépondreSupprimerAssociations d'idées, sans doute...
Bonne soirée à toi.
Norma
Bon retour au confort! Heureusement que vous aviez encore votre ordinateur! Mais vous avez raison: ce qu'on ne remarque même plus devient un vrai luxe lorsqu'on en est soudain privé.
RépondreSupprimerAnne
Garder autant d'humour devant ces multiples désagréments et en tirer même du positif ah! si une majorité de personnes étaient comme vous !
RépondreSupprimerMarisol
Oh que je connais cela,pour habiter à côté d'un lieu de production de certaines puces électroniques qui font ne me demandez pas pourquoi que nous en sommes à notre sixième lave-vaisselle,neuvième lave-linge (j'en suis arrivée à en acheter deux ,afin d'en avoir au moins un qui fonctionne).
RépondreSupprimerEt puis Michelaise je me souviens encore de la tempête de 99 ,imagine toi en plus te laver à l'eau froide,que tu vas puiser dans le puits d'un terrain que tu possèdes à une dizaine de kilomètres.....
La vie est belle, la fée bleue et le superbe coucher de soleil, tout va très bien Michelaise, après la tempête!!!!!!!
RépondreSupprimerAloïs, j'imagine bien ton épopée lotoise, excellent finalement comme souvenir, ça marque !!
RépondreSupprimerBienvenue Marisol, oh tu sais des gens qui prennent les choses avec bonne humeur et pragmatisme, finalement y en a beaucoup, heureusement y pas que des râleurs !
oh oui Martine, faut dire qu'avec un festival comme ce coucher de soleil tous les soirs, on a l'âme ravie !
Anne vous avez tout juste, on peut se passer d'eau chaude, de frigo, de congélo, d'ampli et tutti quanti... mais pas d'ordi !!!!
Norma, je suis impressionnée, et j'avoue ne pas connaître "roses à crédit"... mais ce soir je suis très béate !!!
Bon retour chez les "civilisés", enfin, les "branchés"... :-))
RépondreSupprimerGarder sa bonne humeur au milieu de tant de "cartes grillées", Michelaise, c'est un exploit...et se laver à l'eau (presque) froide aussi !
J'ai beau être un peu "dinosaure" sur les bords, cuisinant au gaz, me chauffant...au bois ! Mais l'eau chaude, ça, c'est un luxe moderne dont j'aurais du mal à me passer !
Chacun ses faiblesses ! ;-)
Surtout ne sois pas impressionnée, Michelaise.
RépondreSupprimerAvec la mort de Jean Ferrat, je suis allée ressortir les livres d'Aragon et Elsa que j'avais lus il y a bien longtemps, afin d'en relire certains, surtout les poèmes d'Aragon, et...je suis tombée sur celui-ci...
Bonne journée à toi !
Norma
L'eau chaude et le lave-linge, je crois que c'est ce qui me manquerait le plus…
RépondreSupprimerÊtre privée de douche, c'est vraiment rageant mais faire la vaisselle à l'eau froide, c'est une vraie galère !
Quelle bonne humeur, bravo de prendre les choses de cette manière, il y a tellement de grincheux pour pas grand'chose !
RépondreSupprimerCertes nous sommes tellement habitués au confort que lorsque nous ne l'avons plus, nous nous trouvons un peu handicapés, mais le système D revient vite heureusement. Je pense ce qui me manquerait le plus c'est la chaleur et la lumière, dans une situation pareille !!!
bonne journée
Danielle
Lorsque j'avais toute mon équipe sur place, j'aimais bien tomber en panne de lave-vaisselle. On mobilisait tous les bras pour laver, rincer, essuyer, ranger en papotant ou en refaisant le monde. Au bout de quelques jours chacun trouvant progressivemnt quelque chose de mieux à faire je finissais par sauter au cou du livreur ou du dépanneur...
RépondreSupprimerJ'ai vu pendant la tempête, que comme nous, tu fais partie des "vieux campeurs", ça dépanne bien ;-)
Pendant les grands froids de cette année, je suis tombée en panne de gaz non stop, ça gelait dans la bouteille qui est dans un petit abri extérieur et j'ai fini par aller acheter une petite plaque à induction de dépannage !
Le pire en effet c'est la toilette, j'ai connu ça en arrivant dans ma ruine, on chauffait l'eau sur la cuisinière à bois, et c'était la fête quand on nous invitait à l'apéro avec option douche...Les "cabinets" de la mémé, enfin la fosse avec la planche trouée, la couronne de paille en guise d'abattant de WC, et 50ans de calendrier des postes comme PQ, dur dur, José et Cécile peuvent toujours rêver, même sous la torture je ne me remettrai pas aux cabinets écolo ...
Tu sais quoi, ben le "non-mot" à clavioter c'est.... merdis ;-)
Plus branchés que nous, y a pas !! enfin sans son et sans image, mais comme on n'a pas vraiment la télé, sauf pour les matchs de rugby, on ne s'en aperçoit même pas... Lulu, la vaisselle en famille c'est sympa mais c'est vrai que peu à peu tout le monde se défile ! Ta description des "cabinets" nature, tels que je les ai connus dans notre "maison de campagne" (c'était très à la mode en ce temps-là) à la fin des années 60, avec la trouille permanente de tomber dans le trou et le derrière gelé quand on allait aux toilettes, m'ont bien fait rire !
RépondreSupprimerMerci à tous pour votre compassion, mais vraiment ce n'était rien de bien grave, on s'organise sans peine quand on a un toit, et de l'électricité... Quant à la bonne humeur, celui auquel elle fait le plus de bien, c'est celui qui l'éprouve...
Chanson du frigo:
RépondreSupprimerWat a Wat a ka
ki wat lo
ki wat a gla gla
ki lo wat
le pas cadencé, on se plie en regardant ses pieds pour implorer; de temps en temps, on lève les bras pour remercier, ceci tant qu'on n'aperçoit pas les petites gouttes de transpiration sur le front.
A deux c'est plus efficace, l'un dans un sens l'autre dans le sens inverse, on fait attention de ne pas se rentrer dedans lorsqu'on regarde les pieds, et on chante dans la même tonalité, pour ne pas faire arriver la pluie.
Voili, ça marche, je vous le dis, secret transmis par mes ancêtres qui avaient rencontré des amis d'amis qui connaissaient de vrais indiens.
Cela servira à remettre en bonne marche la machine, du moins je le crois!
J'aime beaucoup ce que tu dis Mimi. Dernièrement, j'ai testé :) J'ai mangé après avoir jeûné...complètement affamé. J'ai bu, étant assoiffé (non sans rire), et dormi étant physiquement épuisé. J'ai couru couru, à toutes jambes, sans rélâche, sans quoi je n'aurais pu échapper à un danger aussi naturel que cruel...me suis retrouvé seul face à ma peur, à ma responsabilité à un autre moment, parce que personne n'aurait pu me secourir. Chaque fois, je me suis senti...comme plus vivant :)
RépondreSupprimerca, c'est bien vrais ! A force d'être trop gâté par les facilités *modernes* on oublie qu'avant s'éclairer à la chandelle était chose courante. les gens allaient se coucher tôt... Fatigués aussi par le travail. C'est peut-être pour cela que les familles étaient nombreuses, sic
RépondreSupprimerQuand à la vaiselle communautaire, nous la faisons lors de rencontres d'orpailleurs, spécialement dans le chalet des scouts en Alsace. Bien sûr les hommes se défilent aussi bien vite.
Quand au toilette extérieur, c'était chez ma grand mère à Compiègne et à Montigny Langrain. Comme nous y allions en été, je n'ai jamais eu les fesses gelées. Mais je me rappelle que nous les enfants, étions un peu court pour grimper sur ces toilettes qui me semblait à l'époque ,ENORMES. C'était tellement différent des toilettes que nous avions en Suisse.
Le calendrier des postes peuvent être des objets de collection. Un ami, orpailleur, dans l'Ardèche, en trouve dans les maison abandonnées. Il m'en a donné, avec parcimonie, pour une vitrine sur les calendriers pour l'an 2000.
Quand je suis rentrée d'Espagne pour vivre quelque temps chez une amie qui m'hébergeait, la pompe à eau de la maison, à la campagne avait sauté. nous faisions fondre la neige pour avoir de l'eau chaude, spécialement pour laver le petit derrière du bébé. Encore heureux qu'il y aie eu de la neige.
pour Astheval. parfois dans les campings, nous sommes obligés de nous laver à l'eau froide, quand il y a trop de monde sur les routes. Les dames lavaient leurs liges à la rivière.
Toutes ces bribes d'histoires en résonance avec les commentaires des blogeuses.
RépondreSupprimerComme dit mon coiffeur * on se plein la bouche pleine *
Salutations cordiales de Lausanne, en Suisse, où mon blog a quitté le carnaval de Bâle... Ouf ! mais c'était très marrant.
Béatrice.
Morte de rire Martine, promis on tente la chanson du frigo incessamment sous peu et cela ne pas être triste !!!
RépondreSupprimerChic te voilà bien lyrique, pour avoir échappé sans doute à un danger ô combien plus grave que ceux auxquels nous venons de nous soustraire !
On devrait se préparer à manquer de presque tout une semaine durant, de façon à mieux supporter si un jour...
RépondreSupprimerEtre contraints de se passer quelques jours des petits détails de notre confort quotidien nous permet de mieux apprécier ce confort lorsqu'on y a de nouveau accès... ;-)
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