vendredi 1 février 2008

MICHELAISE, LE RETOUR !!!


Voilà, en ce qui nous concerne, nous avons eu beaucoup de chance : la tempête a frappé Meschers de plein fouet, mais nous habitons haut sur la falaise et, si cela a soufflé avecune intensité propre à vous filer le frisson, nous n'avons pas souffert de dégâts des eaux. Le quartier du port a été fortement innondé, même s'il n'y avait pas forcément là d'imprudences urbanistiques flagrantes. Quant aux arbres et autres branches malséantes, la tempête de 99 avait fait le ménage et rien n'est tombé sur la maison. Alter en a été quitte pour une nuit agitée, j'avais, quant à moi avalé un léger somnifère pour ne pas passer la nuit à trembler.
Par contre, nous venons juste de retrouver l'électricité et croyez-moi, même s'il ne s'agit que d'un tout petit inconfort, le temps paraît long sans la Fée bleue. Surtout dans une maison où tout est, la gloire des années 80 est passée par là, électrique : des volets aux équipements en passant par l'eau chaude, le portail, et surtout l'ordinateur, le téléphone, portable ou non, on se trouve brusquement privé de tout... alors on sort les bougies, cela donne un petit air de fête au repas du soir, on branche un camping gaz qui fait un peu vacances et surtout, on fourbit le feu de bois car même si le temps est clément, voire très ensoleillé, dès la tombée de la nuit une maison des années 80, pleine de ponts thermiques et de baies vitrées, se refroidit vite !!

Et bien sûr on n'avait plus de liaison internet... Même si mon billet de comptage est paru dimanche, en fait il était programmé dans la perspective de la tempête, mais je n'avais pas pensé que la rupture serait aussi longue... Je n'avais pas non plus prévu que la tempête Xynthia resterait dans la chronologie comme celle de 2010... Aloïs a raison, on ne dira pas 10, mais 2010... On parle en effet des inondations de 1910, mais comme le fait remarquer La Licorne, on parle de la Guerre de 14/18... Il faudra donc attendre deux ou trois ans pour que cet article devienne d'actualité, et je souhaite de tout coeur que ce soit pour des raisons heureuses qu'on retienne les années 12 ou 13 du XXIème sicèle.
Je viens à l'instant de découvrir tous vos messages d'inquiétude, de sympathie, de présence à nos côtés. Ils nous ont très fortement touchés et je tiens à vous en remercier vivement... J'ai même croisé des commentaires d'inquiétude sur le blog de Koka qui me sont allés droit au coeur !
Vous le savez la région a souffert de façon dramatique mais pas totalement inattendue, tant les constructions en dessous du niveau de la mer se sont multipliées de façon hallucinante, au gré de l'enrichissement des promoteurs immobiliers. Le consensus était général, la demande impérative car tous voulaient leur maison en vue de la mer, les communes parfois trop laxistes, attirées par la perspective de s'agrandir distribuaient des permis sans trop y regarder, et les vendeurs étaient prêts à jurer leurs grands Dieux que les zones concernées n'avaient jamais connu le moindre problème. Il ne s'agit pas de faire le procès des uns ou des autres, mais simplement de rappeler que le bon sens de nos ancêtres, qui avaient laissé vierges d'immenses étendues, qui pourtant nous semblaient fort attrayantes les jours de soleil, reposait sur un vécu et un pragmatisme dont nous avons parfois tendance à remettre en cause le bien-fondé, tant nous sommes persuadés que nous avons tout compris, tout résolu et tout dominé.
Je tiens simplement à rendre hommage aux gens qui se sont mobilisés pour aider les sinistrés avec un altruisme jamais pris en défaut, aux communes qui ont su prévenir leurs administrés et évacuer dès samedi soir les campings ou lieux trop exposés, aux agents de EDF qui, de la France entière sont venus aider leurs collègues charentais et permettre des rebranchements rapides et efficaces.

20 commentaires:

  1. Bon retour parmi nous et merci pour ce billet qui rappelle une actualité douloureuse tout en évoquant des attitudes courageuses et solidaires.
    Nous avons effectivement pensé à vous, en entendant le vent souffler si fort sur les rivages méditerranéens !
    Norma

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  2. Michelaise, je suis vraiment très heureuse pour vous et Alter parce que Xynthia vous a épargnés. J'éprouve en même temps beaucoup de compassion pour tous les habitants de la Charente Maritime et de la Vendée.
    Merci de nous avoir rassurés en publiant rapidement. La douce lumière de vos photos évoque l'espoir et l'entraide. Que leur flamme dure longtemps pour réconforter tous ceux qui en ont besoin!
    Anne

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  3. Nuit tourmentée, heureusement sans dégât.

    La France est de plus en plus balayée par cyclônes, tempêtes, grands vents.

    Il va falloir peut-être plus de vigilance de la part de l´administration, le problème est la construction de maissons sur sites inondables, par grosses marées

    Bonne soirée.

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  4. contente de vous retrouver, j'avais eu quelques nouvelles de vous par Françoise.
    Danielle

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  5. Merci Michelaise pour ces bonnes nouvelles ! Je n'ai pas grand chose à te dire en commentaire si ce n'est le plaisir de savoir que tu vas bien...
    Bon retour parmi nous ! Tes photos aux lumières des bougies (prises sans doute avec ton portable ;-)) sont vraiment très jolies...

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  6. Aaaaaaaaaah, la lumière est revenue ;-)))

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  7. Merci Norma, c'est vrai que côté vent la côte méditerranéenne n'a rien à nous envier ! Vous en connaissez un rayon !!!
    Anne vous avez raison il y a tant de gens dans une situation totalement dramatique. C'est joli ces pinceaux sur votre avatar !
    Alba nous réapprenons l'humilité et devons revoir nos certitudes !
    Danielle et Oxsylvie merci de votre sollicitude et d'avoir pris de nos nouvelles dans la tempête !
    Chic, je te souhaite une belle soirée, pleine de lumière !!!! Ou, si tu as envie de la jouer romantique, aux bougies !!! Merci de ta présence.

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  8. Ouf , me voilà rassurée et soulagée !
    Voilà de bonnes nouvelles !

    Sûr que vous avez dû apprécier "Fée électricité" quand elle est revenue!!!
    (même si la lueur des bougies est très photogénique) !

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  9. Un peu tard, mais j'ai pensé à toi et à mes filles qui sont rentrées samedi soir de Vendée..elles avaient passé la semaine à quelques kilomètres des villages inondés !

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  10. Me voilà tout à fait rassuré à présent.Bienheureux êtes vous sur votre falaise ! Vive la flammme des bougies, de l'âtre ou du camping gaz.

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  11. Bonsoir Michelaise
    Je suis soulagée et heureuse en prenant connaissance de ton billet que tout aille bien mais beaucoup de tristesse pour toutes les personnes qui sont dans la peine et qui parfois ont tout perdu !
    A++Sacha

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  12. Bonsoir les Zamours! toujours en vie, serrés l'un contre l'autre, Alter a été à la hauteur des éléments, et une partie de camping, ça rappelle nos jeunes années...
    Gros dégâts, voilà le résumé des infos, chacun se renvoyant la balle.
    Pensons aux pauvres familles qui ont perdu leurs biens et peut-être des proches. Toujours de la détresse dans ces cas-là en souhaitant qu'ils soient dédommagés au plus vite.
    Mais ça c'est une autre histoire.
    On vous envoie de belles ondes d'énergie du sud.

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  13. Dites...ça ne vous a pas effleuré l'esprit...(pour surfer sur la vague), quand il y a des coupures de courant, il y en a qui en profite pour faire des bébés ;-)))

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  14. Inconsciente de la géographie habitacle des bloggeuses françaises, j'étais *estommaquée* que l'on puisse encore construire dans ces zone-là, en dessous du niveau de la mer. Le *fric* est la religion de bien des personnes pas trop *responsable*. Revoir où reconstruire, est le soucis actuel du maire de la Rochelle... Mais pourquoi faut-il toujours qu'une catastrophe rende conscient les gens... après ! Comme avec les *coins* dangereux sur les routes.

    Heureuse que vous n'ayez pas *trop* souffert de ce déchaînement de la nature.

    Béatrice de Lausanne.

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  15. Mon commentaire sur ton billet précédent semble un peu déplacé,lorsque j'ai vu que tu avais publié dimanche je me suis dit: "pas trop grave",et tu sais que je ne regarde jamais la télévision,donc....
    Ta situation me rappelle celle que j'ai vécu en 99 dans le Lot et en plus nous n'avions pas de chauffage du tout nous ne pouvions pas allumer la cheminée reliée à un système de récupération de chaleur, pas d'eau,cela a duré huit jours.Cela amusait les garçons que nous descendions dans la vallée chercher des jerricanes d'eau mais pas moi.Nous nous passions les groupes électrogènes de maison en maison pour les congélateurs,les tronçonneuses pour dégager les routes et chemins,il s'était créé un élan de solidarité extraordinaire,le soir on se retrouvait chez l'un ou chez l'autre au coin de la cheminée chacun apportait quelque chose.
    Une de mes amies vendéenne m'a parlé de touristes qui se sont noyés dans leur camping-car,ils ont pris peur lorsque leur véhicule s'est soulevé ont voulu sortir et se sont noyés,"sa" plage n'existe plus,la digue et les rochers ne sont plus qu'un tas de gravats.
    Bien triste tout cela

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  16. J'ai été soulagée de lire tes publications Michelaise (même si je suis très en retard dans mes commentaires...). J’espère que tes amis et connaissances ont été épargnés par ces inondations.
    J'espère aussi que cette tempête permettra à certains hommes de retrouver un peu de modestie face à la nature. A trop vouloir tout maîtriser, on donne du « grain à moudre » aux catastrophes…

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  17. Encore un immense merci à vous tous pour votre sollicitude, vos commentaires et votre présence !
    Bienvenue Barsa... on gardera en effet les belles images et on oubliera le désagrément, comme tu l'as fait ALoïs pour la tempête de 99... Nous étions montés dans notre camping car, épargné par la tempête et étions venus nous installer au camping du bois de Boulogne, dévasté par la tempête, inondé et désert... et avions fêté l'arrivée de l'an 2000 au Ciel de Paris !
    Beatrice, Astheval, que vous avez raison, si ces événements avaient la vertu de nous rendre un peu plus modestes... mais j'en doute

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  18. plein de pensées émues pour ceux qui ont souffert!!!! je me revoie en 1987 accrochée au volet roulant pour qu'il ne parte pas et emporte avec lui le sommeil de mes petites ( 6 ans à l'époque ) qui n'ont rien entendu!!!!mon fils ainé ( 10ans )nous tenais la main en pleurant doucement pour ne pas réveiller ses soeurs, alors que le vent hurlait au dehors, précautions dérisoires... le vent et la mer...
    éternel recommencement
    bon courage à vous tous et à vos amis ,voisins, connaissances ...
    korrigane

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  19. Les roms sont de retour à Caen. je passe beaucoup de temps à parler avec eux, lorsque je travaille comme photographe, dans les rues de la ville. Je suis toujours étonné de la force d'une parole, d'une poignée de main et d'un instant partagé à manger quelque chose ensemble pour allumer ces regards, souvent apeurés, parfois, si lointains. Quand ils parlent un peu Français, ils me parlent de leur ville,me disent les prénoms de leurs enfants. Nous nous reconnaissons dans cette poignée de main.Pourquoi je parle de roms, ce matin, chère Michelaise, peut-être à cause du voyage, de ton voyage, de ton retour à la maison, sans électricité, parfois.
    Je n'ai jamais eu de maison et je suis plus près de ces voyageurs, heureux de ce malheureux hasard et pas moins homme pour autant.Mes frères Berbères pour qui j'ai tant écrit, sont aussi des voyageurs bien souvent sans électricité.
    Que sommes nous dans notre sommeil, entouré de tant de chose inutiles que nul n'emportera. Notre centrale électrique portable, je veux dire, notre cerveau, devrait nous donner la lumière qui éclaire nos frères humains oubliés.
    Oh, je ne te dis pas cela pour toi, amie que je sais avec un cœur grand comme ça, mais pour nous tous, électrifiés qui avons applaudis ce poison nucléaire ayant déchiré le Japon et transformé une partie de la population en errants.
    Il est dur d'être poète quand on a faim et femme ou quand tout le monde vous crache dessus. La France devient un vilain pays raciste et fier de l'être. Si nous ne voulons pas que l'électricité ne serve un jour à éclairer des camps de concentration, à faire de l'Europe, une usine à gaz pour les plus malheureux d'entre nous, il faudra bien un jour partager mieux les richesses et avoir moins de trucs électriques dans nos maisons.
    Je me laisse bercer par une musique que je ne connais pas avec cette voix de femme, très sensuelle, sans doute cantatrice parcourant elle aussi le monde, de palace en palace.
    Le monde est beau, le monde est triste, aussi, avec ces injustices. Mais, ne suffit-t-il pas de tomber du bon côté du mur et attendre que ce soleil dure, dure, de générations en générations?
    Non, ça ne suffit pas. Conscient de cette petite vérité qui irrite, je vais mon chemin, seul, accompagné de ma douce aux yeux si bleu que je ne peux vraiment aimer qu'elle.
    Je te souhaite une bonne journée et attends le jour où je te rencontrerai avec ta moitié.
    Bien amicalement,

    Roger

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  20. Il y a forcément un côté futile dans l'exercice qui consiste à tenter, chaque jour, d'écrire un billet sur tout et rien. Il faut jongler entre léger et profond, entre insouciance et pudeur, ne pas créer la polémique sous peine de se faire du mal car on n'aime pas être contedit ou vilipendé, ne pas sombrer dans le consensus mou, bref, on reste forcément à l'écume des choses. Il ne faut pas être pédant ou avoir l'air de la ramener, de donner des leçons ou de prendre des poses. Il faut éviter d'être méchant ou ironique pour se faire mousser, il faut avoir le trait vif mais pas mordant. Et pour autant être différent.
    Tu as raison Roger, il y a des choses tellement graves qu'on se sent désarmés. Pas facile de polémiquer dessus sous peine de ne pas être au diapason.
    Et puis, et surtout, il y a aussi la bête nécessité de réussir cette toute simple aventure qu'est notre vie quotidienne, déjà. C'est le socle de notre équilibre et il faut être équilibré pour être ouvert aux autres. Et quoi de plus difficile finalement que de réussir déjà à être deux, intelligemment, humainement, avec force et respect ? les aléas des couples qui se déchirent et se séparent au simple motif qu'on n'a qu'une vie et qu'il faut en profiter, le démontrent à l'envi.
    Tout est affaire de bon sens et d'ouverture au monde. Ta sensibilité le montre Roger, et ton investissement dans des oeuvres difficiles ne peut exister que parce que ta douce aux yeux si bleus est là pour t'épauler, pour t'aimer, t'accompagner, te relever quand tu tombes.

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