Rien de neuf sous le soleil de SFR... je continue à camper au centre social et chez SFR ils s'en fichent éperduement... alors pardon si je ne passe pas souvent chez vous, et si vos commentaires sont publiés avec un temps de retard... mais c'est pas simple le blog nomade !!
Madeleine, à qui je demandais si elle pouvait venir sortir le chien ce matin car nous allions voir un opéra à Sanxay, me demanda fort logiquement où se trouvait Sanxay… Me rappelant simplement que la jeune femme qui avait pris mes réservations m’avait conseillé, pour éviter les embouteillages de sortie de spectacle, de prendre la direction de Ménigoute plutôt que celle de Sanxay, je lui assénais sans autre forme de procès et sur un air de claire évidence, « C’est près de Ménigoute ». Ce qui en soit, et pour ceux qui n’habitent pas le Poitou, est proprement idiot car Ménigoute est aussi petit que Sanxay et donc aussi peu connu. Toujours est-il que ma Madeleine s’amusa beaucoup de ce nom incongru et plus tard, quand Pascal son époux me renouvela la même demande, « Où est Sanxay » elle lui déclara sans coup férir « A côté de Petit Pluie ». Ben voyons, elle ne croyait pas si bien dire, Madeleine.
Faut dire qu’hier était ce qu’on peut appeler, sans risque d’erreur, une journée de m… Bref, de ces journées qui commencent mal, continuent mal et se terminent en queue de poisson. Vous vous levez aux aurores pour aller chercher votre routeur au point relais le plus proche avant le rush vers les supermarchés des vacanciers affamés, on vous dit que c’est un échange et qu’on ne vous le donnera que contre l’ancien. La foule estivale s’intensifie, les places sont rares, les touristes encombrent la rocade au point que tout déplacement est une gageure, mais n’importe, il faut revenir. Qu’à cela ne tienne, vous revenez, brandissant votre routeur à la main, prête à le réexpédier dans la boîte du nouveau, on vous assène « Non, c’est interdit, il faut une autre boîte ». Vous partez à la recherche d’un carton, les employés sont excédés, les « prend l’air » partout, vous êtes cernée, prête à craquer… Il faut trouver du scotch, mendier de l’aide auprès d’un personnel débordé, déjà fatigué bien que ne soit que 10h du matin, bref la journée galère a commencé.
Cela continue de plus belle quand vous arrivez chez vous, munie de beau routeur tout neuf, vous le branchez, vous faites toutes les manips nécessaires, et… rien… rien de rien. L’adresse IP est manifestement mauvaise, elle commence par 169 alors qu’elle devrait commencer par 192, et la galère continue. Vous appelez le 1077. On vous annonce que cela ne durera pas plus de 10mn à entendre toutes les annonces marketing de SFR, annonces qui vous font miroiter tous les services fabuleux auxquels votre FAI vous donne droit. Le pactole, le luxe, des tonnes d’avantages auxquels vous n’avez pas accès parce que vous n’êtes pas parmi les heureux élus, mais qui existent, cela vous console de le savoir. Surtout cela vous occupe pendant l’attente qui s’éternise.
Soudain, une technicienne niveau 1. Elle vous fait faire les quelques manips que vous avez déjà faites, parce que vous finissez par les connaître, mais il faut vérifier. Et on essaie autre chose, on improvise, on est coupées parce que le réseau de votre portable sature, on recommence tout à zéro, on vous annonce que l’affaire va être transmise à un technicien de niveau 2 (ouaou !!!) via France Télécom, vous appelez France Télécom pour court-circuiter le niveau 2, vous revenez chez SFR, on recommence tout au point zéro, on vous assène que peut-être dans une semaine, mais rien n’est sûr… et voilà, tout d’un coup, internet ne fonctionne toujours pas mais la journée est passée, et il faut partir à Sanxay, via Ménigoute.
Venant de Royan, vous vous trouvez, importunément, dans le « samedi rouge dans le sens des retours ». Votre Tomtom, peu coopératif, vous annonce, relax, 197 minutes de bouchon et une arrivée sur le lieu du spectacle aux alentours de 23h ! Vous prenez des routes dérobées, des chemins de traverse sur lesquels vous slalomez avec ardeur de virage en virage, vous évitez quelques vaches, vous contournez un barbecue villageois, mais tout cela sans jamais croiser personne. Mais voilà, ce que vous n’avez pas prévu c’est que, malgré le soleil insolent qui brille sur la Charente, le Poitou est plus au nord et que là-bas, c’est le règne des « averses intermittentes ». Vous arrivez sous la pluie, votre hôtesse vous accueille avez un air gêné, «Pourvu que l’opéra ait lieu ». Vous avez bien compris que la journée est sous un mauvais augure, mais vous décidez que « Si, si, il y a un peu de ciel bleu là-bas ». Le bureau du festival affiche un optimisme de bon aloi, « Pas d’averses prévues pour ce soir, venez, venez bonnes gens ». L’affaire suit son cours, vous pique-niquez sous un ciel presque dégagé, vous allez vous garer au milieu du millier de spectateurs de bonne volonté qui envahissent déjà le site gallo-romain de Sanxay. Tout se passe dans l’espoir et la bonne humeur. Peu à peu les parapluies s’ouvrent, jolie forêt de couleurs scintillant sous le crachin. Les organisateurs annoncent qu’on attend encore une demi-heure au cas où la météo deviendrait plus clémente. Les pupitres sont enroulés dans des sacs poubelles, les choristes chantent à tue-tête un « Joyeux anniversaire » pour l’un d’entre eux, les violonistes sont inquiets car l’air est très humide, la pluie s’acharne. Ce ne sont que de mini gouttes, mais pas moyen d’imposer cela aux intruments. Et à 22h, on vous annonce que Norma, car c’est l’œuvre de Bellini que vous étiez venus voir dans ces conditions un peu limites, est reportée au lendemain. Que faire ? Inutile de coucher sur place, le chien est seul à la maison et vous n’avez qu’une brosse à dents, vous refaites vos bagages, vous laissez un petit mot à votre hôtesse accompagné du règlement de la chambre et vous réintégrez vos pénates piteusement, en n’étant pas du tout sûrs de revenir le lendemain.
Vraiment pas de bol! Et maintenant est-ce en état de marche et irez vous voir Norma? Tu nous laisses dans une attente crispée, sans les billets de Michelaise, que va-t-on devenir???
RépondreSupprimerJ'espère que tu vas tomber au bon endroit, sur le bon conseiller! C'est quelque chose qui se rarifie de plus en plus et pourtant!
oui oui martine, ta compassion me fait du bien... le SAV est nul partout semble-t-il, SFR est sans doute particulièrement pire que les autres, mais je n'ai pas la moindre lueur à l'horizon... j'ai envisagé de changer de FAI mais il faut 15 jours pour avoir une nouvelle connexion.
RépondreSupprimerQuant à Norma, j'ai profité de mon passage sur les marches du centre social, entre les gosses qui pleurent, les gamins qui jouent au ping-pong m'envoyant leurs balles sur l'ordi, et les papis qui consultent leurs mails, pour programmer les prochains billets... alors pour Norma, c'est demain ! merci de ta fidélité !
J'aime quand même bien l'expression "blog nomade", en dépit des nombreux inconvénients que cela suppose...
RépondreSupprimerComme quoi, l'humour aide toujours !
Franchement quel talent ! j'adore le style et le ton de ton article Mimi :)) Encore :))
RépondreSupprimerMany gouttes of course ! J'avais envie d'y aller à Sanxay, moi j'sais où c'est !
RépondreSupprimerBon sinon n'échange pas SFR pour Bouygues ou Alice, c'est kif kif bourricot !
Je compatis +++++ on a eu la même histoire...Camille idem.
Astuce : les appeler la nuit, vers 3H du mat, il y a un peu plus de cerveau disponible derrière l'oreillette ;-)
Bon courage !
Mini gouttes.....maxi chi.....antes ! Bisous
RépondreSupprimerBonjour, Micheaise...
RépondreSupprimerAh! quelle chance de vivre une journée comme ça...
Elle permet d'apprécier les autres qui sont autrement...sans compte-gouttes...
Bon courage
Bonne journée !!!
Je t'embrasse.
L'humour sauve du désastre, vous en donnez la preuve. Je ne peux rien vous suggérer pour le concert, hélas. Mais peut-être pourriez-vous changer d'opérateur?
RépondreSupprimerBonne semaine malgré tout! Après tant d'ennuis, les choses ne peuvent qu'aller mieux!
Anne
Il y a des jours comme ça où on souhaiterait ne jamais s'être levé... Espérons que le lendemain vaudra un peu plus !
RépondreSupprimerTout est désopilant dans cette histoire rocambolesque... Ménigoute, il faut le trouver ce petit "bled".
RépondreSupprimerC'est comme "Golbey, ses parkings"!!!.
El les Clarisses tu n'y avais pas pensé! Tu te souviens l'an dernier pour le mariage de Mani, ça avait marché.
Mais je vois que têtue elle est, celle qui ressemblerait à...
Bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Prochaine étape?
Ah tu vois Martine, tout bled que ce soit notre poitevine de service, j'ai nommé Lulu, connait ménigoute... Lulu j'ai pensé à toi, mais bon samedi c'était vraiment sans espoir, on ne voyait que des baleines (de parapluie)
RépondreSupprimerincroyable la gentillesse et la bonne humeur de ce public en tout cas, personne n'a râlé, tout le monde est revenu le lendemain ou presque et cela semble s'être terminé dans la joie... L'an prochain Lulu on se donne un rancard pour le pique-nique !!
Pour ceux et celles qui m'aident dans mon parcours du combattant internet, SFR commence à penser à moi, ils m'ont envoyé une cél 3G et même annoncé que la panne devrait être réparée dans les 10 jours, on finit par se contenter de peu... comme quoi, la pluie, au moins, cela ne dure que quelques heures !