Mais non, je ne vais pas vous parler de cet art martial afro-brésilien aux chorégraphies surprenantes dont vous avez sans doute admiré quelque jour les étonnantes évolutions, qui tiennent plus de la danse que de la bagarre. Je n'ai pas la souplesse de pratiquer de telles figures et, après le tango, nous n'avons pas opté pour la capoeira ! Ce billet vient répondre à la "photo mystère"...
Cétait une "bourse de sirène", autant dire une capsule d'oeuf de raie ! Les raies, plus de 600 espèces de par le monde, sont très difficiles à observer, tant elles vivent profond. Elles sont de taille et d'allure diverses, et ont pour point commun une étonnante longévité : ainsi la raie Manta, la plus grande des raies dont l'envergure atteint parfois les 7 mètres, peut vivre 85 ans. Sans le secours de la médecine !
Ce n'est qu'à la période de reproduction que certaines espèces se rapprochent du bord et pénètrent même dans les golfes, sur des hauts fonds sablonneux ou sablo-vaseux. Certaines sont vivipares mais il en existe aussi d'ovipares, en particulier sur les côtes françaises. Plusieurs mois après la ponte, une raie miniature va sortir de chaque capsule. Après cette éclosion, la capsule vide, très résistante, finit par être rejetée sur le rivage et se retrouve souvent dans la laisse de mer, ce cordon situé en haut de plage et formé de débris naturels et de macro-déchets d’origine humaine. Une fois à la côte, les capsules vides sont autant d’indices de la présence des raies fréquentant notre littoral.
Le programme Capoera invite le grand public à collecter les capsules d’œufs de raies échouées sur les plages puis à transmettre les informations à l’association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS). L'objectif de cette association est double. Il permet d'abord d’améliorer les connaissances sur la localisation et les aires de reproduction de certaines espèces de raies.
Ce n'est qu'à la période de reproduction que certaines espèces se rapprochent du bord et pénètrent même dans les golfes, sur des hauts fonds sablonneux ou sablo-vaseux. Certaines sont vivipares mais il en existe aussi d'ovipares, en particulier sur les côtes françaises. Plusieurs mois après la ponte, une raie miniature va sortir de chaque capsule. Après cette éclosion, la capsule vide, très résistante, finit par être rejetée sur le rivage et se retrouve souvent dans la laisse de mer, ce cordon situé en haut de plage et formé de débris naturels et de macro-déchets d’origine humaine. Une fois à la côte, les capsules vides sont autant d’indices de la présence des raies fréquentant notre littoral.
Le programme Capoera invite le grand public à collecter les capsules d’œufs de raies échouées sur les plages puis à transmettre les informations à l’association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS). L'objectif de cette association est double. Il permet d'abord d’améliorer les connaissances sur la localisation et les aires de reproduction de certaines espèces de raies.
Par ailleurs, il permet la sensibilisation du public à la présence près de nos côtes de ces poissons dont certains représentants sont en fort déclin. c'est simple, ludique et vous trouverez, si vous habitez sur la côte océane, forcément un point de collecte des capsules à proximité de chez vous ! Sinon, vous pourrez envoyer vos récoltes à l'APECS grâce aux instructions données sur le site. Voilà un programme pour le printemps qui va, le temps d'une chasse aux oeufs de Pâques, réconcilier tous les blogs des rivages de l'Atlantique !
Alors la palme revient à Odile qui a, très précisément, identifié l'objet mystère que vous avez joyeusement baptisé de string pour l'hiver, de transat écrasé, de chauve-souris aveuglée ou de dentelle déchiquetée. Mabeline quant à elle, hésite entre roussette et raie, ce qui la rapproche pas mal de la solution, d'autant qu'elle précise bien que c'est la poche qui contenait l'oeuf. Mention spéciale à Oxygène et Enitram qui, on le vérifie sans peine, ont déjà croisé ces bourses de sirène sur leurs plages, mais, trop romantiques, y voient des oeufs, et de requin de surcroît !! Merci de votre participation et bravo à tous ceux qui ont identifié la photo mystère et, pour tous, une conclusion qui ne vous laissera pas indifférents :
Une nature semi vivante, semi morte... A gauche, le chat, hérissé, un peu excité par ces odeurs de mer et de varech, titille du bout des pattes des huîtres à peine ouvertes, donc vivantes elles aussi. A droite, les attributs habituels d'une vraie nature-morte : pichet de céramique noire et brillante, couteau étincelant à peine dissimulé par un drap d'une blancheur suspecte, bassine de cuivre aux couleurs chaudes. Entre les deux, reprenant par sa forme triangulaire les masses en forme de pyramides imbriquées qui la côtoient et assurant la transition entre l'animé et l'inanimé, la raie, pathétique et sanguinolente, rythme cette toile mythique à laquelle elle donne son nom. Une vraie démonstration de lumière et textures mêlées, une peinture qui fait partie de nos cabinets secrets ! Certains ont voulu y voir une symbolique de la crucifixion, je préfère quant à moi, la célèbre description qu'en fit Proust, qui n'hésite pas à mêler à son texte cette référence incertaine :
« Maintenant venez jusqu'à la cuisine dont l'entrée est sévèrement gardée par la tribu des vases de toute grandeur, serviteurs capables et fidèles, race laborieuse et belle. Sur la table les couteaux actifs, qui vont droit au but, reposent dans une oisiveté menaçante et inoffensive. Mais au-dessus de vous un monstre étrange, frais encore comme la mer où il ondoya, une raie est suspendue, dont la vue mêle au désir de la gourmandise le charme curieux du calme ou des tempêtes de la mer dont elle fut le formidable témoin, faisant passer comme un souvenir du Jardin des Plantes à travers un goût de restaurant. Elle est ouverte et vous pouvez admirer la beauté de son architecture délicate et vaste, teintée de sang rouge, de nerfs bleus et de muscles blancs, comme la nef d'une cathédrale polychrome. À côté, dans l'abandon de leur mort, des poissons sont tordus en une courbe raide et désespérée, à plat ventre, les yeux sortis. Puis un chat, superposant à cet aquarium la vie obscure de ses formes plus savantes et plus conscientes, l'éclat de ses yeux posé sur la raie, fait manœuvrer avec une hâte lente le velours de ses pattes sur les huîtres soulevées et décèle à la fois la prudence de son caractère, la convoitise de son palais et la témérité de son entreprise. L'œil qui aime à jouer avec les autres sens et à reconstituer à l'aide de quelques couleurs, plus que tout un passé, tout un avenir, sent déjà la fraîcheur des huîtres qui vont mouiller les pattes du chat et on entend déjà, au moment où l'entassement précaire de ces nacres fragiles fléchira sous le poids du chat, le petit cri de leur fêlure et le tonnerre de leur chute"
Texte écrit vers 1895, mais publié pour la première fois en 1954; éd. utilisée : 1971, p. 375-376
A suivre ...
Ah. .......et il n'y a pas de rapport entre mon string et......la raie (des fesses)....franchement c'est abusé m'dame ;))
RépondreSupprimeret voilà !! le chenapan de service a eu le mot de la fin ! Chic, le jour où je te capture au Luco, en train de jouer avec les petits bateaux, je te donne une fessée ! allez ne nous fait pas de crise, tout le monde a adoré ton string à col roulé !
RépondreSupprimerj'aurais dit un peau de chauve-souris
RépondreSupprimerMDR !
RépondreSupprimerBelle initiative pour la Rèpublique !
J'ai peur qu'on ne remplisse plus facilement nos paniers de strings...
Bises.
Il est magistral cet article, si intéressant et... laborieux, mais toujours dans la légèreté qui te caractérise, ce qui fait que j'ai appris beaucoup de choses tout en m'amusant: quoi de mieux?
RépondreSupprimerUn seul regret... euh ben oui: Chic, crois moi, j'étais de toutes mes forces pour ton hypothèse!
a l ile de ré nous avons peché a la ligne une raie pastenague qui pesait 17 kilogs dès que vous la sortez de l eau il faut la mettre sur le dos car elle a sur la queue un aiguillon particulierement dur comme une lance dont elle se sert pour se defendre piqure extremement douloureuse j ai vu aussi des raies accouchees de petites raies vivipares
RépondreSupprimerBonjour, Michelaise.
RépondreSupprimerTu ne m'as pas cité...
C'est bizarre...
Merci beaucoup pour toutes ces explications et en particulier pour la citation de Proust.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
Superbe billet.
RépondreSupprimerPassionnant.
Moi la mangeuse de raie s'il en est n'était pas du tout au courant de ce programme.
Ah La raie de Chardin tableau étudié s'il en est?
Tin billet m'a rappelé un tableau vu à Ajaccio à l'automne,une autre nature morte
http://www.palais-fesch.com/index.php/musee_fesch/Mini-sites/Palais-Fesch-enfants/Oeuvres-commentees/Nature-morte-avec-une-raie-sur-un-chaudron-et-divers-poissons
Ah Herbert, le crapaud mort tu étais original car les autres ont préféré la chauve-souris ! Bizarre, bizarre, en effet. Tu as raison cette citation de Proust est, à elle seule, aussi passionnante à lire qu'il est agréable de "lire" le tableau.
RépondreSupprimerOh elle est belle aussi la raie d'Ajaccio : plus anecdotique, dans le genre "retour de marché", moins fascinante mais plus "supportable" aussi car "la mienne" met toujours mal à l'aise. On y retrouve des oppositions intéressantes : le dur (la marmite de fer ou de cuivre) et le mou (la raie), le lisse (le métal) et le rugueux (le panier) des teintes chaudes et un joyeux désordre. Côté composition, elle est moins savante que l'autre. Mais par contre, et c'est important, elle a le mérite d'être à découvrir, alors que la mienne est "consacrée".
Gérard la chauve souris a eu du succès !
Siu, merci de t'intéresser même aux capsules d'oeufs de raie, faut dire que pour cultiver ton français y a pas mieux !!! je ne sais si on en trouve sur les côtes adriatiques ??
Une raie pastenague, mazette, quelle bête ! Et vous l'avez mangée (oups 17kgs... de quoi nourrir Aloïs pendant un certain temps !)
Lulu, la République s'enrichit de l'action de toutes ces associations pleines de ressources, sans blague...
Quant aux strings, si mon blog ne vire pas au rouge, côté consultations libidineuses, ce ne sera pas grâce à Chic !! Je me demande qui va aboutir ici maintenant, vilain garçon.
J'ai beaucoup ri à la lecture des propositions ! Heureusement que tu étais là pour quelques éclaircissements Michelaise !
RépondreSupprimerBonne semaine et merci pour ton mail que maman m'a transmis.
Tu sais, ce qu'on dit chez nous? Tutto fa brodo! Brodo c'est bouillon, et dans le douteux bouillon de mon "français voglio ma non posso" tout va bien, meme des choses pires que les raies et leurs capsules d'oeufs...
RépondreSupprimerEt comme je n'ai jamais vu ça sur mes cotes adriatiques (mais c'est quand meme pas trop mon genre...) je suis allée voir et à la dernière ligne dans la page au link qui suit je viens de lire:
"Nei mari italiani rara ovunque. Rarissima in Adriatico."
Ah bon, alors il peut meme se passer que je dis juste...
http://www.webalice.it/colapisci/PescItalia/pisces/elasmobranchi/Rajformes/Rajidae/razzaondulata.htm
:))) moi...vous savez Mimi, siu et Lulu, j'veux bien ramasser les strings morts...mais....franchement...si y'a pas d'raies dedans.....
RépondreSupprimerChic tu regardes trop Les Bronzés !
RépondreSupprimerMichelaise ton article est très intéressant j'ai vu sur la carte qu'on pouvait en trouver à Dinard, je serai vigilante l'été prochain. Je pensais aussi à une chauve souris.
tu as raison évelyne, il faut le gronder un peu ce gamin !!
RépondreSupprimerhttp://www.merseaplanete.com/index.php?Itemid=46&id=120&option=com_content&task=view
RépondreSupprimerTrop tard pour le concours, je n'aurais pas deviné.
RépondreSupprimermais tu publie quand même une *passe* de capoera. Sur la plage de San Salvador, au Brésil, j'ai vu un ou deux gars s'entraîner. Ils dansent sur l'allée de mosaïque de Copacabana, à Rio. Avec pour projet, une vitrine sur la musique extra européenne, je suis allée dans un de leurs centres, en suivant un groupe qui avait le aigle d'une école sur leur tee shirt. Ne maîtrisant pas bien l'appareil de photos, je n'en ai tiré que deux de bonnes.
Toujours à San Salvador, ai demandé à * monter*, pour assister à une écoles de tambours de carnaval, à une dame qui était à la fenêtre. Un privilège, j'étais seule. Des tambours joués de mains de maître seulement par des femmes. Quand j'ai voulu partir, la chef m'a fait comprendre qu'il y avait encore des choses à voir. Démonstration de danse. Elle m'ont fait comprendre que c'était é mon tour. Sans prétention, elles sont restées bouches bées, na.