Pour en finir avec ce concours de quatuors, le Premio Paolo Borciani, il me faut vous annoncer qui a gagné le premier prix, c'est la moindre des choses... d'autant que vous aurez sans nul doute l'occasion de voir le vainqueur programmé dans les salles de concerts alentour, d'ici peu. Le premier prix est, en effet, constitué par une aimable somme d'argent, 20 000€ à se partager en 4, cela ne va pas chercher très loin. Mais surtout s'y ajoute une tournée organisée en Europe, aux États Unis et au Japon qui devrait assurer aux concurrents heureux un tremplin idéal pour leur future carrière.
Le vainqueur, le vainqueur !!! Assez parlé Michelaise... oui mais, à l'heure à j'écris, l'épreuve finale est en train de se dérouler au Teatro Valle de Reggio, et je suis incapable de vous dire son nom. Je vous propose donc, en attendant la fin du concert et surtout la délibération du jury, de décerner mon propre prix.
Mais voilà, je suis une simple amatrice, pas même fichue d'identifier un compositeur sans me tromper, fut-il d'un grand classicisme. Alors je ne vais pas me mêler de faire concurrence aux membres éminents du jury qui ont, pour juger, des arguments nécessairement plus sérieux que les miens. Je vais donc distribuer quelques premiers prix fantaisistes certes, mais qui auront le mérite de citer de nombreux participants, dont certains ont été, les pauvres, éliminés dès le premier tour.
LE PRIX DE L'ELEGANCE est accordé, à l'unanimité (évidemment je suis seule à délibérer !) AU QUATUOR VINCA : oui, je sais c'est injuste, les quatuors composés exclusivement de garçons n'avaient pas beaucoup de chance d'obtenir ce prix, mais que voulez-vous, c'est la dure loi des concours ! Et de plus, il va falloir me croire sur parole, car la seule photo dont je dispose est un peu obstruée par la tête d'un des membres du jury. Les trois charmantes américaines et canadienne du quatuor portaient, je puis vous l'assurer, des robes du plus bel effet, et leur compagnon, très digne, ne déparait pas !
LE PRIX DE LA MEILLEURE ORGANISATION revient, sans contestation possible, AU QUATUOR DOLEZAL qui nous a bien fait rire quand nous les avons vu s'avancer sur scène sans instruments. Allions-nous assister à un concert d'un type particulier, un remake sous forme de quatuor de Silence de John Cage ? Mais non, les tchèques affairés se sont précipités sur leurs sièges, les ont réglés en hauteur, ont ajusté leurs partitions, avant de repartir dare dare dans les coulisses chercher leurs instruments !!
LE PRIX DU SERIEUX va AU QUATUOR ARCADIA. N'allez pas imaginer que les autres aient été dissipés ou peu concentrés, mais les roumains, que nous avions d'ailleurs déjà entendus à Bordeaux, étaient incontestablement les plus réfléchis et les plus appliqués.
LE PRIX DE L'ORIGINALITE est attribué au QUATUOR MECORRE. Non qu'il ait régné dans ce concours une folle ambiance et que les quatuors en lisse aient rivalisé d'invention. Au contraire, tout est assez prévisible dans l'organisation des exécutions et c'est ainsi que le fait, pourtant courant de nos jours, de jouer debout a permis aux valeureux polonais de se distinguer à peu de frais ! Ce sont les seuls à avoir osé le faire. Mais l'étonnement est surtout venu de la petite estrade sur laquelle s'est hissé le violoncelliste, pour être à la même hauteur que les autres exécutants : on avait peur qu'un faux mouvement ne le précipite à bas de son perchoir !
LE PRIX DE L'EXPRESSION a été difficile à attribuer : en effet, de nombreux ensembles jouaient avec une telle conviction, une telle imprégnation de la partition, que j'ai eu du mal à trancher. C'est finalement le QUATUOR VOCE qui l'emporte. Les français sont tellement dans la partition qu'ils ajoutent un vrai "plus" lors de l'audition : quand ils jouent Beethoven ou Ravel, c'est déjà un bonheur que de suivre sur leurs visages leur implication dans le morceau, mais pour Ligeti, pas forcément aisé à comprendre, ça va plus loin et ça aide véritablement à mieux suivre l'interprétation austère de ce type de musique. Quatuor déjà entendu à Bordeaux en 2009, à l'occasion de la Masterclass pour année dans concours. Quatuor apprécié il y a quelques jours dans les jardins de Bagatelle par mon aminaute toujours à l'affût des talents : Autour du Puits.
LE PRIX, fort convoité, DE LA BEAUTÉ a été adjugé, de façon forcément très subjective, AU QUATUOR KELEMEN. Les hongrois étaient, vus de près comme de loin, d'une grâce vraiment au-dessus de la mêlée. Vous avez, bien sûr, le droit de contester ma décision, mais je vous rappelle que le jury, en l'espèce, c'est moi, et donc, je ne reviendrai pas sur cette nomination. Il me faut bien admettre que ma photo n'est pas forcément convaincante : pas facile de réussir, en restant discret, une photo de groupe, avec un premier violon qui était le roi de la grimace. Heureusement qu'il n'y a pas de premier prix de grimace car il l'aurait décroché !! Et soyez rassuré, la beauté n'est nullement incompatible avec le talent.
Une qualité importante dans un quatuor est, vous en conviendrez, l'aptitude à communiquer : par le regard, par le geste, par la respiration même, tout est bon pour s'indiquer mutuellement où l'on en est de la partition et ce que l'on prévoit pour la suite. Il m'a donc paru évident de tenter de décerner un PRIX DE LA MEILLEURE COMMUNICATION. Et ce d'autant que, les quatuors "professionnels" semblent trop souvent juxtaposés, jouant un peu chacun pour soi, tant ils ont l'habitude d'être ensemble. Là, j'ai eu du mal car tous ces ensembles étaient terriblement attentifs et chacun des 4 protagonistes suivait avec une attention soutenue les faits et gestes des 3 autres. Après mûre réflexion c'est au QUATUOR LINDEN que j'ai accordé la récompense : juste un peu au-dessus du lot, du moins durant le concert auquel j'ai assisté, on sentait entre ces américains-canadiens, un vrai désir d'être "ensemble".
LE PRIX DE LA COMPLICITÉ s'imposait de lui-même : qui, mieux que trois frères, peut se comprendre sans même avoir à manifester par de grands signes ? C'est donc au QUATUOR SCHUMANN, dont je vous ai déjà parlé longuement, qu'est octroyé ce prix, précieux pour la bonne entente d'un ensemble de musique de chambre.
Vous l'avez compris, je tenais par cette petite fantaisie à vous rassurer sur notre état mental : non, nous ne sommes pas devenus partition musicale ou archet durant ces deux journées passées à ingurgiter du quatuor à fort dose. On peut aussi s'amuser dans une salle de concert et les talents évidents de tous ces jeunes étaient tels que j'aurais trouvé injuste que tous n'aient pas leur chance !! Éblouie par la qualité de toutes ces prestations, je tenais aussi à citer des noms qui ne sont pas encore très présents sur le Web et à saluer, en les remerciant, tous ces ensembles qui nous ont donné beaucoup de plaisir. Je n'ai malheureusement pas su inventer 19 premiers prix, et d'ailleurs il y a deux quatuors que nous n'avons pas vus, mais tous méritent notre admiration. Mais 8 prix c'est tout de même mieux que ce qu'a fait le jury 2011...
Quant à la décision du jury, après une longue et fébrile attente, Siu vous en dira les affres, elle vient de "tomber" : le PREMIO PAOLO BORCIANI n'a pas été attribué. Oui, vous avez bien lu : après une délibération qui a presque duré deux heures, après avoir dit que le niveau des candidats était, cette année, exceptionnellement élevé, le jury a déclaré qu'il n'y avait pas de prix, seulement 3 finalistes. Incapables de décider, ils ont préféré botter en touche. Quelle déception pour tous.
Certes SCHUMANN a obtenu, comme je l'avais souhaité, le prix des jeunesses musicales allemandes. Certes VOCE a obtenu le prix de public et j'en suis d'autant plus ravie que VOCE, était, vous l'aviez compris, mon quatuor favori. Certes LINDEN, CAVALINI et MECORRE ont aussi eu des prix accessoires. Mais tout de même, cette déconfiture finale fait l'effet d'une injustice : si tous méritaient d'être récompensés, pourquoi n'en récompenser aucun ? Trois finalistes, voilà bien un drôle de titre ! Et il me semble que le concours, qui avait la chance exceptionnelle de recevoir des candidats d'une qualité remarquable, se disqualifie aux yeux du monde musical : tout cela pour rien ???? Si les trois quatuors ont été jugés égaux par le jury, pourquoi la décision du public n'a-t-elle pas finalement fait pencher la balance pour VOCE ?? Car tout de même, les musiciens jouent POUR LE PUBLIC, c'est le plaisir du public qui permet à la musique et aux musiciens de vivre et d'exercer leur art ! On admet volontiers que ce public n'y connaît pas grand chose d'un point de vue technique, mais il me semble absurde de l'ignorer au point de ne pas profiter de sa préférence afin de départager ce qui n'a pu l'être sur de simples critères musicologiques. C'est du mépris affiché et c'est l'affirmation que seuls les musiciens sont aptes à trancher et à décider de la carrière et du mérite d'un ensemble. Pourtant qui ira les écouter, qui ira les applaudir, qui s'enthousiasmera à leurs interprétations pour avoir été ému, attendri, passionné ? Qui, sinon le PUBLIC !
Certes SCHUMANN a obtenu, comme je l'avais souhaité, le prix des jeunesses musicales allemandes. Certes VOCE a obtenu le prix de public et j'en suis d'autant plus ravie que VOCE, était, vous l'aviez compris, mon quatuor favori. Certes LINDEN, CAVALINI et MECORRE ont aussi eu des prix accessoires. Mais tout de même, cette déconfiture finale fait l'effet d'une injustice : si tous méritaient d'être récompensés, pourquoi n'en récompenser aucun ? Trois finalistes, voilà bien un drôle de titre ! Et il me semble que le concours, qui avait la chance exceptionnelle de recevoir des candidats d'une qualité remarquable, se disqualifie aux yeux du monde musical : tout cela pour rien ???? Si les trois quatuors ont été jugés égaux par le jury, pourquoi la décision du public n'a-t-elle pas finalement fait pencher la balance pour VOCE ?? Car tout de même, les musiciens jouent POUR LE PUBLIC, c'est le plaisir du public qui permet à la musique et aux musiciens de vivre et d'exercer leur art ! On admet volontiers que ce public n'y connaît pas grand chose d'un point de vue technique, mais il me semble absurde de l'ignorer au point de ne pas profiter de sa préférence afin de départager ce qui n'a pu l'être sur de simples critères musicologiques. C'est du mépris affiché et c'est l'affirmation que seuls les musiciens sont aptes à trancher et à décider de la carrière et du mérite d'un ensemble. Pourtant qui ira les écouter, qui ira les applaudir, qui s'enthousiasmera à leurs interprétations pour avoir été ému, attendri, passionné ? Qui, sinon le PUBLIC !
Note : le président du jury a précisé que tous ceux qui avaient, dans les 2 ans précédant le concours, eu l'occasion de travailler avec l'un ou l'autre des quatuors, s'était abstenu de voter pour eux. Autant dire que mes suspicions de chouchoutages sont, de fait, nulles et non avenues. Dont acte !
Dire que je suis déçue c'est trop peu dire, car je suis carrément dégoutée.
RépondreSupprimerJ'avais écouté des interviews à la radio italienne dans lesquelles l'organisateur du prix, le violoncelliste Mario Brunello, avait dit que le niveau des participants était cette année si exceptionellement haut que le jury aurait eu des difficultés à attribuer un seul prix.
De là à n'en attribuer aucun c'est donc un passage qui me parait tout à fait incompréhensible, ou éventuellement démentiel.
Je suis arrivée à penser qu'ils aient voulu ne pas dépenser l'argent du prix, mais je ne crois pas qu'il puisse s'agir de ça, et d'ailleurs s'il a fallu deux heures pour accoucher cette débile d'une décision j'imagine qu'il doit y avoir eu pas mal de bagarre, au sein du jury...
VOCE a joué hier soir d'une façon à faire palir à mon avis plus d'un quatuor parmi ceux qui souvent se trouvent "en haut de l'affiche": façon impéccable du point de vue technique, et aussi délicieusement, incroyablement équilibrée et mure.
Un vrai ensemble: quatre tetes, coeurs et instruments, et une seule pensée, un seul souffle poétique, une seule voix.
Très expressifs et au meme temps très clairs; capables aussi bien d'un dynamisme étonnant que d'une profonde sensibilité, d'une palette de nuances qu'on n'a pas souvent la chance de percevoir et de savourer comme ça.
Un lyrisme, une capacité d'introspection qui plusieures fois hier soir m'ont étonnée, émue... J'ai pensé que c'était du vrai art, j'ai pensé que ce groupe est tout à fait mur aussi bien d'un point de vue musical que, évidamment, humain... Je me suis dite avec grand plaisir aussi que j'avais entendu déjà tant de fois "La morte e la fanciulla", mais que la fraicheur contenue dans l'interprétation de VOCE me faisait redécouvrir cette très belle page de Schubert avec des facettes, et une joie, tout à fait nouvelles.
Inutile de dire que le (quand-meme très bon) niveau des deux autres finalistes était à mon avis en tout cas inférieur par rapport à l'excellence de VOCE, et je me passe d'en expliquer ici les raisons.
Voilà, quoi ajouter encore, si non toute mon amertume, et ma compréhension et solidarité pour Michelaise, en partageant entièrement sa tristesse et sa rage...
Si je ne me trompe, tu étais à Reggio, nous en parleras-tu un peu ?
RépondreSupprimerBonne semaine !
Norma
Laissons faire le temps qui, comme le vin passé en cave, fera fructifier le talent de ces jeunes musiciens. La décision des jurys est souvent incompréhensible, mais le travail fourni par les candidats,le fait de se surpasser,de construire une unité faite de sensibilités différentes, la prise de scène, la jubilation du public, suivie sans aucun doute de rencontres avec des organisateurs de concerts,voilà un début de chemin tracé vers la vraie réussite, celle qui compte.
RépondreSupprimerDéception,amertume, tristesse, tout ce qui peut incomber à une décision que l'on juge injuste certes, de ne pas pouvoir recevoir un prix mais au bout du compte, quelle belle aventure musicale,durant ces longs mois de "gestation" où le miracle de l'harmonie s'est construit patiemment autour de l’Oeuvre.
Ne soyez pas tristes, s'ils sont exceptionnels ils feront parler d'eux dans les mois qui viennent. N'oubliez pas ce qui vous a émues,ce qui vous a touchées, c'est là l'essentiel pour leur avenir.C'est leur Premier Prix.
Norma, oui nous étions à Reggio mais je t'avoue que nous l'avons visitée en un temps record car nous avions très envie d'entendre tous les quatuors, c'est l'avantage des premiers jours ! Nous y retournerons forcément dans trois ans !! Par contre, avant Reggio, nous avons fait un petit tour dans la plaine du Pô, aux environs proche et cela m'a fourni matière à plusieurs billets !!
RépondreSupprimerSiu, j'ai eu du mal à m'endormir hier. Ton appréciation de Voce est en tous points parfaite : je ne pouvais la faire moi-même car l'audition sur internet hier était un peu faiblarde et j'ai eu du mal à apprécier réellement leur prestation Ce qui est clair c'est que, même si l'audition était mauvaise, on pouvait faire des comparaisons et ils étaient vraiment les meilleurs. De plus, nous les avons tout de même entendus lors de la première et de la deuxième épreuve, et leur interprétation du quatuor en fa de Ravel était largement au-dessus des autres : elle avait du caractère, une vraie personnalité, et elle était, comment dire, passionnante Quant au Brahms, ils passaient après le quatuor Schumann et Dieu sait si ces jeunes avaient placé la barre haut : nous étions inquiets Et ce fut étonnant : ils l'ont joué avec une ferveur différente, et ce fut superbe.
Martine, tu as raison, c'est la professionnelle qui parle en toi et tu sais combien il est difficile de trancher : mais de là à se défiler !!! Ils sont tous escellents, donc on ne donne le prix à personne, avoue que c'est étrange !! Je radote un peu mais l'engouement du public était le petit plus qui pouvait permettre de donner le premier prix aux Voce, et le 2ème ex aequo aux deux autres. Zut, sans le public, y a plus de concert, tous les organisateurs de festival savent ça !!! La musique vit grâce aux auditeurs, alors même si on ne leur accorde qu'un point sur 20, tout le monde avait 19 de la part du jury, bon, mais voce auant le prix du public, cela fait 20 ! grrrrr... c'est une revendication légitime, d'être reconnu en tant qu'amateurs, même non éclairé ??? Remarque sinon, tu as raison, on va forcément en parler ce ce premio non attribué et côté pub, ça va être super !!!! Allez, tu as riason, on se détend et on court les écouter quand ils passent pas loin ! Aloïs a déjà commencé...
Elle est délicieuse cette remise des prix ! Voilà qui cloture en beauté une bien belle série de concerts !!
RépondreSupprimerEt sinon, qui a "gagné", finalement ?
Bisous
Personne KOKA, le jury n'a pas attribué ni le premier, ni le deuxième, ni le troisième prix. Au motif qu'ils n'ont pas pu en choisir un meilleur que d'autres. Du coup, tout le monde a été très déçu, mieux dépité : tous attendaient avec espoir et crainte, les parents des finalistes s'étaient déplacés, tous espéraient. Et le jury n'a rien attribué. Tous l'ont pris pour un désaveu et la soirée a été très triste
RépondreSupprimerMichelaise merci pour ton humour, ta légèreté et ton originalité, tes prix, sont sans prix ! Bravo.
RépondreSupprimerDemande à faire partie du vrai jury la prochaine fois, la soirée sera sûrement très réussie.
J'adore ton post.
Merci Danielle, mais tu sais, Martine a raison vaut mieux faire partie des râleurs que du jury, c'est une tâche fort difficile !!!
RépondreSupprimerDésolée si je ne suis pas à meme de comprendre les raisons de "Les Idées Heureuses", les apercevant plutot un peu enfumées.
RépondreSupprimerA mon avis le jury d'un concours qui prévoit la remise d'un prix, en présence de participants d'une qualité -c'était l'opinion générale- exceptionnellement bonne, a le devoir d'assigner le prix.
Il n'est là qu'à ce but, le jury.
Ses membres ont le devoir d'etre objectifs, et là je comprends que ça peut ne pas toujours etre facile. C'est justement pour ça qu'existe alors le président, celui qu'est censé posséder ce qu'en Italie nous appelons "gli attributi" (j'utilise cette expression pour ne pas trop déraper dans la vulgarité).
Enfin c'est assez simple, je crois. Alors que, de la meme et spéculaire façon, ce qui s'est passé hier soir à Reggio Emilia est honteux.
Quant à tous ces aspets positifs qu'aurait, pour les concurrents -des concurrents exceptionnels de tous points de vue- un concours qui n'est pas capable de remettre son prix, je n'ai évidemment pas l'imagination nécessaire pour les voir.
Je sais au contraire meme très bien, dépuis que je sais ce qu'est un concours de musique, que "1er prix non assigné" veut dire qu'aucun concurrent n'était à la hauteur de le mériter.
Etant peu introduite dans le milieu musical, j'ai tout de même lu tes billets avec attention et je pense qu'il est toujours préférable de remettre un prix. C'est étonnant.
RépondreSupprimerMême sans prix si la musique était bonne..c'est un moindre mal..sauf pour ceux qui attendaient des lauriers
RépondreSupprimerJ'étais moi aussi dans la salle à la finale, et cette attitude du jury m'a semblé méprisante pour les artistes et pour le public.
RépondreSupprimerLe règlement stipulant que les professeurs ne pouvaient pas voter pour leurs élèves disqualifiait d'entrée le quatuor Meccore, qui a travaillé avec 3 membres du jury, puisqu'il fallait une majorité de 6 sur 8 pour remporter la mise. Ils auraient pu aussi bien arriver sur scène et annoncer avant de jouer qu'ils le faisaient pour la gloire et l'amour de l'art, puisqu'il était mathématiquement impossible que le prix leur revienne, sauf à déroger aux règles...
Je pense que l'idée d'éviter le favoritisme était louable, mais les moyens mis en oeuvre ne pouvaient pas aboutir à un résultat satisfaisant.
Cela dit, je ne suis absolument pas spécialiste de musique classique, mais je me suis régalée, sauf à l'annonce des résultats.
Bienvenue (j'ai vu un "e" ) régalée !!) Stratare et merci pour ces précisions, surtout concernant le quatuor Mecorre. Pour autant, vous avez raison, cela a laissé tout le monde insatisfait et surtout désolé devant une issue aussi "creuse" : tout le travail des ces jeunes, la déception de leurs familles venues écouter la finale, le public qui a patienté presque deux heures... mais bon, on se console en se disant que le public, lui, a choisi et que Voce sort la tête haute de ce méli-mélo ! Merci de ce commentaire qui nous éclaire un peu mieux
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