Je suis sûre que vous allez tous et toutes être jaloux !!! Sont pas belles mes chaussettes ?? Japonaises de surcroit... Mais non, je ne suis pas allée au Japon, c'est un coup de mon amie Madeleine. Vous savez, celle qui a les pouces verts. Non contente d'être une pro du jardinage, elle adore partager.
Son fils, lors de ses études, est parti faire un stage au Japon. Il y a rencontré une jeune fille, et, le croirez-vous, ils ont "fauté"... Tant et si bien que la jeune fille s'est retrouvée enceinte et, dans l'heure, proprement jetée dehors par sa famille déshonorée. L'affaire s'est ensuite arrangée tant bien que mal, et s'est conclue par un mariage. Vous entendriez Madeleine raconter la cérémonie au Japon, vous seriez écroulés de rire. Mariage traditionnel, avec costumes à l'avenant, Madeleine s'est retrouvée empaquetée dans un kimono, entourée de japonaises fort autoritaires qui l'ont enroulée là-dedans en lui lançant des instructions obscures auxquelles elle ne comprenait goutte. Ayant vaguement l'impression d'être un cheval qu'on sanglait, elle gonfla le ventre avec force pour éviter l'étouffement. Pascal, quant à lui, dut enfiler un habit queue de pie qui lui allait sans doute fort bien mais dans lequel il se sentait fort emprunté. Tout cela sans la présence du moindre interprète, et ne saisissant rien de ce qu'on attendait deux.
Pas plus qu'ils ne comprirent ce qui se passait lorsque le père de la mariée prit, au cours de la cérémonie, la parole, et que tout le monde se mit à pleurer à chaudes larmes. Ils apprirent plus tard qu'il faisait sa repentance, exposant à tous la honte dans laquelle sa fille les avaient plongés en se laissant engrosser par un français peu scrupuleux. Les grands-parents de la mariée ne saluèrent pas Madeleine et Pascal, et refusèrent de leur répondre quand ils s'inclinèrent devant eux (ils avaient au moins compris cela mes deux amis paumés dans cet aréopage japonais) pour leur dire au-revoir. Autant dire que s'ils avaient été asiatiques, ils ne se seraient jamais remis d'avoir aussi gravement "perdu la face", en lieu et place de quoi Madeleine adore raconter cette histoire en pleurant de rire !
La jeune fille, qui rêvait d'un mariage à l'européenne, a voulu se "re"marier en France et a acheté pour l'occasion une bien classique robe blanche chez Tati (oui, oui !!), tout ce beau monde, parents japonais compris venus en France pour l'occasion, faisant une fête "bien de chez nous" dans l'atelier d'ébéniste de Pascal, transformé pour l'occasion en salle des fêtes.
La jeune fille, qui rêvait d'un mariage à l'européenne, a voulu se "re"marier en France et a acheté pour l'occasion une bien classique robe blanche chez Tati (oui, oui !!), tout ce beau monde, parents japonais compris venus en France pour l'occasion, faisant une fête "bien de chez nous" dans l'atelier d'ébéniste de Pascal, transformé pour l'occasion en salle des fêtes.
Chaque année, la petite famille, installée à Bordeaux, va rendre visite aux japonais, ce qui permet aux parents de la belle-fille de Madeleine de voir leurs petits enfants, et à la jeune femme de se replonger dans la culture familiale qui doit lui manquer un peu. Elle y va même dès le mois de juin, afin de mettre ses fillettes à l'école japonaise, ce qui est une jolie idée pour permettre à ces dernières de bien parler leur langue maternelle.
Or cette année, pour les raisons que vous connaissez, ce séjour a été annulé pour ne pas soumettre les enfants à des dangers potentiels, sans doute plus graves qu'on ne veut bien l'imaginer. Ce sont donc les beaux-parents qui sont venus. Et, invités à passer quelques jours à Meschers, ils ont apporté à Madeleine trois paires de ces charmantes chaussettes, qu'elle a voulu tout de suite partager avec moi. Histoire de mourir de rire en me voyant enfiler laborieusement ces dix doigts minuscules, et de se moquer de mon look sexy une fois la chose aux pieds. J'ai été sommée de les garder jusqu'au retour d'Alter, afin de me faire admirer en bonne et due forme. J'avoue que ces extrémités me fascinent et que, quitte à jouer les geishas, je me devais de vous faire découvrir la nouvelle mode michelaise.
Fouillant un peu sur internet, j'ai appris que la chaussette Gunsoku, avec un doigt séparé, était la chaussette règlementaire de l'armée japonaise (voir ci-dessus). Que le tabi est la partie haute de la chaussure japonaise, qu'on conserve dans la maison. Plutôt chausson que chaussette, il dispose d'une semelle renforcée et souvent d'un haut doublé. Il se porte avec la geta ou le zori, ces sandales en paille de riz ou en bois. Mais globalement, les chaussettes japonaises traditionnelles n'ont d'un doigt pour le gros orteil. Je me demande si ces cadeaux étranges ne sont pas finalement un bon tour joué à Madeleine par sa belle-fille !! Qui lui a expliqué très sérieusement que c'était excellent pour la circulation et qu'il était nécessaire de les porter continuellement pour profiter des bienfaits de cet accessoire coloré. Il faut dire, qu'avec le temps qu'il fait, on supporte très bien ces moufles pour papattes...
Fouillant un peu sur internet, j'ai appris que la chaussette Gunsoku, avec un doigt séparé, était la chaussette règlementaire de l'armée japonaise (voir ci-dessus). Que le tabi est la partie haute de la chaussure japonaise, qu'on conserve dans la maison. Plutôt chausson que chaussette, il dispose d'une semelle renforcée et souvent d'un haut doublé. Il se porte avec la geta ou le zori, ces sandales en paille de riz ou en bois. Mais globalement, les chaussettes japonaises traditionnelles n'ont d'un doigt pour le gros orteil. Je me demande si ces cadeaux étranges ne sont pas finalement un bon tour joué à Madeleine par sa belle-fille !! Qui lui a expliqué très sérieusement que c'était excellent pour la circulation et qu'il était nécessaire de les porter continuellement pour profiter des bienfaits de cet accessoire coloré. Il faut dire, qu'avec le temps qu'il fait, on supporte très bien ces moufles pour papattes...
Tu as l'art de me redonner le sourire
RépondreSupprimerTu nous as appâtés mais tu ne nous a pas montré la tête d'Alter
Coucou Michelaise ! Voilà une très bonne solution pour avoir les doigts de pieds en éventail même par le vilain temps qui court...
RépondreSupprimerEt bravo à ton amie Madeleine d'avoir vécu avec humour une situation somme toute assez délicate à l'étranger
L'humour il n'y a que "saké" bon... ;-)
Mais elles sont superbes tes chaussettes !! Dans mon cas ils m'en faudraient malheureusement pas à 5 mais à 6 prolongements, le sixième pour héberger mon remarquable hallux valgus (ce que chez nous on appelle couramment "cipolla", oignon), vivi, bilatéral... ah, pauvre de moi, face à la souveraine élégance de tes "piedini di fata" !
RépondreSupprimerAu top les chaussettes, j'adore ! Et toute l'histoire de ton amie Madeleine, ils sont un peu décoincés maintenant les parents Japonais ? Cette histoire de faute m'a ramenée quarante ans en arrière, où c'était le même scénario en France.
RépondreSupprimerPeut-être pas très "sexy" ces chaussettes, mais elles me semblent confortables ! J'ai adoré le récit du mariage et la honte du beau-père! Finalement heureusement que tes amis n'ont rien compris car la situation était étrange pour un mariage ...
RépondreSupprimerEn voilà un beau cadeau, et qui plus est, fort original... mais est-ce vraiment confortable ? J'imagine que ceux qui ont les orteils un peu serrés n'apprécieraient sans doute pas trop !
RépondreSupprimerDécidément, ces japonais nous surprendront toujours !
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee
PS/ J'en essaierai bien une paire, pour voir !
Bonjour, Michelaise.
RépondreSupprimerCette histoire de chaussettes...quelles histoires...
Merci beaucoup.
Bonne journée.
Aaaaaaaaaah (non Christineeeeeeeeee pas eeeeeeeee) je savais que j'aurais du succès avec mes chaussettes ! Faut dire !
RépondreSupprimerBon, Aloïs, t'as raison, je me suis contentée de vous appâter car la tête d'Alter en disait long sur la séduction de l'équipement...
Siu, on dit bien oignon chez nous aussi, et c'est fort ennuyeux aussi. J'ai pour l'instant la chance de n'en avoir point mais de là à parler de la "souveraine élégance" de mes petits petons, faut avoir ta propre élégance langagière !!! merci madame Radegonde.
Oxy, Herbert, Artémisia, vous l'avez compris, le prétexte c'était les chaussettes, mais l'idée c'était de rappeler le fameux et pourtant toujours d'actualité "Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà". Faut dire que là, les Pyrénées étaient allègrement loin !
Pour tous, c'est étonnamment confortable, sauf à peiner un peu pour l'enfiler, on est vraiment bien la-dedans, mais quel look les amis !
suis pas d'accord, mais pas d'accord du tout, adolescente, j'avais déjà ce genre de chaussettes/gants ! aucune invention JAPONAISE, et c'était en 19..........EUH......soixante dix.... Alors?
RépondreSupprimerAlors ça Monica, ça prouve bien que la belle-fille de Madeleine essaie de l'impressionner... t'as fait 68 toi alors ??!!!
RépondreSupprimermais bien sur! mais CHUT!!!!
RépondreSupprimerjamais je n'aurais penser pouvoir courir aussi vite de ma vie!!! je possède même un petit livre NOIR, qui se vendait sous le manteau,des photos inédites de l'époque, si cela intéresse..... je commence à vider ma biblio.....
Mais on sort du contexte là.....
Avec ça, comment ne pas jouer du piano comme un pied...virtuose.
RépondreSupprimerça fait longtemps que nous ne nous étions croisés, chère Michelaise.
J'espère que tu vas bien.
Ici, ça ressemble toujours à de la convalescence.
Je t'embrasse,
Roger
Trop drôle ! C'est un scoop ???
RépondreSupprimerQuel "saké" bon mot Oxy !
RépondreSupprimerElles sont vraiment amusantes ces chaussettes ! Autant que cette histoire que tu racontes si bien !
RépondreSupprimerBises Michelaise.
Et oui, je connais ces chaussettes ! Pas que je ne les aie découverte au Japon, la femme Brésilienne d'un Japonais ami me les a ramenées du japon quand nous nous sommes tous retrouvés ... en Italie. Même les chaussettes voyagent.
RépondreSupprimerje ne les trouves pas très pratique.
L'histoire de madeleine est en effet très marrante. j'ai ris de bon coeur.
Les parents japonais se sont-ils un peu *lâchés* une fois en France ?
la reine Berthe n'aurait pas pu les enfiler.
RépondreSupprimerLa même copine Brésilienne avait beaucoup de peine à trouver des habits à sa taille. je dis * avait* car ils sont *rentrés* tous les deux au Brésil, avec chaussettes ? je ne saurais le dire. Sont mari Japonais riait des aventures de sa femme au japon, confrontée à la tradition, dans le collège où Rita enseignait l'anglais. C'est lui qui a insisté pour retourner vivre au Brésil, là où ils s'étaient connu, à Sao Paulo. Il y a là, une *ville* japonaise dans la ville. Même un musée sur l'immigration japonaise au Brésil. Très intéressant. Début d'employés de fermes pour devenir patrons d'entreprises.
Oh non, Béa, les parents japonais ne se sont pas "lâchés" du tout... et comme le fils de Madeleine les a carrément laissés chez elle pendant deux jours, lui-même étant invité à un mariage, Madeleine et Pascal ont dû faire face : deux japonais ne parlant pas un mot de français et totalement désorientés, c'était pas triste, le récit de Madeleine, épuisée par l'opération, valait son pensant de cacahuètes ...
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