COURGETTES DEDIEES

Allons bon, on peut avoir une histoire d'amour avec des  courgettes?... En tout cas,  je connais la spécialiste toutes catégories de ce cucurbitacée, qu'elle cultive avec un talent extraordinaire et de façon très "raisonnée" : Kokopelli, Jaune sans col, Ronde de Nice, Longue de Nice... j'en passe et des meilleures. Vous l'avez devinez, je cite, dans le texte, car en ce qui me concerne, les "zucchini" c'est simple : c'est vert, c'est long et c'est bon ! Elle en cultive tellement qu'elle ne sait plus qu'en faire, variant les interprétations, improvisant les préparations, inventant des modulations. La dernière en date, qui lui donne d'ailleurs du fil à retordre étant "la confiture de courgettes". J'avoue avoir esquissé une grimace à l'énoncé de cette idée bizarre et m'être secrètement félicité de ma méfiance quand elle m'a avoué avoir raté la première tournée ! Mais, ajouta-t-elle aussitôt, elle l'a transformé en chutney, lequel chutney s'est révélé délicieux. La deuxième tournée était en cours au moment où j'écris ce billet qui lui est dédié et qui sait, un article triomphant aura peut-être d'ici sa publication salué la réussite de cette entreprise homérique !!

Je vous laisse admirer sa récolte !!

Vous pensez bien qu'avec une spécialiste de cette trempe, ma recette ne l'a pas surprise quand, tout fière de ma découverte, je lui en ai fait part. Mais d'autres seront peut-être contents de tester ce petit plat savoureux qui nous a été servi par la femme d'un copinaute. C'est fou ce que les conjoints(e) de copinautes sont sympas (oui, je sais, je l'ai déjà dit !!) : non content(e)s de supporter les heures carrés passées par leur douce moitié qui tapouille et grifouille sur la toile, s'esclaffe en lisant les billets des unes et des autres, et leur assène des nouvelles fraiches comme autant de scoops incontournables, ils participent volontiers aux rencontres. N'hésitant pas à, comme l'adorable moitié de Roberto, leur préparer un délicieux petit dîner. C'est donc d'elle que je tiens cette préparation simple et savoureuse, et elle sera la deuxième dédicataire de ce billet.

Elle utilise un tian mais nous n'étions que deux quand j'ai testé cette recette et je me suis contenté d'un moule à cake, qui présente l'avantage d'avoir l'exacte largeur des feuilles de lasagnes que j'ai utilisées et d'être assez profond pour faire de nombreuses couches. Car la préparation fonctionne par couches : dans le plat préalablement beurré, on alterne,  une couche de courgettes (copieusement poivres, mais surtout pas de sel), une couche de lasagne (l'épouse de Roberto a dit des ravioles mais que voulez-vous en Charente-Maritime on n'a ni tian, ni ravioles alors on s'adapte) et une couche de saumon fumé. Et, selon la formule traditionnelle, on recommence jusqu'à ce que le plat soit plein, avec le moule à cake on peut en faire 5 comme cela ! On termine par une couche de courgettes.

On verse ensuite sur la préparation 50cl de crème fleurette et on termine soit par de la chapelure, qui aura l'avantage d'absorber l'excédent d'humidité, ça c'est le conseil de l'épouse de Roberto, soit par un peu de gruyère râpé, ça c'est l'interprétation michelaise qui pèche toujours par gourmandise. Il n'y a plus qu'à enfourner à 160° et à laisse cuire une heure trente environ. Cela vous fait un plat unique exquis, et si vous saviez ce que c'est bon, froid, le lendemain !!! A vos courgettes... Avec ou sans éplucheur, c'est à votre préférence. Les proportions me direz-vous ?? Regardez sur les photos en les agrandissant et puis, improvisez... j'ai mis, quant à moi deux courgettes, quelques feuilles de lasagne (10 je crois, deux par couche), 200g de saumon fumé et 50cl de crème fleurette. Ce qui est important c'est la cuisson, très douce et très longue.