Le concert de Lydia Jardon était consacré à la transcription pour piano de l'Oiseau de Feu de Stravinsky : un moment d'intense poésie, qui fait suite à un énorme travail dont les partitions rendent compte ! Le ballet, écrit pour un orchestre symphonique de grande dimension, a été transcrit pour clavier par Stravinsky lui-même mais est très rarement joué comme tel en concert, tant l'écriture en est savante. Lydia s'est donnée avec la fougue qui la caractérise au point de faire corps avec cette oeuvre complexe et riche. Ovationnée par le public conquis, elle peut enfin se laisser aller au bonheur de la dernière note !
La partition du quintette de Rita Strohl a été écrite à la main par sa fille et c'est sur ce matériel authentique et inédit qu'ont travaillé les musiciennes du quatuor Antigone. Les pleins et les déliés en sont superbes, et la clarté aussi grande que s'il s'agissait d'une impression. C'est Lorène de Ratuld qui, au piano, avait les 6 portées et qui donc dirigeait l'ensemble, et faisait prendre la sauce !
Ce quintette, très lyrique, est aussi très imagé. Il se passe sans cesse quelque chose de nouveau : des phrases généreuses, des thèmes qui reviennent, des grandes montées qui savent atterrir avec humour, sans emphase inutile. Musique française non exempte d'inspiration germanique, la partition de Rita Strohl conjugue générosité mélodique et retenue. C'est riche, inventif, des changements d'atmosphère, des changements de tonalités, à aucun moment on ne sombre dans l'ennui. Une musique qui joue sur les oppositions, très descriptive et qui n'hésite pas à devenir, parfois, espiègle. Une superbe découverte pour une salle enthousiaste et, vous l'imaginez aisément, une famille très émue.
Admirez le coup d'archet final !! Quelle envolée, et surtout quelle délivrance !
Bravissimo a tutti !!!!
RépondreSupprimerJ'aime l'enthousiasme de ces artistes et j'imagine leur joie de transmettre ce plaisir de la musique. On sent flotter sur tes images une sensation de bonheur extasié...
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