Elle a déjà tout dit, avec, en prime, une très fine analyse du phénomène bloguisitique dont nous sommes les modestes acteurs. Elle parle de journal "extime", et, de fait, même si l'on y reste pudique, il nous dévoile d'autant plus sûrement que nous choisissons d'y être transparent.
Le plus simple est donc de vous livrer quelques images en retour !! Presque sans commentaire !!
Le plus simple est donc de vous livrer quelques images en retour !! Presque sans commentaire !!
Au départ, un petit regard ému sur l'Entre Deux Mers, et "mon" estuaire, au loin, très loin !
A l'arrivée, le bleu n'est plus le même ... les îles, la côte et bien sûr, le Vieux Port qui abrite pas mal de souvenirs d'enfance !
Avec une mention particulière pour l'île du Frioul au charme singulier et où nous aimons tant aller passer quelques jours, parfois.
Quand j'ai demandé au cousin qui m'accueillait de me faire faire l'école buissonière et de m'emmener à l'Estaque, j'ai bien senti qu'il trouvait l'idée étrange : et de fait, à part de me gaver de panisses, j'avoue que j'ai été fort déçue, un village certes auréolé de la gloire des peintres qui l'ont immortalisé, mais finalement bien modeste, une annexe ouvrière de Marseille, qui garde les stigmates du temps des cimenteries.
Et si elle n'y avait pensé, nous n'aurions pas eu de souvenir !! Par chance, au moment où elle m'a rejointe, j'étais en train de proposer mes services à deux charmantes jeunes femmes qui se retrouvaient après une longue séparation et manifestaient sincèrement le plaisir de ces retrouvailles.
- Vous avez envie que je vous photographie ??
- Oh que oui...
Chose promise, chose faite : je les cadre, les recadre, essaie d'éviter le contre-jour... et Norma arrive ! Attend patiemment que j'aie fini mes démonstrations et, pleine de bon sens, leur dit :
- Vous voulez bien nous rendre la pareille ??
Et voilà !! Une nouvelle rencontre entre copinautes, pleine de ce naturel toujours hallucinant qui fait qu'on se parle de tout et de rien, mais surtout de choses importantes, comme si on s'était toujours connues !! Avec une confiance rarement atteinte dans la vie "normale" !!
A-je mal suivi ? Mic' est allée à Marseille sans daigner faire une halte du côté d'Avignon ? Inexcusable, non ?
RépondreSupprimerL'Estaque: en quoi sa modestie, sa petitesse, son passé ouvrier et son air de bout de Marseille seraient-ils dévalorisants ? Bien au contraire. Y plane le parfum de "Marius et Jeannette", celui de la brousse du Rove (la vraie, pas celle que vend la fausse mémée du marché de la Plaine) et de ces petites calanques hélas bientôt transformées en hangars à bateaux...J'espère que tu as pu aller chez Stamegna visiter sa Fondation Monticelli. Superbe fort à la sublime vue sur la ville...Et plus loin le Rove et la bouillabaisse de l'Auberge du Mérou...
Bon, j'en pince un peu pour Marseille. On l'aura compris...
Splendides, les vues de ton estuaire et de l'arrivée sur "ma" ville (qui en fait n'est que ma ville d'adoption...)
RépondreSupprimerMoi, j'aime bien l'Estaque pour son côté village et son bord de mer, qui garde encore une "certaine" authenticité" ; c'est aussi un quartier de Marseille qui évolue énormément, très à la mode chez les bobos...
Merci pour ce clin d'oeil de l'amitié, Michelaise.
Comme je te l'ai écrit par ailleurs, à renouveler...
Norma
Ah bon vous n'avez pas jacassé comme des pies?
RépondreSupprimerJe n'en crois pas un mot.
Je m'envole pour Marseille tantôt pas pour de la "bloggerie" mais pour soutenir une amie de plus de quarante ans à passer un cap difficile dit-elle....
Car ces amitiés là non plus il ne faut pas les oublier
Je ne sais pas si j'aurai la chance d'avoir des températures aussi clémentes que toi
Bonjour, Michelaise.
RépondreSupprimerQui ne se retrouverait pas dans l'analyse de Norma C ?
Et qui n'apprécierait pas ta sensibilité bleue qui survole le réel ?
Je n'ai jamais rencontré réellement un être avec qui je communique virtuellement.
J'accepterais éventuellement de le faire. Mais individuellement et non en groupe.
Car l'investissement affectif est trop singulier et personnalisé pour que je puisse recevoir d'un seul coup les regards de toutes ou de tous.
Mais ce n'est que mon point de vue...
Bonne journée, Michelaise, et merci beaucoup.
Alors Roberto, expliquons l'Estaque... ce fameux air de village, moi qui ai passé ma vie dans de "vrais" villages m'a justement laissée sur ma faim... Passé ouvrier donc l'habitat a été rapetassé au cours des époques de bric et de broc et le charme supposé (qu'on trouve dans les endroits plus pauvres qui n'ont même pas été ouvriers, genre campagnes, où l'on n'avait même pas les moyens de modifier l'habitat ancien et encore moins de l'agrandir)... Quant au supposé mépris que tu évoques (dévalorisant) imagine que ma famille, immigrés et ouvriers, ne m'a pas prédisposée à le ressentir. Mais je n'ai pas pour autant le complexe marius et jeannette, pour moi un folklore qui n'en est pas un, l'ayant connu dans cette fameuse famille très marseillaise, avec ses excès et ses travers pas toujours très agréables. Donc pour finir avec l'estaque on m'avait parlé de charme, je n'en ai, personnellement, pas trouvé. Malheureusement le cousin avec lequel j'étais n'avait pas le profil ni l'envie pour m'accompagner à la fondation Monticelli. J'avais envie de rester avec lui, même si Monticelli me tentait car il en avait vraiment besoin, et je suis heureuse, humainement parlant d'avoir fait ce petit sacrifice qui a été pour lui très important. Quant à Avignon, tremble Roberto, nous y revenons sous peu !!!! enfin en juillet prochain ! En attendant nous t'attendons sur l'Estuaire pour te montrer d'autres authentiques petits villages !!! pas banlieues industrielles de métropoles régionales.
RépondreSupprimerNorma même remarque que pour Roberto sur la supposée autenthicité de l'Estaque, quant au côté bobo, cela ne sera pas un mieux pour l'authenticité !! Et tu sais que, si nos pas nous ramènent vers Marseille (qui sait ?? cela n'a rien d'invraisemblable) je serai vraiment ravie de continuer la conversation entamée avec entrain en beau jour d'octobre !!!
RépondreSupprimerFrançoise, je n'ai pas dit que nous n'avions pas barjaqué ensemble, tu as raison, au contraire, on a, comme tu le dis, jacassé comme des pies... c'est mon billet qui se prétendait, à tort, sans parole !! enfin c'était mon projet, puisque Norma avit écrit un long article sur la bloguerie, je me contentais de photos...
RépondreSupprimerQuant à soutenir une amie de longue date dans un moment difficile, c'est marrant, enfin pas pour nos amies, mais pour nous : je suis en plein dans le l'action aussi. Une amie pas de 40 mais de 30 ans, peu vue pendant 20 ans et retrouvée à l'identique... elle a besoin d'aide, d'écoute, de présence et surtout de retrouver ses amis d'antan, pour passer, elle aussi, un moment difficile. Une vigilance de tous les instants car ça secoue !!!
Herbert, que cette "sensibilité bleue" est un gentil commentaire ! Je ne sais si la rencontre du virtuel te rebute, mais ta constance, ta fidélité, ton attention jamais prise en défaut sur nos blogs est une preuve de capacité au virtuel qui me semble hors normes !!! Quant aux rencontres, dont nos blogs se font l'écho et qui font se dire "et pourquoi pas moi aussi", elles doivent être vraiment désirées de part et d'autre, moyennant quoi alors, vu la complicité qui s'est créée autour des billets et des commentaires, on reprend la conversation là où on l'avait laissée la veille. En groupe, je ne suis pas tentée du tout. Et en individuel, je recommande la plus grande prudence pour éviter les désillusions, voire les histoires : attention Herbert, c'est un peu, en tout cas en ce qui concerne les blogs que tu suis, des "nanas" et, parfois, les nanas font des histoires !!!! Moyennant quoi, ces rencontres ont toujours quelque chose d'étonnant, de très beau humainement parlant et cela noue des liens, qui restent lointains mais qui peuvent être très forts.
RépondreSupprimerCe qui me touche Michelaise dans votre ressenti c'est ce que vous dites de la confiance.
RépondreSupprimerJ'avoue m'etre sentie un peu dépaysée quand j'ai appris, en lisant ce billet, qu'il existe aussi un autre Frioul, et donc celui de ma région (le Frioul-Vénétie Julienne) n'est pas le seul comme je le croiais. Pas la moindre idée d'une possible explication...
RépondreSupprimerJe reviens sur nos "visions " de l'Estaque. Tout dépend peut-être des coins que l'on évoque. Je n'aime pas trop la partie "vive" de ce quartier avec ses restaurants quelconques, ses marchands de pacotille ou encore ses parcs à bateaux. Il faut monter par les ruelles, voir les petits jardins, les treilles, les naïves décorations, le linge étendu entre deux balcons. Ou aller du côté de la cimenterie et de Pechiney pour faire revivre dans sa tête tout un passé industriel et industrieux. Mais la "montée" n'est pas toujours sans risques...Comme le dit Norma l'Estaque se "boboïse", ainsi que bien des quartiers de la ville. Ville qui ne cesse de s'étendre et de ronger les derniers arpents de campagne et de ruralité méditerranéenne...André Gouiran dernier chevrier au dessus de l'Estaque en sait quelque chose. N'est-ce pas Norma ?
RépondreSupprimerJe crois que le commentaire de Roberto fait écho à ce que j'ai écrit sur l'"authenticité" de l'Estaque et je suis entièrement d'accord avec ce qu'il en dit.
RépondreSupprimerEn revanche, sur les collines surplombant la mer, depuis lesquelles la vue est magnifique, s'installent depuis quelques années des bobos et je n'aime pas du tout cette "Estaque mode", faussement simple et se voulant tolérante alors qu'elle ne l'est pas...
Très bonne journée, Michelaise !
Norma
Les commentaires sont aussi intéressants que les billets...ça cause, ça cause !
RépondreSupprimerAh oui Evelyne c'est ce qui me fait tenir à ce blog, la pertinence et l'intérêt des commentaires ! Et pia pia pia, super !!
RépondreSupprimerUne belle rencontre qui a été l'occasion de joyeux bavardages, je n'en doute pas... ;-)
RépondreSupprimerTes photos sont absolument splendides. Bravo Michelaise !