mercredi 11 avril 2012

A VOUS DE VOIR !

Il y a bien longtemps que je n'ai fait de chronique cinématographique... Un "lot" de films divers vus ces derniers temps, des coups de cœur, des coups de blues, et aussi des coups de grisou ! Mes critiques vont forcément être brèves, pour dire en deux mots ce qui m'a plu ou déplu, à vous de voir si vous êtes d'accord ou pas, le mieux étant de ne pas prendre mes impressions pour argent comptant ! Ce ne sont que des goûts personnels que j'exprime, souvent à contre-courant des critiques communément admises !


Le Hâvre : une belle fable intemporelle (les anachronismes sont voulus !) aux couleurs chaudes mettant en valeur des gens banals, au quotidien dépouillé, mais qui savent ce que solidarité et espoir veulent dire. C'est un film généreux, traité comme un conte théâtral, totalement décalé, mais fondamentalement optimiste et rédempteur. Aki Kaurismäki a, semble-t-il, une manière très particulière de diriger ses acteurs : à Kati Outinen, il demandait souvent de "ne pas jouer", d’atténuer ses expressions pour acquérir une image raide et autoritaire. André Wilms de son côté décrit sa technique comme une "grimace de la pudeur" : "Chez Kaurismäki, on ne murmure pas, on dit haut et fort ce qu'on pense." Quant à la ville, Kaurismäki en a fait un personnage à part entière : avant de savoir où il tournerait son film, le cinéaste a pris une voiture et a parcouru toute la côte, de Gênes aux Pays Bas, avant de décider que Le Havre correspondait le mieux à ce qu'il cherchait. "Je pense que Le Havre devrait être la capitale de l’Europe ! Cette ville est riche de son décor et de ses gens". Un film qui ne prétend rien démontrer et qui, pourtant, nous offre de grands moments qui resteront d'anthologie, comme le concert de Little Bob !


La Taupe : Alter adore John le Carré, alors comment ne pas aller voir La Taupe ? Je vous avoue humblement que j'ai beaucoup aimé le film mais pas compris grand chose à l'intrigue qui m'a semblée complexe à démêler ! Une très bonne reconstitution des seventies, des acteurs rigides sans être caricaturaux, un rythme soutenu et assez lancinant, tout cela est fort réussi. Mais en sortant j'avais surtout l'intention de lire le livre pour tenter de mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette sombre et un peu démodée histoire d'espionnage. Tournée en respectant parfaitement l'esprit de l'auteur m'a-t-il semblé. Gary Oldman qui joue le rôle de George Smiley est parfait " "George ressemble à un rapide (...) Il baisse sa température jusqu'à ce qu'elle soit la même que la pièce dans laquelle il est. Ensuite il ne perd pas de chaleur en s'adaptant"


A dangerous method : je l'ai trouvé tellement falot que j'avoue n'en avoir plus guère de souvenirs. C'était assez insipide à mon goût. Trop long et très surjoué.


Une bouteille à la mer : la naissance à la conscience politique de ces deux adolescents, l'une juive, l'autre palestinien, m'a vraiment convaincue. L'histoire peut sembler naïve pourtant je me suis prise au jeu et j'ai aimé ce film émouvant, juste et efficace. Roméo et Juliette, ça marche encore ! Le réalisateur déclare "En Israël ou en Cisjordanie, il n’y a pas que la préoccupation politique, même si elle est très présente. Vivre, tomber amoureux, accéder à ses désirs… J’avais envie de montrer cela", et il a tenu à travailler en étroite collaboration avec l'auteure du livre, ce qui donne une adaptation très aboutie. Il voulait tourner la moitié des séquences en Israël et l’autre moitié à Gaza, mais pour des questions de sécurité (risques d’enlèvement), Israël ne laisse entrer aucun Israélien à Gaza. Alors, bien que les séquences de Gaza vues de l’extérieur montrent Gaza, celles en intérieur ont été tournées dans des villes arabes israéliennes. Il a mêlé sa fiction d'images d’actualité provenant d’archives diffusées par les médias, notamment sur la grande manifestation commémorant l’anniversaire de la mort de Yitzhak Rabin filmée sur la place des Rois, au milieu de milliers d’Israéliens venus manifester leur désir de paix : "C’est une manière de faire coïncider la fiction avec les faits réels, et de rappeler au spectateur les moments clés du conflit sur la période où se déroule l’histoire". En tournant avec une équipe mixte (une scripte palestinienne chrétienne, parlant français, anglais, arabe et hébreu, des régisseurs palestiniens d’Israël, une assistante israélienne et un second assistant palestinien), Thierry Binisti a ainsi pu témoigner d'une sensibilité artistique commune à tous.


The Artist : bon, moi je n'ai pas aimé, je me suis ennuyée et j'ai pensé que si l'on n'avait pas fait un tel battage autour du film, il m'aurait sans doute surprise, mais là, je n'ai pas accroché du tout. Seul le chien m'a fait rire, c'est dire.


La désintégration : vu la veille des événements de Toulouse, le film aurait pu me frapper par la justesse de son propos. Mais il est trop didactique, trop radical et manque clairement de nuances. J'ai trouvé le ton réducteur et un rien moralisateur, si la mère et la sœur jouent bien, les autres personnages sont sans naturel et peu émouvants. C'est simpliste et sans souffle, émaillé de lieux communs et, de ce fait, pas convaincant du tout. Au point de mettre mal à l'aise tant on avait l'impression de tomber dans le poncif. Et pourtant ?! L'actualité allait nous jouer dès le lendemain un tour à sa façon qui illustrait presque de manière caricaturale ce que nous tentons d'oublier : les ravages, sur des esprits fragilisés, de certaines idéologies qui se font fort de s'ancrer sur les faiblesses de notre société et de nos valeurs.
 

38 témoins : je suis une inconditionnelle de Lucas Belvaux, mais là, je dois bien avouer qu'il m'a un peu déçue. Pas trop mais un peu ! Le thème du film, la lâcheté ordinaire pour éviter les complications, la fragilité du couple qui se découvre désuni dans les crises, les nécessaires compromissions de la justice devant l'inqualifiable quand ce dernier est le fait de tous, tout cela est fort passionnant mais je suis certaine que le livre de Decoin le raconte bien mieux que le film. Attal est trop sombre, l’ambiance trop inquiétante, Nicole Garcia trop désabusée ...tout est un peu "trop". J'ai trouvé paradoxalement que le film s'ouvre et se libère sur la fin. Dès lors que commence la reconstitution, tout prend forme et sens, et là, le film devient lisible et clair. Peut-être est-ce simplement qu'il tend vers cette fin qui fait réaliser à tous la réalité de leur lâcheté. Et la ville du Hâvre joue encore ici parfaitement son rôle !


Elena est un film superbe mais terrifiant : on en sort accablé d'un malaise qui met plusieurs heures à se dissiper. Ici encore, une histoire de veulerie quotidienne, de petits arrangements avec la morale qui finissent par un drame, dont personne ne semble mesurer pleinement la portée. L'étroitesse de vies dénuées d'idéaux, où la nécessité d'amour et le sordide se côtoient et se mêlent dans une inextricable réalité dont les protagonistes eux-mêmes ne distinguent même plus les contours, est peinte avec une véritable intelligence par Andrei Zviaguintsev. L'effondrement des utopies idéologiques est évoqué sans lourdeur, les clivages sociaux de l'actuelle Russie sont décrits sans tomber dans la banalité convenue. C'est ciselé, tranchant, inquiétant et pourtant très, trop humain. Aucun cynisme, aucune noirceur irréparable : le rythme parfait, la photo superbe, une musique idéalement choisie, la TV omniprésente qu'on ne voit jamais mais qui balaye les scènes d'un reflet blafard et sinistre, des acteurs qui jouent avec sobriété et d'un naturel confondant, tout cela forme une démonstration implacable, d'une beauté formelle étourdissante et d'une lucidité éloquente. Un film que l'on "ressent" longtemps après l'avoir quitté.


Les Adieux à la reine : de bonnes idées sans doute, une sérieuse volonté de "faire vrai" et d'être, historiquement parlant, irréprochable. Mais autant je peux, parfois, aimer les reconstitutions en roman quand elles sont  respectueuses (par exemple et pour rester dans le même époque, je me régale régulièrement des récits de François Parrot et de ses descriptions hautes en détails de Versailles ou du Louvre), autant la "mise en image" de films historiques me semble sonner faux et faire "carton-pâte". Certes Les Adieux à la reine montre bien, en illustrant sans concession les scènes de cour, le monde des courtisans, pourrissant et gangréné par le délabrement moral, reflet de la dégradation de tout le pays. Mais la mise en scène est lourde et les scènes dans les couloirs de Versailles ou dans les cuisines manquent de naturel : on s'est contenté d'indiquer aux figurants qu'ils devaient donner une impression de rumeur incontrôlée, et du coup cet arrière-fonds "fait" décor ! La plupart des acteurs jouent faux, mal dirigés ou restant complètement à côté de leur rôle. Seule Madame Campan* m'a paru tirer avec brio son épingle du jeu : elle joue avec beaucoup de sensibilité un rôle qui aurait pu virer à la caricature. Mais surtout ce qui m'a déplu, c'est le côté veule de l'interprétation de l'amitié entre Marie-Antoinette et la duchesse de Polignac : le besoin de mettre partout des connotations sexuelles devient irritant à force de maniaquerie dans un excès de sur-interprétation freudienne. C'est suggéré sans être dit, cela donne lieu à d'inutiles images troubles, plus propres à semer la confusion qu'à défendre un propos qui, par ailleurs, était fort intéressant : l'étude de la "fin" d'un monde.


Le dernier en date en revanche, Terraferma, d'Emanuele Crialese, m'a profondément touchée et en ce qui me concerne, c'est un des meilleurs que j'ai vus ces derniers temps. J'avais aimé Respiro et j'ai encore plus aimé Terraferma. C'est un conte moral, dans toute l'acception du terme. Il y est question d'amour, de deuil, de peur et de solitude. Mais aussi de conflit entre deux lois, celle des hommes et celle de la mer, de conflit entre générations, ceux qui voudraient partir et ceux qui restent. C'est encore un conte initiatique, on y parle de l'apprentissage aride du regard de l'Autre, on y suggère les effets secondaires et pas toujours brillants du tourisme, et c'est enfin, bien sûr, l'évocation du drame des boat-people. Drame pour ceux qui partent et drame pour ceux qui les "reçoivent". Tout cela sur un fond d'humanité simple mais lumineux. Alter disait qu'il allait falloir que Crialese s'éloigne enfin de Lampedusa, mais pour l'instant le propos reste juste et universel "Une histoire suspendue entre mythe et réalité, racontée dans la langue légère et puissante des fables. Ce n’est pas un film sur l’immigration, mais sur nous-mêmes. Sur quiconque est à la recherche de sa propre Terre ferme." (dit Crialese). Une réelle émotion se dégage de ces images épurées, le film est parfois drôle, souvent tendre, parfois cruel sans que la caricature soit jamais lourde ou déplacée.


* J'ai, du coup, téléchargé pour le lire sur mon ebook les "Mémoires de Madame Campan sur la vie privée Marie-Antoinette mais on peut aussi découvrir d'autres titres de l’œuvre, assez diverse, de Madame Campan qui a créé, après la révolution un pensionnat de jeunes filles et se consacra à l'éducation !

18 commentaires:

  1. Elena m'a dérangée tout comme m'a dérangée Oslo 31 août.
    Les adieux à la reine et The Artist m'ont laissée indifférente ce qui chez moi est pire que lorsque je n'aime pas!
    Terraferma sublime,j'avais été transportée par Respiro et Golden Door et la même chose ici
    38 témoins est prévu pour cette fin de semaine ainsi que I Wish

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    1. Ah oui, Terraferma a eu ma préférence, en tout cas sur cette liste : émotion, esthétique, sobriété, satyre, tendresse, humanité, tout y est. En ce qui concerne 38 témoins, il faut avoir la patience de laisser le film se dérouler pour qu'enfin il "s'ouvre". Une ambiance inutilement inquiétante pèse sur toute la première partie.
      Si tu veux t'amuser, lis les mémoires de madame Campan !! si tu n'as pas d'ebook, télécharge un logiciel commode pour lire sur ton ordi, dans le genre de Calibre, et tu pourras au moins le lire agréablement malgré l'écran retroéclaire de l'ordi ce qui, bien sûr, fatigue un peu les yeux, ce qu'on n'a pas avec l'encre électronique.
      Pourquoi ne pas tenter la bouteille à la mer ? c'est un peu naïf mais il y a des moments très forts, et cela recoupe merveilleusement la BD Chronique de Jérusalem, Fauve d'Or à Angoulême et qui se laisse fort bien découvrir !! je sais que tu n'es pas BD mais avec cela on assure !! Demande à Marie Josée !

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    2. Il faut qu'il pleuve pour le cinéma
      Tu sais bien que je n'aime pas m'enfermer quand il fait beau!!!!
      Tu vas rire mais j'ai lu Chronique de Jérusalem
      Empruntées à la médiathèque!
      Je ne sais pas si cela se soigne mais cela devient grave

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    3. C'est quoi qui est grave ?? que tu te mettes à la BD ? allons ce n'est pas si dramatique !!!!
      Moi non plus je n'aime pas m'enfermer quand il fait beau, mais bon, on va au ciné le soir ce qui n'est pas ton cas ! donc cela freine tes ardeurs !!!

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    4. Je bisse... Pourquoi est-ce grave? Il y a des temps et des lieux pour chaque lecture et la BD en terrasse avec un petit verre de blanc, c'est un de mes plaisirs d'été! Pendant les autres saisons, la BD, c'est la lecture du soir, lorsque les yeux sont fatigués par les copies et qu'ils apprécient mieux l'image que les textes... Tout de même! Le neuvième art, vraiment non?

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  2. Nous avons aimé les mêmes films.
    Merci de l'analyse de Elena que j'ai également trouvé superbe mais j'étais anéantie après la séance et j'ai été incapable de mettre des mots là-dessus.

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    1. Ah oui, Elena, même le lendemain on n'était pas remis du choc, cette "normalité" qui vire au cauchemar sans que cela soit grave... ça met à plat !! mais justement, j'ai trouvé que c'était du grand art

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  3. De toute la liste je n'ai vu que The artist (où j'ai bcp aimé le chien aussi!), mais à te lire, j'aurai bien envie d'en voir d'autres!

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    1. Alors cours vite au cinéma, il y a vraiment de bons films dans cette liste !! mais encore une fois, à mon goût qui, peut-être, ne sera pas le tien Eimelle !

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  4. merci...je vais peu au cinéma mais j'apprécie de savoir "ce qui se passe" !
    hier au théâtre 14 un Roméo et Juliette qui après un début surprenant ne m'a pas déplu...
    (josette)
    Les Tréteaux de la pleine Lune en co-production avec l'Espace Carpeaux de Courbevoie
    et le Théâtre 14 présentent

    Du 6 mars au 21 avril 2012
    Roméo et Juliette
    de William Shakespeare

    Adaptation et mise en scène Ned Grujic
    Direction musicale Branislava Strizak
    Scénographie Danièle Rozier
    Costumes Erig Le Goff
    Lumière Antonio de Carvalho
    Chorégraphie Yohana Neige
    Combat Lionel Fernandez

    Avec Joseph-Emmanuel Biscardi , Carole Deffit, Dario Ivkovic, Antoine Lelandais, Claire Mirande, Frantz Morel A L'Huissier, Magali Serra, Emmanuel Suarez, Franck Vincent, Valérie Zaccomer


    L'amour a-t-il le pouvoir de surmonter les haines séculaires ? Roméo et Juliette est une œuvre de choix pour qui veut trouver des réponses à cette question cruciale. A l'écoute de ses racines slaves Ned Grujic transpose la pièce de Shakespeare dans les Balkans. L'innocence de ces enfants sera broyée par cet ouragan de conflits absurdes et vains où l'esprit rigoureux et très orthodoxe des Montaigu s'opposera à l'exubérance tsigane des Capulet.

    Compagnie subventionnée par le Conseil Général des Hauts de Seine

    Spectacle soutenu par l'Adami

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    1. c'est vrai que l'affiche fait un peu peur, mais j'ai vu de bonnes choses au Théâtre 14 !! tu as l'air d'avoir aimé ... moyen ?? ton appréciation est, disons, positive mais réservée ?!!

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  5. J'ai vu "Le Havre" que j'ai beaucoup aimé. "Les adieux à la reine", et je partage tout à fait ton analyse, j'ai pensé aussi lire les mémoires de Mme Campan. J'ai beaucoup aimé "The Artist". Pas vu les autres.

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    1. Alors pour madame Campan c'est facile tu peux télécharger le livre sur internet et le mettre sur l'ebook de la bibli !!!

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  6. Dis-moi, entre tes sauts d'un avion à l'autre, les concerts, les expos, les films, il t'arrive, parfois, de travailler? Tu peux m'allonger une taloche à moi qui suis en grève depuis huit semaines, mais tout de même... j'avoue que tu me donnes le tournis! Ma capacité d'absorption doit diminuer avec l'âge!

    Remarque, peut-être serai-je plus encline à aller au cinéma si la production américaine ne submergeait pas systématiquement nos écrans. Il y a bien une salle à trois quarts d'heure de chez moi, presque inaccessible en voiture sauf la fin de semaine, mais, la plupart des films dont tu parles ne sont même pas sortis sur nos écrans. Je fais bien venir quelques DVD d'Amazon.fr de temps en temps, mais bon...

    J'arrête de me plaindre : c'est la grève qui me ramollit le cerveau!!!

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  7. Arf... il faut absolument que j'aille au cinéma je crois !!
    Merci pour tes avis Michelaise.
    Bon week-end.

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    1. Arf Arf !! Astheval j'aime bien ton commentaire ! je crois aussi...

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  8. Michelaise, je dois dire que je redoute Elena pas encore vu... Par contre Le Havre, reste mon préféré... Je recommande Nana premier film de Valérie Massadian, j'attends avec impatience son deuxième... Une petite merveille !

    Merci de ton beau palmarès...

    Bisesssss du soir.

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