vendredi 3 août 2012

EN IMAGES

Elle m'avait laissé les expos, ce dont j'ai abusé, et voilà que je lui pique sa spécialité, les photos !!! Mais elle me pardonnera, mes impressions de la capitale ne sont pas si fréquentes, et elles restent très modestes ! Elle reste donc la Reine de la photo de Paris* !!


 A mort l'artiste !!
Dans la cour des Beaux Arts


Rêve antique, toujours aux Beaux Arts

Contrejour dans "notre" rue
Paris brûle-t-il ?


Des audaces devenues bien classiques


Le ciel de Paris selon Richter


Le plafond du Centre Pompidou toujours selon Richter


Mais pourquoi les parisiens viennent-ils encore à Royan ?




Et pour finir, une photo franchement ratée mais qui est un clin d'oeil à la dédicataire de ces lignes. Cela s'intitule "L'énigme du sculpteur Charles Malfray" : lorsque nous avons aperçu ce bronze en vitrine, nous avons toutes deux aimé cette maternité aux allures de Rodin mâtiné de Bourdelles.
Le nez collé aux grilles :
"Tu as vu, ils ont des merveilles"
"J'aime beaucoup celle-ci..."
"Moi aussi. Mais de qui est-ce ?? Toi qui as de bon yeux ??"
"Pas moyen, je lis RAY à la fin mais cela ne peut pas être Man Ray
"Ben non, il se contentait de les photographier les sculptures, il n'en faisait pas... attends, je prends une photo"


Mais malgré toute notre bonne volonté et la consultation immédiate de son smartphone - elle est moderne la petite et elle a le  réflexe Google - nous n'avons pas identifié l'auteur de cette délicate maman qui brandit son enfant avec fierté. Nous hésitions entre MALERAY et MALIRAY... C'est en définitive MALFRAY qu'il fallait lire, et l'Oeil d'avril 2007 nous en révèle plus, tant sur le sculpteur que sur le galériste chez lequel nous avons découvert cette jolie statue :

"Si Jean-Baptiste Auffret, directeur de la galerie Malaquais, remet au goût du jour Charles Malfray, c’est qu’une réelle passion l’anime pour cet artiste mort en 1940. Le galeriste montre ses sculptures en caressant voluptueusement les courbes des femmes et s’enthousiasme en racontant la vie de l’Orléanais. À tel point qu’il parle de « l’énigme Charles Malfray », car comment expliquer autrement le sort d’un sculpteur respecté par ses pairs, ses élèves et la critique de l’époque, puis tombé dans un oubli le plus total.



Né en 1887, Charles Malfray connaît le destin d’un artiste maudit. Combattant durant la Première Guerre mondiale, il est gazé à plusieurs reprises. De retour du front, il évoque les traumatismes de la guerre. Le Silence, de 1918, aurait même été conçu dans les tranchées, creusé sur sa boîte de médicaments en bois, avant d’être réalisé en plâtre puis agrandi en bronze. On y voit déjà son penchant pour les formes massives, simplifiées, pleines et rigoureuses. Il représente par la suite de délicates cariatides comme la Femme assise aux bras levés de 1919, puis de généreux nus féminins qu’il intitule La Vérité ou Les Deux Nageuses.
 

L’autre grand drame de la vie de Malfray est le refus que lui oppose la ville d’Orléans pour son monument aux morts. Parce qu’il s’éloigne du traditionnel poilu entouré de figures allégoriques et exhibe un soldat complètement nu, il fait scandale. Circonstance aggravante, il traite la figure humaine de façon géométrique, se faisant taxer de style germaniste. Dix ans durant, il se bat pour faire accepter ce travail, et sa production pâtit de ce combat. Aristide Maillol lui cède alors son poste de professeur à l’Académie Ranson. 

En 1937, peu avant sa mort, une commande pour le Palais du Trocadéro vient ponctuer sa carrière. Le Printemps, toujours présent dans le foyer, s’intègre parfaitement au milieu des autres colonnes par son caractère architectural et sa forme dorique.


Trente sculptures, quarante dessins et quelques peintures sont à la galerie, qui prépare par ailleurs le catalogue raisonné de l’artiste. Une vraie redécouverte puisque sa dernière exposition importante eut lieu en 1947 au Petit Palais."



Et devinez qui a surpris les "Alter-Michelaise" dans les jardins des Tuileries ! C'est toujours elle, bien sûr.

* Clin d’œil à l'exposition que nous avons vue ensemble le matin, Misia Reine de Paris, et dont elle m'a laissé faire le compte-rendu, préférant égrener des images !!

11 commentaires:

  1. Meuh non, voilà que tu te trompes... ce n'est pas "les Alter-Michelaise", le couple que l'oeil génial d'Alois a surpris, (attention, ça rime) : ce sont deux jeunes fiancés, meme un aveugle le verrais !! ;-)))
    Je vous adore !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah Siu, te voilà bien romantique ce matin !! Et poète en prime !

      Supprimer
  2. Encore Deux qui se tiennent par la main...
    Martine de Sclos

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Avec discrétion et légèreté tout de même !! il faisait une chaleur torride (oups ! enfin oui, par rapport à la douce fraicheur qui émaille notre mois d'août océanique !!)

      Supprimer
  3. Paris sous le beau temps et à travers les yeux d'une Michelaise enthousiaste, c'est super ! Quant au sculpteur je lisais Maufret, je ne ferai plus l'erreur.
    Ta complice a su saisir un charmant couple dans ce beau jardin.
    Bon dimanche Michelaise :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pauvre Malfray ! nous avons lu son nom sous toutes les formes avant d'arriver à l'identifier !
      Et oui Françoise est vraiment toujours à l'affût, mais ses photos du Lot sont sublimes, n'est-ce pas ?

      Supprimer
  4. Quand la reine des compte-rendus d'expositions et la reine des photos de Paris se rencontrent, sous un merveilleux ciel bleu, mais de quoi peuvent-elles bien parler ?? Une belle amitié sous le regard d'Alter...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que voilà une bonne question Enitram ? de quoi parle-t-on en général ?? va savoir, ça va, ça vient , en fait grâce aux blogs on reprend la conversation où on l'a laissée la veille ! Magique comme phénomène

      Supprimer
  5. Il faudra qu'on se donne rendez-vous toutes les trois... en Italie! car c'est certainement de ce côté que j'irai pour mon premier retour en Europe.

    Dans ce que tu nous racontes de Malfray, ce qui me touche le plus, c'est cette persistance du besoin de créer même dans les tranchées, sous les bombes et les pieds dans l'eau... Inexplicable mais fort cet impératif!

    RépondreSupprimer
  6. je me pose deux minutes entre fournées de pain,gigantesques plats de pâtes bref tout ce qui m'occupe lorsque j'héberge les copains de nos enfants pour LA compétition de l'année de notre club
    Dans la tourmente des déplacements et préparatifs j'avais oublié de te dire que dans le Lot j'avais dîné avec mon ami Eric celui dont je t'ai montré une des boutiques rue des Saints Pères et je l'avais interrogé sur cette sculpture.
    Il m'avait donné la réponse et suggéré d'aller sur le site Artprecium
    Je pense que tu as dû le trouver dans tes recherches Le silence a été adjugé 2050€ le 24 novembre 2011
    2050€ également le même jour pour Esquisse pour le printemps
    Mais de fondeurs différents
    Beaucoup de ces pièces provenaientt de la collection JC Bellier mais je pense que je ne t'apprends rien
    Tu as dû comme moi trouver les articles du Figaro et compagnie
    Merci pour cette dédicace qui me touche

    RépondreSupprimer
  7. Mes sources sont différentes mais j'aurais dû me douter que tu aurais résolu le mystère avant que je ne te livre la solution !! toujours aussi efficace Françoise. Bonnes salades de pâtes !! ici c'est sauce tomate à congeler, par dix kilos, on pèle, on pèle !!!!

    RépondreSupprimer

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL

3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Enfin cliquer sur Publier

Le message sera publié après modération.

Voilà : c'est fait.
Et d'avance, MERCI !!!!

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...