dimanche 27 janvier 2013

Montparnasse / St Germain : abstractions d'Après Guerre, LA "SOLUCE"

 
La Nouvelle École de Paris
Je n'aurais jamais pensé faire 4 billets sur cette exposition quand nous nous sommes "poussés" pour aller la voir, genre "on a une expo à 1h et quart de chez nous, on ne va quand même pas la bouder"... "on y va ?" "oui, si tu veux !" "et toi, tu veux ?" "ben si toi tu veux, je veux bien" (répliques interchangeables, débutées soit par l'un, soit par l'autre)... enfin bref, le genre de dialogue stérile mais rassurant qui peut durer des semaines !

Pour le jeu, félicitation au travail d'équipe !!! Mireille en a trouvé 5 sur 7, elle a juste commis une inversion, que Siù a, en partie, corrigée en voyant Schneider à la bonne place. Quant à Josette, elle a  parfaitement identifié Matthieu, l'intrus. Donc à vous trois, vous avez "tout juste" !!! Bravo les filles !!


01 = Olivier Debré, l'angevin
1959 : Rouge des Hauts, 
huile sur toile 140 x 149

 


 02 = Geer van Velde, le belge
1958 Composition 
huile sur toile 134 x 146


03 = l'intrus
Georges MATHIEU (1921, Pas de Calais - 2012, Boulogne Billancourt). Les Philistins marchent sur Gilgal - 1962
huile sur toile 80 x 130

Son style est tellement reconnaissable, une des figures emblématiques de l'abstraction lyrique, que j'avais introduit un léger piège en prenant une toile noir et blanche (mais il y avait la petite tache rouge, et Marfaing, ne met jamais aucune couleur, sauf, au début un peu de brun, et à la fin de sa vie, quelques reflets bleus. 


 04 = Jean Le Moal, le breton
1973 Espace
huile sur toile, 130 x 97


05 = Gérard Schneider, le suisse
1956, Opus 18C
huile sur toile, 150 x 220



06 = Alfred Manessier, l'orléanais

Un diptyque : 1983 - Aurore sur les étangs (huile sur toile 80 x 300)
1983 - Aube sur les étangs ou Hommage à Monet (huile sur toile, 80 x 300)
Un vrai coup de foudre, mais, me direz-vous, c'est un hommage à Monet, abstrait peut-être, mais pas tant que ça ! Et avec des titres très évocateurs. Evidemment, une petite photo rend mal compte de l'impression fournie par ces toiles, de très grande dimensions. Je vous propose donc quelques détails.


Avouez que ces chatoiements sont très "expressifs" !


 07 = André Marfaing, le toulousain
Mars 1978-1 (1978)
huile sur toile, 162 x 130
 Une toile qui m'a profondément touchée, car c'est ce qu'on demande à l'art abstrait, sans autre explication, et dont je vous montre quelques détails superbes dans leurs transparences.
Chez Marfaing, le noir ET le blanc comptent : on perçoit très bien, dans les peintures choisies par le commissaire de l'exposition sa progression, un parcours de recherche artistique parfaitement cohérent : au début, sa touche est riche, au couteau, épaisse, très sombre et très "gestuelle" (voir la première toile de l'autre billet). Puis elle s'allège, devient beaucoup plus "liquide", précise, dépouillée. Le noir y tient encore une grande place. Mais peu à peu le blanc gagne, et, sur ses dernières toiles finit par s'imposer, comme un langage qui voudrait aller à l'essentiel, presque au dénuement, c'est vraiment émouvant ce pinceau "retenu".


 

8 commentaires:

  1. Ouf, j'ai vraiment eu peur.
    Je me suis dis "ma pôvre Mireille, dans quelle histoire es-tu aller te mettre peuchère".
    J'ai vraiment hésiter longtemps pour Schneider et Marfaing et j'ai failli tirer au sort.
    Puis je me suis dis nooooooooon, ça ne se fait pas.
    Alors j'ai tenté le coup de poker et j'ai perdu.
    Merci à Josette et à Siù.
    Nous avons à trois réussi un sans faute.
    C'est bien connu l'union fait la force.
    Et je nous dis bravo.
    "Ton genre de dialogue stérile" m'a fait éclater de rire.
    Il a pour moi un goût de vécu et ça dure.
    Gros bisous et belle journée

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  2. Moi aussi je suis très fière de vous Mireille !! Et ton peuchère va resurgir un de ces quatre, une idée d'article un peu floue que j'avais sans la concrétiser, mais là va bien falloir m'y coller ! Pas la moindre idée de ce que je vais raconter, mais je sais en gros ce que cela m'inspire !

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  3. Oui, c'est vrai : l'unione fa la forza, meme si la contribution de chacun(e) n'a pas le meme poids... la mienne étant dans ce cas vraiment infime ; et pourtant la joie du sans faute qu'on partage à la fin est tout à fait la meme, et donc merci Mireille, merci Josette ! Et merci Michelaise bien sur, qui nous a offert l'occasion de jouer.
    Quant à ce "genre de dialogue stérile" moi aussi je connais bien, et je peux témoigner que ça se passe assez souvent aussi entre amies !
    P.S. je reste curieuse de cette histoire de "peuchère"...

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  4. L'euphorie du "sans faute à trois" m'a fait oublier de dire que le tableau de Marfaing le toulousain moi aussi je l'ai trouvé tout à fait extraordinaire : attirant et intriguant à couper le souffle...

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    1. C'est tout de même étrange qu'une simple composition en noir et blanc, parfaitement abstraite, sans titre, fasse tant d'effet ! J'avoue que c'est à vous convaincre que l'art abstrait existe !!! il suffit de le rencontrer

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    2. Mais je pense qu'en fait, on imagine une porte qui s'ouvre vers un infini lumineux et mystérieux, on ne le regarde pas comme une abstraction ?? en tout cas, c'est ainsi que j'analyse ma façon de le voir.

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    3. Pour moi c'est plutot une fenetre, dans un batiment en restructuration... mais le plus important c'est, je crois, qu'il y a de la perspective, et il y a de l'air, du souffle... Il y a du très sombre, mais quand meme pas que du noir... et de la lumière, presqu'absolue, et quelque chose de palpitant dans l'interaction/le contraste entre les deux. Mais ce qu'il y a avant tout c'est la sensibilité de l'artiste qui, en communion avec son habileté technique, accomplit le miracle ; alors qu'une "vraie" dans le sens de plus réaliste porte entrouverte (ou fenetre qui n'est meme pas encore là, dans ma perception) peinte par un barbouilleur ne serait que du pigment qui tue la toile sur laquelle il est déposé, au lieu de lui donner la vie en nous y faisant voir tout ce que, dans le cas de Marfaing, nous y voyons, et surtout ressentons...

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    4. Impressionnante de justesse et d'évidence ton analyse. Et tu as raison, l'abstraction c'est avant tout un ressenti, et là, cela devient de l'art et plus seulement, de l'art décoratif. c'est mon "gros" problème face aux abstraits : quand c'est "joli", voire "très joli" mais sans ressenti, je me dis "c'est décoratif". Avec Marfaing, il y a autre souffle et tu les décris parfaitement.

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