dimanche 10 mars 2013

QUAND LE TEMPS S'ÉPARPILLE...


... nous aussi, nous éparpillons. Même si c'est avec une certaine constance dans l'agitation. C'est clair. Un effet collatéral et quelque peu pervers de l'inénarrable société de surconsommation dans laquelle nous tachons d'évoluer sans y perdre notre âme. Tout nous y est invite, tout y devient tentation. C'est l'infini des possibles qui s'offre à nos sens aiguisés, et quand il nous faut nous montrer raisonnables, au lieu de nous réjouir de tout ce que nous avons, nous déplorons âprement le peu que nous manquons.
Il nous faut profiter de tout, sans prendre le temps de vraiment savourer. Une sorte de boulimie consumériste qui, même si nous nous en défendons, nous laisse essoufflés, haletants de "toujours plus", avides de "encore". Il faut dire, à notre décharge, que l'Internet nous est un puissant émulateur. Il nous propose, à domicile, tous les ailleurs, toutes les nouveautés, tous les rêves les plus imprévisibles qui, soudain, viennent nous charmer. Et si nous allions là ? Et si nous faisions cela ? Et si nous achetions ce superbe objet ? Et si nous craquions pour cette proposition alléchante ?
Une exposition de Léonard de Vinci à Londres, mais pourquoi n'irions-nous pas ? Et Cécilia à Rome, tu te rends compte à ce prix-là, pourquoi pas nous ?? Le festival Bach à Pâques, à Saint Maixent l'Ecole, mais ce n'est pas loin du tout !! Regarde comme ce nouveau musée est bien aménagé, comment ce monument a été superbement restauré, combien cette petite ville est jolie, ce lac délicieux, et cette excursion, elle doit être géniale !? Oui mais...

Mais chaque fois qu'il faut, et il faut bien, que la raison l'emporte, c'est un petit déchirement, une renonciation consentie, certes, mais avec le sentiment qu'on "rate quelque chose". A force de parcourir virtuellement le monde entier, de profiter de tout ce qui s'offre à notre curiosité, de découvrir, de céder aux sirènes du buzz, de l'événement incontournable, petit à petit on réalise l'inanité de cette fuite en avant qui nous fait "consommateurs" de plaisirs. Pourquoi pas moi ? L'arrivée du Vendée Globe, le salon de la littérature, un match du Tournoi des 6 Nations, la Chine, le Chemin de Saint Jacques, on pourrait se démultiplier, on n'en ferait pas le tour ! Et tant d'églises romanes qu'on ne verra jamais, de multiples balades que l'on ne fera pas, de pays qu'on ne visitera pas, de films qu'on n'aura pas vus, de livres qu'on n'aura pas lus... Las ! il faut bien finir par l'admettre.

Voire par en faire son point de départ sur la réflexion qui nous assaille quand une énième sollicitation vient nous chatouiller sur cette diabolique lucarne qui a avantageusement remplacé la précédente, dite "étrange lucarne" ! Avantageusement pour ceux qui s'y exposent, car il suffit d'un clic pour vous attirer. Voyez comme y scintillent, sans cesse, les invites aguicheuses, les stimuli les plus habiles : bannières, pop-up, e-mails publicitaires non sollicités, tout est bon, et peu importe la légalité. Il suffit qu'incidemment vous consultiez une rubrique, les concepteurs de logiciels piégeux y ont pourvu : elle vient vous relancer sans cesse durant les jours qui suivent. On appelle cela le "permission marketing", et il parait, ne riez pas, que "les consommateurs se sentent valorisés parce que les marques s'intéressent à eux. Au fil du temps, cette relation s'amplifie et la confiance grandit." Ben voyons !!


Il faut être d'une prudence de sioux, ne céder à aucune invitation, la plus attrayante soit-elle, il faut rester coi, de marbre ! Saviez-vous par exemple que certains avionneurs repèrent votre adresse IP et, si vous consultez trop souvent une destination, au lieu d'en baisser le prix pour vous attirer, ils le montent subrepticement pour vous donner l'impression que le nombre de places restantes diminuent et que vous allez bientôt être privés de cette destination d'autant plus précieuse qu'elle se révèle rare ? Et les avionneurs ne sont plus les seuls, nous dit-on, à nous traquer ainsi. On appelle cela de la tarification algorithmique*. Les produits que vous regardez disparaissent, augmentent, se raréfient. Et ces vendeurs de rêve nous poursuivent sur certains blogs, d'apparence anodine, qui vantent leurs produits, sur les réseaux sociaux que nous essayons d'éviter à tout prix (il faut toujours faire attention si l'on ne veut pas voir publier sur Facebook le moindre de nos achats, la plus petite de nos curiosités ! "Simplifiez-vous la vie, nous dit-on, en passant par Facebook" ! Ouiche...)

Et le temps, si précieux, s'évapore en conquêtes sonnantes et trébuchantes : nous cédons, nous y allons,  nous achetons. Et nous brûlons notre vie en d'inutiles et vaines illusions. Aïe, voilà Michelaise qui nous fait sa crise d’existentialisme : elle va virer anachorète si ça continue ! Rien de bien sérieux dans tout cela, nous sommes assez grands pour résister. Voire ? Que celui d'entre nous qui n'a jamais eu l'impression que, toutes affaires cessantes, il était de la première importance de ne pas rater ceci, d'être là ou ailleurs, d'aller enfin là où tout est si tentant, me jette la première pierre. Que celle qui n'a pas ressenti, en refusant délibérément une invite pressante, un petit pincement de frustration, me cloue au pilori. Croyez-vous que si nous n'étions pas tous si fragiles face aux sirènes de la publicité, insidieuse, omniprésente, qui nous a tous convertis à l'avion facile, aux vacances improvisées, aux bonnes affaires qui n'en sont pas, "on" dépenserait de telles fortunes dans les services marketing, pour nous coincer encore plus aisément, juste là où nous avons une faiblesse. Ils savent trouver notre talon d'Achille ces informaticiens qui sont, semble-t-il, au courant de nos goûts mieux que nous-mêmes, simplement en étudiant nos errances sur la "toile".


Alors, Michelaise, que préconises-tu ? L'arrêt total et définitif de cette diabolique lucarne ? Que nenni, juste une prise de conscience, que notre temps est précieux, qu'il faut en user à notre guise, qu'il ne faut pas écouter le vent dominant, qu'il est bon de savoir ne rien faire pour juste profiter de l'instant, et je sais que je prêche des sages en la matière. Simplement restons vigilants et gardons la maitrise de ce temps inestimable. J'avoue qu'en la matière, j'ai tendance à valoriser à l'extrême le moindre de mes divertissements (quitte à donner à certains faussement l'impression que nous sommes sans cesse en vadrouille) ne serait-ce que pour éviter de courir sans cesse après de nouveaux : pensez, à peine ai-je terminé de vous narrez notre précédent séjour romain (qui date tout de même de novembre 2012) que je recommence à vous bassiner avec le nouveau ! Ce n'est pas de l’esbroufe, c'est une dégustation qui n'en finit pas, comme j'ai fait durer tout ce temps-là les gâteaux juifs que nous ramenons de chacun de nos escapades romaines **! Tout ça pour vous avouer que vous allez, les jours prochains, de nouveau visiter Rome en long, en large et sans travers !!!


 NOTES
* " Le concept du prix algorithmique consiste à faire varier le prix d’un produit en fonction d’algorithmes et de données plus ou moins sophistiquées, pouvant se baser sur une grande liste de critères, allant de la demande en temps réel à la disponibilité, en passant par la concurrence entre les produits, l’actualité, et bien sûr les caractéristiques de l’acheteur (sa situation sociale, son âge, sa localisation, le système technique qu’il utilise pour se connecter, sa fidélité...). 
...
On voit leur action apparaître dans les plaintes assez régulières d'utilisateurs ... étonnés de voir les prix d'un même produit bouger d'une connexion l'autre ou d'un compte d'utilisateur l'autre. Les algorithmes ...sont souvent abscons aux utilisateurs. Pourtant, nous vivons entourés d’eux. Quand vous réservez une place de train, un billet d’avion, les tarifs fluctuent ainsi selon d’innombrables paramètres dont vous n’avez pas connaissance et sur lesquels vous n’avez pas prise et pour lesquels vous n’avez pas d’indications claires.  "
Si le sujet vous intéresse, et après tout c'est bien la "sauce" à laquelle nous nous faisons manger, lisez l'article complet du Monde "De quels traitements sommes-nous les proies ?" 

** elle était morte de rire la patronne de la boutique romaine où je fais mes achats : faire durer 4 mois nos 4kgs de gâteaux juifs ??? Non, mais c'est pas possible, s'esclaffait-elle, moi cela me dure 4 jours !!!! Et de se taper gaiement sur ses flancs délicieusement rebondis pour nous montrer qu'elle en profitait vite et bien de son excellente pâtisserie !!

14 commentaires:

  1. Tu sais, Michelaise, au risque d'être bassement prosaïque, je te confie le secret qui permet de résister aisément à la tentation : ne pas avoir de sous!

    En réalité et pour tout dire, je pense souffrir de la pathologie inverse : je ne parviens pas à délaisser un sujet que je n'ai pas l'impression d'avoir approfondi! Avec le résultat que j'ai une bonne semaine de retard sur ma préparation de cours pour avoir trop tourné autour de Géricault! J'avais pourtant un diaporama qui me satisfaisait il y a quelques années, mais, non, maintenant, il ne fait plus l'affaire!

    Et en plus, on vient d'avancer l'heure! Une heure, donc, de moins.

    Allez! J'Y retourne...mais pas certaine d'en voir la fin ce soir!!!

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    1. Ah mais que voilà une bonne façon de tourner en rond, Géricault me semble un très von programme. Quant à penser qu'un diaporama fait il y a quelques années puisse encore nous satisfaire, c'est juste au moment où on le termine, après y avoir passé de longues heures, qu'on se console en se disant "au moins, il pourra servir plusieurs années" et, l'année d'après on a envie de l'améliorer !! Ainsi va la vie et mes cours ne me satisfont jamais, même après 10 ans de reprise ! mes étudiants se marrent quand je défile les dernières versions, dument millésimées avant de trouver la bonne ! Bonne pour cette année seulement !

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  2. Je crois avoir lu récemment que planifier des vacances procurait au moins autant de plaisir que les vacances elles-mêmes, et je suis bien d'accord.
    Difficile de trouver un équilibre entre la raison financière (puis-je m'acheter ceci), la décence (même si je peux me l'acheter, en ai-je vraiment besoin et est-ce une façon raisonnable de consommer) et le lâcher-prise (marre de me faire des noeuds au cerveau, j'en ai envie et ça me fait plaisir) ... Je pense que se poser des questions est un bon début en la matière, mais qu'il faut accepter de louvoyer en permanence avec ces trois considérations.
    J'ai failli écrire que les dépenses culturelles me posent moins de problèmes, mais je risquerais de conclure que le festival sur la place des femmes compositrices dans la musique baroque c'est le bien et acheter des écrans plats c'est le mal : or, le snobisme, c'est le mal aussi (oui, mon monde est très manichéen).

    Très prosaiquement je me demande pourquoi Marie-Josée a changé d'heure hier et pas moins : ai-je une heure de retard sans m'en rendre compte????

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    1. Je partage, Blandine, ta vision très rassurante (enfin pour moi) d'un monde manichéen, et trouve que tu as parfaitement cerné le problème "Difficile de trouver un équilibre entre la raison financière (puis-je m'acheter ceci), la décence (même si je peux me l'acheter, en ai-je vraiment besoin et est-ce une façon raisonnable de consommer) et le lâcher-prise (marre de me faire des noeuds au cerveau, j'en ai envie et ça me fait plaisir) ..."...
      Quant à Marie-Josée, elle est canadienne, cela t'explique qu'elle soit "décalée" !! je me moque gentiment d'elle car je sais qu'elle ne s'en formalisera pas, mais j'imagine que leur changement d'heure ne correspond pas au nôtre, dont je ne sais pas d'ailleurs quand il sera !

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    2. Mais non, je ne me formalise pas, sinon pour la petite chose suivante: depuis l'élection du gouvernement Harper -il est albertain et anglophone, ce zigoto, et mes élèves m'ont donné comme exemple de lapsus, l'autre jour, le fait que ce premier ministre disait toujours érection à la place d'élection!- je me dis avec beaucoup de fermeté Québécoise plutôt que Canadienne; cela est d'ailleurs plus pertinent, au sujet du changement d'heure, car tout le Canada qui occupe, comme tu le sais, plusieurs fuseaux horaires ne vit pas à la même heure d'autant que la Saskatchewan, autre province de l'ouest, fait bande à part et n'avance pas l'heure... donc, je peux parler de l'heure de l'est pour l'Atlantique, mais je ne sais pas trop quelle heure il est dans le Pacifique!

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    3. Dont acte Marie-Josée, tu auras donc bien noté Blandine que notre amie est québécoise et fière de l'être !! quand aux fuseaux horaires, déjà qu'on trouve l'heure d'été compliquée, il ne nous manquerait plus que d'avoir plusieurs heures comme vous Marie Josée, ce serait le comble !!
      PS j'avais hésité à te qualifier de québécoise, ne sachant pas trop si tu le revendiquais ainsi ... et pensais faire plus neutre avec le Canada, j'avais tout faux !!!

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  3. Voilà bien le fond de ma pensée et au risque de paraître coincée et rébarbative à toute forme de modernité, je n'ai mais jamais jamais acheté, commandé, réservé le moindre petit livre, cd, billet de train ou chambre d'hôtel à partir de la diabolique lucarne, peut-être une peu pour des raisons similaires à celles de Mari-Josée mais aussi par opposition à toute forme d'esclavage.
    La société de consommation je m'en contre-fiche et ce n'est pas parce que Mr le chef cinq fois étoilé a décidé de faire ce jour sur son blog des macarons ou des rougets que je vais plonger tête première dans cette mer opaque ou, tout ce qui pourrait ce consommer en dehors de ça aurait allure de repas néandertalien.
    Je suis hors temps et décalée.
    Oh bien sûr je n'échappe pas à l'utilisation de la voiture, aux petites escapades, aux restaurants si possible pas branchés mais tout de même de belle réputation mais j'essaie de me préserver le plus possible de cette course à le consommation.
    Mon portable à 10 ans, hé oui! Je n'ai pas de tablette, hé non!
    Etc etc....
    Bon à part ça je trouve à Alter un air de Philippe Noiret dans "Alexandre le bienheureux" et à Michelaise un air de Catherine Frot dans " La Dilettante". Ce sont des images bien sûr.
    Gros bisous et belle soirée

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    1. Ah Mireille quelle femme "sage" tu fais, et ton décalage (pas horaire mais parfait) est idéal ! Bravo pour cette diatribe bien envoyée et bien pensée ... et merci pour les comparaisons, être comparé à Noiret c'est tout de même top, quant à Catherine Frot, j'avoue avoir dû aller chercher sur google à quoi elle ressemblait, mais ça me va aussi !!

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  4. ""la tarification algorithmique*."" j'en ai fait l'expérience, il y a peu.on m'en avait parlé, je restais dans le doute mais..dans l'heureuse perspective d'un mini séjour à Venise, j'ai consulté à maintes reprises le même site, jouant sur les dates: départ, retour...le tout devant convenir à deux personnes, dates etc...à un moment donné, j'ai dit à mon amie qu'il fallait se décider, choisir et réserver...mais voilà que, du jour au lendemain ,ce séjour est reporté à plus tard, ouf, nous n'avions pas réservé.Je me calme, je laisse passer une ou deux semaines avant de recommencer à chercher( car je ne veux pas renoncer définitivement à mes quatre jours de printemps vénitien...et là surprise..les prix ont baissé de moitié...:-). Depuis, je m'abstiens, j'attendrai d 'être certaine de mon départ. Certains blogs sont aussi des relais quelle surprise de voir apparaître à la fin d'un message, le lot de caleçons marines que j'ai commandé dernièrement, les hôtels que j'ai visité, les derniers livres consultés... Du fait que mon mari est handicapé et que je ne suis pas autonome, j'utilise beaucoup mon pc pour des commandes " souhaitées" , des payements etc..et je m'évade aussi par cette lucarne ouverte sur le monde.Pour moi, cela reste positif mais , j'en conviens, cela demande aussi une certaine discipline pour ne pas devenir très vite accro.J'ai un gsm que j'utilise uniquement quand je dois partir, voyager en train ( c'est utile)et depuis peu je dispose d'une tablette ( mes filles ont vraiment pensé que j'en désirais une) je l'utilise donc pour voyager depuis mon fauteuil.Tu as raison de dire que notre temps est précieux..surtout celui que l'on s'accorde pour ne rien faire..juste penser, rêver et construire un nouveau monde dans sa tête.
    Un beau billet, Michelaise, percutant de sagesse..comme toujours!

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    1. Oui voilà, c'est tout à fait cela, Danielle, il faut avoir une certaine discipline pour éviter l'engluement avec cette merveilleuse et maudite lucarne.
      Quant à la tarification algortihmique, c'est tout de même délirant mais ma fille, qui réserve souvent des billets d'avion m'a fréquemment fait part de ces augmentations intempestives au fur et à mesure qu'on consulte les horaires et les tarifs. Je trouvais cela bizarre et je pense que cette méthode d'un nouveau genre était à l'oeuvre. Merci Danielle pour ton commentaire.

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  5. J'ai trouvé cet article fort intéressant. Et (tous !) les commentaires ne le sont pas moins. Merci à vous toutes.

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    1. Autant de commentaires, en effet Siu, qui apportent de l'eau au moulin, et qui n'en sont que plus intéressants, en effet. Merci à toutes

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  6. Merci à toi Michelaise de nous permettre de nous exprimer si sincèrement.
    Si si sincèrement!

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  7. Je vois que parmi ta liste des choses à découvrir figure la Chine... J'en reviens précisément : je te confirme que ce pays vaut absolument le détour et je t'encourage à aller l'explorer avec Alter. J'en ai été complètement touché, séduit... au point d'avoir modifié maintenant le titre de mon blog! Mais pas non plus au point de renier l'Italie et Cecilia à ce prix-là...

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